Aide de la France, développement et question de l'insécurité en Centrafrique

 

1 - Une aide accrue de la France
Bangui, 14 juil. 2006 (ACAP) -  L’ambassadeur de France en République Centrafricaine, M. Alain Girma, a déclaré vendredi au cours de la traditionnelle réception du 14 juillet, que « la France ne ménagera aucun effort à Bangui, à Bruxelles ou à Washington, pour que la RCA bénéficie de l’initiative pour les pays pauvres très endettés. »

Bangui, 14 juil. (ACAP) L’ambassadeur de France en République Centrafricaine, M. Alain Girma, a déclaré vendredi au cours de la traditionnelle réception du 14 juillet, que « la France ne ménagera aucun effort à Bangui, à Bruxelles ou à Washington, pour que la RCA bénéficie de l’initiative pour les pays pauvres très endettés. »

En présence du président centrafricain François Bozizé et de son gouvernement, M. Girma a indiqué que la « solidarité agissante » et multiforme de son pays avait pour ambition de « permettre à ce pays [la RCA] de retrouver au plus vite le chemin de la paix, de la stabilité et du développement. »

C’est pourquoi, a-t-il rappelé, la France a déjà fourni un appui à la Centrafrique dans divers domaines, à savoir la sécurité, la santé, l’aménagement forestier, l’aide budgétaire, l’aide directe à la population et, surtout, la sécurité car, a-t-il souligné, « l’Etat qui doit relever d’innombrables défis à la fois n’a pas à lui seul les moyens de faire face, en même temps, aux nécessités de la reconstruction et aux risques de déstabilisation. »

« L’effort important consenti par la France en faveur de la RCA a pour objectif de permettre aux nouvelles autorités nationales élues de se consacrer à l’essentiel à savoir la consolidation de la paix intérieure par la réalisation des conditions de la relance économique, de la lutte contre la pauvreté et de la bonne gouvernance », a-t-il expliqué.

M. Girma a toutefois relevé que la France « ne pourra pas tout faire » et qu’il appartient au gouvernement centrafricain d’aller au devant des légitimes préoccupations d’autres partenaires, en s’efforçant de restaurer la confiance dans les institutions et les hommes qui les incarnent ainsi que la sécurité, non seulement des personnes et des biens, mais aussi « le respect de règles du jeu clairement énoncées à l’avance » qu’attendent les candidats investisseurs.

S’agissant de la présence française en Centrafrique, il a jugé probable que celle-ci prenne peu à peu de nouvelles formes, c'est-à-dire « moins d’aventures individuelles, d’établissements de longue durée, de générations qui se succèdent et plus de partenariats, de société à capitaux mixtes, d’échanges ponctuels.

Les déclarations de l’ambassadeur de France interviennent au lendemain du survol de la capitale centrafricaine, Bangui, par des mirages F1, arrivés en Centrafrique dans le cadre d’un appui aux forces armées centrafricaines appelées à sécuriser le nord-est du pays où sévissent divers groupes armés.

2 - Audience du ministre de la communication à l’Ambassadeur de France en RCA : question de l'insécurité et du développement
Bangui, 17 juil 2006 (ACAP) - Le nouvel ambassadeur de France en Centrafrique M. Alain Girma reçu en audience lundi 17 juillet 2006 par le ministre de la Communication, de la réconciliation nationale, chargé de la promotion des droits de l’homme, M. Jean Eudes Téya, a déclaré qu’ il est venu échanger avec son hôte sur "les principales questions de son département notamment la communication, la réconciliation nationale et les droits de l’Homme ».

Interrogé par la presse sur la question des droits de l’homme en Centrafrique, M. Girma a relevé qu’ils en ont parlé, mais pas d’une manière spécifique.

Le Ministre Téya a, quant a lui, indiqué que leur entretien ne portait pas essentiellement sur les problèmes matériels de communication, mais plutôt sur la politique du Gouvernement en ce qui concerne le problème de l’insécurité dans le pays.

Il a, au nom du gouvernement centrafricain, remercié le gouvernement français de l’aide en logistiques militaires accordés aux forces armées centrafricaines (FACA) afin d’établir la paix et la quiétude dans le nord du pays en proie aux multiples attaques des coupeurs de route et des bandits armés.

Il a par ailleurs relevé l’importance des ressources naturelles en Centrafrique telles que le coton, le café, le bois, le diamant, etc. qu'il ne restent qu’à exploiter en vue du développement du pays, remerciant par la même occasion la société française DAGRIS qui interviendra en RCA dans le domaine du coton.