Bozizé n'a chargé personne de lever des fonds pour sa candidature (présidence)

BANGUI, 6 nov. 2004 (AFP) - 11h25 - Le président centrafricain, François Bozizé, n'a mandaté personne pour collecter des fonds en vue de son éventuelle candidature à la présidentielle de 2005 et ceux qui utilisent "abusivement" son nom à cette fin seront poursuivis, a averti son conseiller samedi à la radio nationale.

"Des individus et certains partis politiques se réclamant de nous utilisent abusivement le nom du chef de l'Etat, le général François Bozizé, pour procéder à des collectes de fonds sur le territoire national et à l'extérieur, sous le prétexte de soutien à notre candidature et à la campagne pour l'élection présidentielle", a déclaré Alain Georges N'gatoua.

"Nous portons par la présente instruction présidentielle à la connaissance du public, des opérateurs économiques et de toute personne qui pourraient ainsi être sollicités, que nous n'avons donné de mandat à personne à cette fin", a -t-il ajouté.

"Toute personne qui serait appréhendée en train de collecter des fonds en notre nom, s'exposera à des poursuites judiciaires", a mis en garde le conseiller du président, sans citer nommément les personnes ou organismes visés.

L'éventuelle candidature de M. Bozizé à la présidentielle des 30 janvier et 27 février prochains, fait l'objet de spéculations depuis plusieurs mois en Centrafrique.

Une dizaine de petits partis politiques, ainsi que des comités de soutien à sa candidature qui se sont récemment multipliés à l'initiative de proches du président centrafricain, animent réunions, meetings ou marches à travers le pays, largement couvertes par les medias audiovisuels d'Etat.

La presse centrafricaine a récemment fait état de contact entre des proches de M. Bozizé et des entreprises, notamment des banques, en vue de constituer un "trésor de campagne".

M. Bozizé a annoncé récemment qu'il ferait part de ses intentions après le référendum constitutionnel du 28 novembre prochain.

La présidentielle de 2005, et des législatives les mêmes jours, doivent mettre fin au régime de transition mis en place après le coup d'Etat du 15 mars 2003 qui l'a porté au pouvoir.

Actualité Centrafrique de sangonet - spéciale élections 2005