L'assemblée nationale du Burundi adopte le nouveau code électoral

BUJUMBURA, le 15 mars 2005 Nations Unies (IRIN) - Par 163 voix pour et 6 abstentions, l’assemblée nationale du Burundi a voté et adopté le nouveau code électoral.

Le code électoral doit maintenant être présenté au Sénat, l’autre chambre du parlement burundais avant d’être adopté définitivement. Il sera ensuite signé par le chef d’Etat afin de devenir une loi.

Lors de la séance de vote à l’Assemblée nationale vendredi dernier, 170 amendements ont été apportés au code. Ils portaient notamment sur le mode d’élection des cinq conseillers qui aident les administrateurs dans la gestion de leur communes – appelée «collines» dans les régions rurales et «quartiers» dans les villes.

Selon le nouveau code, les résidents de chaque commune devront élire les conseillers. Les cinq candidats qui auront recueilli le plus grand nombre de voix formeront le conseil et nommeront l’administrateur communal. Auparavant, c’est le ministre de l’intérieur qui nommait les administrateurs.

Le nouveau code électoral met l’accent sur l’équilibre ethnique dans la répartition des postes d’administrateurs de commune. Les représentants d’une ethnie ne pourront détenir plus de 67 des 117 sièges d’administrateurs de commune.

L’adoption du code vendredi n’a pas entraîné de changements à le calendrier électoral pour établir la nouvelle constitution burundaise.

Ce calendrier a déjà été modifié plusieurs fois depuis son annonce ; depuis, le corps électoral, la Commission électorale nationale indépendante est demeurée très prudente dans l’annonce d’un nouveau calendrier électoral.

Les burundais ont voté à 90 pour cent en faveur de la nouvelle constitution lors du référendum du 28 février dernier, selon les résultats rendus publics la semaine dernière par le ministre de l’Intérieur, Simon Nyandwi.

Malgré l’adoption du nouveau code électoral, l’insécurité continue de poser problème à Bujumbura, la capitale. Quatre civils ont été tués dimanche lors d’une attaque contre les forces du gouvernement dans le quartier de Gihosha Rural, au nord de Bujumbura.

Le porte-parole de l’armée, le major Adolphe Manirakiza, a révélé que l’attaque a probablement été menée par des éléments de la Force nationale de libération (FNL), une faction dirigée par Agathon Rwasa.

Selon Manirakiza, la FNL tentait de démontrer sa puissance à la veille de ce qu’il a appelé «des possibles négociations du gouvernement» avec la faction.

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