Mouvement social en chaîne : Grève du personnel soignant, "Silence antenne" Radio Centrafrique.
Séminaire de formation sur droits de l'Homme pour les députés

 

Grève du personnel soignant de la fonction publique centrafricaine
La Fédération nationale des travailleurs des services sociaux et de santé (FNTSS) a déclenché mercredi une grève de quatre jours pour protester contre le refus de l'Etat de répondre aux revendications du personnel soignant de la fonction publique, a indiqué à l'AFP la FNTSS.
Cette grève, très suivie dans les établissements sanitaires de la capitale, a amené le ministre centrafricain de la Santé, Richard Lakoué, à rencontrer dans l'après-midi les dirigeants de la fédération syndicale pour mettre en place, dès jeudi, un service minimum dans les services centraux, a précisé la même source.
"Ce service minimum concerne uniquement les services centraux, autrement dit les grandes formations sanitaires, mais pas les centres de santé périphériques qui ont fermé leurs portes", a expliqué à l'AFP le secrétaire général de la FNTSS, René Sakanga Mourouba Abdallah.
Dans un cahier de revendications adressé au ministre de la Santé le 29 août dernier, la FNTSS a réclamé des conditions décentes d'hygiène et de sécurité en milieu hospitalier et dans les centres de santé, le paiement sans conditions de 16 à 2O mois d'arriérés de salaire pour les années 1999 et 2OOO et la révision des différentes indemnités accordées au personnel de santé.
Le syndicat s'était notamment élevé dans ce texte contre la situation sanitaire des établissements publics, décrits comme des "mouroirs pour les malades infortunés et les sans-parents".
"Près de 98% des formations sanitaires du pays ne répondent pas aux normes standards pour une prise en charge efficace des patients", soulignait le document de la FNTSS, ajoutant que "cela oblige les praticiens consciencieux à tenter des pratiques de fortune pour sauver des vies humaines".
La FNTSS reproche désormais au ministère de la Santé de ne pas avoir poursuivi les négociations engagées début septembre et qui devaient reprendre mardi dernier.
Depuis plusieurs semaines, l'ensemble des fédérations syndicales du secteur public centrafricain réclament le paiement de 12 mois d'arriérés de salaire, menacent de faire grève ou ont déjà débrayé.
Le gouvernement a de son côté promis jeudi dernier aux syndicats le versement immédiat d'un mois de salaire, suivi de deux autres mois d'ici le 15 octobre.
(APF, Bangui, 11 octobre 2000 - 20h49)

La radio nationale centrafricaine n'a pas émis mardi
La radio nationale centrafricaine n'a pas émis mardi sur toute l'étendue du territoire en raison de "problèmes techniques" dus à "l'obsolescence" de son matériel, ont indiqué à l'AFP des responsables de la radio.
La télévision nationale a quant à elle fonctionné normalement, a-t-on constaté à Bangui.
Cet arrêt des émissions radiodiffusées se produit alors que la Fédération syndicale des travailleurs de la communication (FSTC) a déposé le 3 octobre un préavis de grève de 48 heures renouvelables à partir de mercredi, note-t-on dans la capitale.
La FSTC, comme l'ensemble des fédérations syndicales du secteur public, réclame le paiement de 12 mois d'arriérés de salaire. Le gouvernement a promis jeudi dernier aux syndicats le versement immédiat d'un mois de salaire, suivi de deux autres mois d'ici le 15 octobre.
Les syndicats de la fonction publique, qui menacent le gouvernement de déclencher des actions de "grande envergure" si leurs revendications ne sont pas satisfaites, doivent à nouveau se réunir samedi dans la capitale centrafricaine pour définir la suite de leur mouvement, a-t-on précisé de source syndicale.
La FSTC réclame également le "règlement global des problèmes techniques de la radiodiffusion, la dotation de matériel de travail et de moyens de transport et l'ouverture de la radio et de la télévision à toutes les sensibilités politiques et acteurs de la société civile".
Le secteur audio-visuel public emploie environ 400 personnes, dont une centaine pour la radio.
(AFP, Bangui, 10 octobre 2000 - 20h52)

Séminaire de formation sur droits de l'Homme pour les députés
Le Bureau d'observation des Nations unies en Centrafrique (BONUCA) a démarré lundi un séminaire de trois jours à Bangui destiné à sensibiliser les parlementaires centrafricains à "la promotion et la protection" des droits de l'Homme, a-t-on appris mardi de source onusienne.
Selon, le chef du BONUCA, Cheick Tidiane Sy, "ce séminaire, qui se situe dans le droit fil du mandat du BONUCA, a pour objectifs d'informer les parlementaires sur les notions de droits de l'Homme et d'approfondir leurs connaissances sur les mécanismes de promotion et de protection des droits de l'Homme"
"Il vise également à soutenir la nouvelle commission parlementaire +pétitions et droits de l'Homme+, et à encourager les échanges interparlementaires en matière de droits de l'Homme", a précisé au cours de ces travaux le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU.
Le BONUCA, qui a succédé le 15 février 2000 à la Mission des Nations unies en République centrafricaine (MINURCA), a pour mandat d'appuyer les efforts du gouvernement centrafricain en faveur de la paix et de la réconciliation nationale.
La MINURCA, qui disposait de 1.300 militaires de plusieurs nationalités, avait été mise en place après les trois mutineries successives d'une partie de l'armée ayant ébranlé le pays en 1996-97 et ruiné son économie.
(AFP, Bangui, 10 octobre 2000 - 11h27)


Les nouvelles brèves de Centrafrique (suite 1)