A propos de kôbe tî yângâ

 

 Encore une fois de plus, le paysage politique centrafricain (PPC) se fait parler de lui. Il me semble que la contre-attaque menée par le PSD (voir dépêche en bas de cette page) est louable en ce sens que ce parti montre sa volonté de faire partie intégrante de l'ancienne opposition (actuellement majorité) regroupée au sein de l'UFAP.

La précaution qu'a prise le PSD de faire signer un acte notarié par ses membres candidats aux législatives est louable. Je crois que ce genre de démarche apporterait une solution à l'instabilité des députés qui sont animés par la politique de KOBE TI YANGA.

Elle montre, par contre, la friponnerie et la duperie de certains hommes politiques centrafricains qui généralement placent leur intérêt personnel devant celui de tout un peuple. Cette démarche pourrait affecter la confiance, la convinction et l'engagment qui en général sous-tendent l'adhésion d'honnêtes citoyens aux partis politiques.

La politique de KOBE TI YANGA qui se traduit par l'instabilité des députés est surtout due à un manque d'idéologie ou du moins d'un projet de société clair et bien élaborer (par certains de nos partis politiques). Un projet reflètant les valeurs (sociales, politiques, économiques et culturelles) centrafricaines rassemblerait des hommes et des femmes qui seraient dans ce cas convaincus de passer un contrat social, économique et culturel avec le peuple centrafricain.

Nous sommes en ce moment engagés dans un processus de changement que nous espérons l'aboutissement vers le 2 Janvier 1999. Ainsi, l'espoir du peuple centrafricain de sortir de la crise par une solution politique et pacifique, s'est traduit par la victoire dans les urnes de l'ancienne opposition. Il reste maintenant à cette nouvelle majorité de concrétiser dans les faits cette victoire en s'entendant sur la manière de gouverner afin d'engager la centrafrique vers la sortie de la misère.

NK

 

Centrafrique-élections

Législatives: un parti affirme la victoire de l'opposition.

BANGUI, 30 dec. (AFP). Un petit parti de l'opposition centrafricaine, dont la défection mardi d'un de ses députés en faveur de la coalition gouvernementale avait permis à cette dernière de proclamer sa majorité lors des dernières législatives, a saisi mercredi la justice sur cette affaire et "confirmé sans ambages la victoire de l'opposition".

Le Parti social et démocrate (PSD) avait eu six de ses candidats élus lors du premier et second tour des législatives des 22 novembre et 13 décembre derniers, permettant à l'ensemble de l'opposition, associée à des indépendants, d'emporter la majorité de 55 sièges sur les 109 de la nouvelle assemblée.

Mais mardi, l'ancienne majorité présidentielle, qui avait été créditée de49 sièges, avait annoncé être redevenue majoritaire avec l'appoint de cinq indépendants et la défection en sa faveur d'un des six élus du PSD, Dieudonné Koudafoura.

Dans un communiqué publié mercredi, le PSD "réaffirme solennellement que Dieudonné Koudoufara demeure un député du PSD, ce qui confirme sans ambages la victoire de l'opposition centrafricaine avec 55 députés contre 54 au Mouvement de libération du peuple centrafricain

(MLPC, du président Ange-Félix Patassé) et ses alliés".

Pour le bureau politique du PSD, qui a indiqué avoir porté mercredi l'affaire devant la justice, "M. Koudoufara est et reste jusqu'à preuve du contraire le député PSD de la circonscription de Ouanda-Djallé avec lequel il a signé un engagement notarié".

"Cet engagement signé en août 1998 par l'intéressé stipule entre autres qu'il s'engage à demeurer député de son parti et membre du groupe parlementaire PSD à l'assemblée nationale et à ne compromettre en aucune manière les intérêts politiques du parti", poursuit le communiqué.

Cette nouvelle péripétie politique risque de retarder un peu plus les chances de la formation rapide d'un nouveau gouvernement en République centrafricaine qui avait été annoncée "dans les tout prochains jours" mardi par la coalition présidentielle, notent les observateurs politiques.


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