Abdoulaye Miskine, sain et sauf (démenti 1 et 2 sur l'état de santé et ses liens)


Abdoulaye Miskine, sain et sauf, nie être un ancien rebelle tchadien (un démenti sur l'état de santé - 2)

BANGUI, 15 août (AFP) - 16h14 - Le chef de la force spéciale chargée de sécuriser le nord de la Centrafrique, Abdoulaye Miskine, est sain et sauf et a formellement nié, jeudi à Bangui, être un ancien rebelle tchadien, lors d'un entretien avec un journaliste de l'AFP.

"Je suis rentré lundi soir à Bangui et j'ai été reçu mardi par le président (centrafricain Ange-Félix) Patassé, puis par le Premier ministre Martin Ziguélé", a déclaré M. Miskine, qui ne portait aucune trace visible de blessure.

Une source centrafricaine basée à N'Djamena avait indiqué mercredi que l'homme lige de la présidence centrafricaine au nord de la RCA avait eu "une épaule broyée" lors de l'attaque menée à Kabo (65km à l'intérieur de la Centrafrique), le 6 août, par des éléments de l'ancien chef d'état-major des armées centrafricaines, le général François Bozizé, réfugié au Tchad depuis novembre 2001.

"Ils m'ont tendu trois embuscades, entre Kabo et M'bo, Mais j'ai réussi à m'en sortir, a-t-il expliqué.

Les autorités tchadiennes ont régulièrement dénoncé depuis le début de l'année les exactions perpétrées au nord de la RCA par M.Miskine contre des ressortissants tchadiens et l'accusent d'être un ex-rebelle tchadien et d'aviver les tensions frontalières entre les deux pays.

Au cours de l'entretien, ce dernier, parlant à peine le français mais s'exprimant sans accent en sango (la langue nationale centrafricaine) a toutefois formellement contesté tout lien avec l'ex-chef rebelle tchadien Laokin Bardé, évoquant "une grande confusion" autour de son identité.

"Le nom que je porte depuis ma naissance est Martin Koumta-Maji", a-t-il assuré, tout en reconnaissant qu'il est connu depuis toujours dans sa région sous le sobriquet de "Miskine", qui signifie "pauvre" en arabe local.

"Je suis de l'ethnie N'gama. Mon père était N'gama du Tchad, mais ma mère est N'gama de Kabo en RCA; depuis l'age de six ans, à la mort de mon père en 1971, je n'ai plus mis pied au Tchad; j'ai toujours vécu à Kabo", a-t-il précisé.

"Je suis prêt à jurer sur le Coran avec le président (tchadien Idriss) Deby pour lui prouver que je ne suis pas Abdoulaye Miskine, le lieutenant de Laokein Bardé qu'il recherche depuis des années; je n'ai jamais vu Bardé", a ajouté cet homme au visage rond strié de scarifications traditionnelles.

Escorté dans Bangui par deux hommes en armes, le chef de la force spéciale, vêtu pour l'occasion d'un costume gris, raconte qu'il combat uniquement les bandits qui écument la région frontalière entre le Tchad et la RCA.

"A chaque fois que je mets hors d'état de nuire un 'chef' des coupeurs de route, il y a une descente des forces armées tchadiennes", a-t-il affirmé.

Ainsi, selon Martin Koumta-Maji, alias "Miskine", ce ne sont pas les hommes du général Bozizé qui ont attaqué Kabo le 6 août mais des militaires tchadiens.

"La dernière attaque de l'armée tchadienne contre M'bo et Kabo, a-t-il encore confié, est consécutive à la mort d'un chef des coupeurs de route que j'ai liquidé entre Bossangoa et Bouca; après sa mort, les commerçants tchadiens ont fait une quête qu'ils ont remise aux militaires tchadiens pour leur demander de m'assassiner".

"Devant l'ampleur de l'attaque, j'ai alerté Bangui pour demander des renforts. Six soldats libyens, à bord de 4X4, équipés d'armes lourdes sont arrivés ainsi que des éléments centrafricains. Comme tout s'était calmé, les Libyens sont rentrés à Bangui".

De source tchadienne, les récents accrochages à la frontière des deux pays ont fait 22 morts, dont deux militaires tchadiens.


Abdoulaye Miskine sain et sauf (un démenti sur l'état de santé - 1)

BANGUI, 15 août (AFP) - 15h24 - Le chef de la force spéciale chargée de sécuriser le nord de la Centrafrique, Abdoulaye Miskine, n'a pas été blessé lors de l'attaque de la localité centrafricaine de Kabo, contrairement à ce qu'avait indiqué mercredi une source centrafricaine basée à N'Djamena, a constaté jeudi à Bangui le correspondant de l'AFP.

"Je suis rentré lundi soir à Bangui et j'ai été reçu mardi par le président (centrafricain Ange-Félix) Patassé, puis par le Premier ministre Martin Ziguélé", a déclaré lors d'un entretien à l'AFP M. Miskine, qui ne portait aucune trace visible de blessure.

Une source centrafricaine basée à N'Djamena avait indiqué mercredi qu'Abdoulaye Miskine avait eu "une épaule broyée" lors de l'attaque de Kabo (65km à l'intérieur de la Centrafrique), le 6 août, par des éléments de l'ancien chef d'état-major des armées centrafricaines, le général François Bozizé, réfugié au Tchad depuis novembre 2001.

"Ils m'ont tendu trois embuscades, entre Kabo et M'bo, Mais j'ai réussi à m'en sortir, a-t-il expliqué.

Les autorités tchadiennes ont régulièrement dénoncé depuis le début de l'année les exactions perpétrées au nord de la RCA par M. Miskine contre des ressortissants tchadiens et elles l'accusent d'être un ex-rebelle tchadien et d'aviver les tensions frontalières entre les deux pays.


Actualité Centrafrique - Dossier 10 | Abdoulaye Miskine blessé lors de l'attaque de Kabo (source centrafricaine), 14 août 2002