Bangui perd tous ses cadres

La République Centrafricaine manque cruellement de cadres. Ils sont décimés pour la majorité par le VIH/SIDA - qu'il s'agisse de la fonction publique, de l'armée ou qu'il s'agisse des entreprises privées -  Le détournement organisé des matériels destinés aux campagnes de sensibilisation des populations participent à l'aggravation de la situation.
La pénurie, l'incurie, l'incivisme constituent d'autres facteurs qui accélèrent le taux de mortalité. Les jeunes gens et les jeunes filles sont les plus touchés, voire à la naissance. La durée moyenne de vie du citoyen centrafricain s'en touve diminuée; elle se situe aujourd'hui aux enlatours de 30 ans. Le comble du malheur, tout le monde s'accorde pour montrer du doigt le voisin et en rire. Pathétique et cynique est le cas de certains cadres qui attendent le déclenchement du seuil de non retour pour s'alarmer et chercher la solution à coups d'énormes frais (médicaments, déplacements) pour la "tri-thérapie"... parce que ça n'arrive qu'aux autres. C'est un problème national, continental, mais qui interpelle tout d'abord les gouvernants soucieux de la qualité de vie et d'éducation du citoyen.
Nul ne devrait démeurer indifférent face au fléau qui fait quotidiennement des ravages au sein de la population. Des 3 millions 700 mille habitants, l'on parle actuellement de 2 millions 800 mille. Il serait temps d'en prendre conscience.


RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE: Les entreprises rassemblent des fonds pour aider les travailleurs infectés par le VIH

BANGUI, 22 août (IRIN) - Un groupe de cinq entreprises de la République centrafricaine, désigné comme le Groupe Kamach, a accepté d’amorcer un effort de levée de fonds pour acheter des médicaments anti-sida à leurs employés infectés par le VIH. Le propriétaire de l’une des cinq, Joseph Kamach, a déclaré que son entreprise de 1 000 employés était durement affectée par la maladie. "Un grand nombre de mes employés en sont morts", a-t-il confié à IRIN samedi.

Durant une réunion à laquelle participaient 50 employées, le 16 août, un comité a été créé pour informer le personnel au sujet du VIH/sida. "Sa mission consiste à pousser les gens à passer des tests de sang pour déterminer s’ils sont ou non séropositifs", dit-il. Le comité entend regrouper des fonds provenant autant des employés infectés que de ceux qui ne le sont pas. Cela sera facilité par l’importante réduction des coûts des médicaments anti-sida, maintenant disponibles pour 25 000 francs CFA (environ 39 dollars américains), a-t-il ajouté.

Un rapport de l’ONUSIDA-Centrafrique, publié en juin, révèle que 12 pour cent de la population centrafricaine est séropositive, faisant de ce pays le plus fortement touché d’Afrique centrale.

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Actualité Centrafrique de sangonet - Dossier 10