Kofi Annan, avocat de la RCA qui le risque de péricliter, en appelle à la Banque mondiale et au FMI


Kofi Annan affirme que sans un soutien extérieur les progrès enregistrés en Centrafrique risquent de péricliter

Nations Unies, New York, 24 juin 2002 - Le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a affirmé aujourd'hui que les récents progrès accomplis dans la stabilisation de la situation en République centrafricaine risquaient de périciliter sans un soutien extérieur.

Dans un rapport publié aujourd'hui, le secrétaire général a souligné que la levée indéfinie du couvre-feu, le retour d'un grand nombre de réfugiés, et la poursuite du dialogue social en Centrafrique traduisaient une nette amélioration de la situation dans le pays.

Cette situation risquait toutefois de se détériorer, prévient le secrétaire général, en raison de la fragilité de l'équilibre économico-sociale sur place. La "trêve sociale", observée à l'heure actuelle, doit expirer le 22 juillet et les dangers d'une reprise de l'agitation sociale sont réelles, prévient M. Annan.

Le secrétaire général se prononce par conséquence pour l'octroi d'une aide financière extérieure par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international, permettant aux autorités de Bangui de faire face aux échéances salariales et de financer un véritable programme de réinsertion sociale des ex-combattants.


Kofi Annan plaide la cause de la RCA auprès du FMI et de la Banque Mondiale

AFP, Nations Unies, New York, 24 juin 2002 - 18h46 - Le secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, a plaidé lundi la cause de la République centrafricaine (RCA) auprès du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque Mondiale (BM), leur demandant de "tenir compte de la situation spécifique" de ce pays.

M. Annan, dans un rapport au Conseil de sécurité publié lundi, note que la situation sociale en RCA "reste fragile" en raison du problème des arriérés de salaires, pensions et bourses et du fait que le gouvernement de Bangui "n'a toujours pas de programme formel de coopération avec les institutions de Bretton Woods".

"Je suis resté en contact avec les autorités du FMI et de la BM afin qu'elles s'efforcent de tenir compte de la situation spécifique de la République centrafricaine et lui apportent l'assistance nécessaire", écrit le secrétaire général des Nations Unies.

A la fin avril, précise-t-il, les arriérés de solde pour la police se montent à 14 mois, pour les militaires à 16 mois et pour les fonctionnaires civils à 18.

"La situation économique reste préocupante" et elle "risque de sonner le glas de la trêve sociale en cours", écrit le secrétaire général.

"L'accumulation des arriérés de salaire, pensions et bourses, la tension sociale latente, l'antagonisme dans les rapports entre la majorité et l'opposition créent en RCA les conditions propices à tout dérapage", ajoute encore M. Annan.

M. Annan note cependant que la situation dans ce pays de 3,5 millions d'habitants, qui a été le théâtre de coups d'Etat successifs, le dernier ayant échoué en mai 2001, "a connu une évolution positive à bien des égards".

"La levée définitive du couvre-feu, le retour d'un grand nombre de réfugiés, la poursuite du dialogue social, l'amorce du dialogue politique entre pouvoir et opposition en sont les signes tangibles", note ainsi le secrétaire général.

[ Rapport du Secrétaire général sur la situation en République centrafricaine ]


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