Municipales: l'opposition centrafricaine suspend sa participation à la CEMI

AFP, Bangui, 18 juillet 2002 - 14h04 - Quatorze partis de l'opposition centrafricaine ont décidé de suspendre leur participation à la Commission électorale mixte indépendante (CEMI) pour protester contre le non-respect de leur choix sur le poste de 2ème vice-président, selon un communiqué transmis jeudi à l'AFP.

Ces partis politiques s'opposent à la nomination à ce poste d'un candidat d'une formation, le Mouvement pour la démocratie et le développementdéputés), ne faisant pas partie, selon eux, de leur groupe, explique ce communiqué.

Le décret présidentiel, entérinant les nominations au sein de la CEMI et publié le 6 juillet dernier, attribuait le poste de 2ème vice-président à Roger Kombo, du MDD, alors que le Groupe des partis de l'oppositionavait désigné Paul Bellet, le représentant d'un petit parti sans élu.

"Le candidat proposé par le GPO a été désigné face au candidat présenté par le MDD qui, ayant reconnu sa défaite, s'est immédiatement porté candidat au poste de rapporteur général (de la CEMI), souligne le communiqué du GPO.

"Au lieu de respecter le choix de l'opposition, comme il l'a fait pour la majorité présidentielle, le ministre de l'Intérieur (chargé de transmettre les procès-verbaux de la CEMI à la présidence - ndlr), a modifié ce choix", poursuit le texte.

"Cette attitude laisse planer le doute sur l'indépendance de la CEMI et sur les intentions du gouvernement d'organiser des élections justes et transparentes", estiment les partis de l'opposition qui ont affirmé avoir saisi le Conseil d'Etat sur cette affaire.

Chargée d'organiser et de superviser les prochaines élections municipales prévues fin 2002, la CEMI est notamment composée d'un président, censé être une personnalité indépendante, de deux vices-présidents, issus de la majorité et de l'opposition, et d'un rapporteur général choisi dans l'opposition.


Actualité Centrafrique - Dossier 10