Reprise du procès des auteurs présumés du putsch manqué du 28 mai 2001: condamnations


Procès des putschistes: peine de mort requise contre le général Kolingba

BANGUI, 23 août (AFP) - 20h31 - La peine capitale a été requise vendredi à Bangui contre l'ancien président centrafricain, le général André Kolingba, et 21 militaires, jugés par contumace dans le cadre du procès des présumés auteurs du coup d'Etat manqué du 28 mai 2001.

"Je demande la peine de mort contre André Kolingba", a déclaré le procureur général de la Cour criminelle de Bangui, Joseph Bindoumi, dans le réquisitoire prononcé à la fin de l'audience de vendredi, exclusivement consacrée aux 615 accusés en fuite depuis la tentative de putsch. Le verdict est attendu le 26 août.

Tous devaient répondre de plusieurs chefs d'accusation: "atteinte" ou "complicité d'atteinte à la sûreté intérieure de l'Etat", "assassinat, complicité d'assassinat, évasion, complicité d'évasion, désertion en temps de crise"

Dans son réquisitoire, le procureur a toutefois réparti les 615 inculpés en trois groupes: les auteurs du coup d'Etat, les co-auteurs et les "déserteurs".

"André Kolingba est celui qui a préparé et exécuté ce coup, pour reprendre le pouvoir qu'il a perdu depuis quelques années déjà", a souligné toutefois M. Bindoumi, avant de demander la peine capitale pour l'ensemble des membres du premier groupe.

Le général Guillaume Lucien N'djengbot, un proche d'André Kolingba incarcéré au moment des faits mais libéré par les putschistes, et trois fils de l'ancien président, Serge, Francis, et Arthur Kolingba figurent sur cette liste, ainsi que le commandant Anicet Saulet, qui avait mené l'une des mutineries militaires de 1996-97.

Le procureur général a également réclamé des peines de 2O ans de travaux forcés contre une dizaine de personnes présentées comme les co-auteurs du putsch manqué, parmi lesquels le député d'opposition Charles Massi, un ancien proche du président Kolingba qui vit depuis début 2001 en France.

Pour le troisième groupe, comprenant environ 580 militaires présentés comme des "déserteurs", le procureur a requis des peines de 10 ans de travaux forcés.

Avant d'écouter son réquisitoire, la Cour criminelle, présidée par Zacharie Ndouba, a donné lecture des témoignages recueillis par la Commission mixte d'enquête judiciaire, créée spécialement après le coup d'Etat manqué et présidée par M. Bindoumi.

Ces témoignages, de civils et de militaires, dont certains font partie des inculpés présents à Bangui, concernaient essentiellement des faits liés aux préparatifs du putsch.

Ils ont toutefois été accablants pour André Kolingba, au domicile duquel se se seraient tenues de nombreuses réunions, ainsi que pour les autres membres du groupe des "auteurs", dont certains ont été vus en train d'aider les putschistes, notamment en prenant "La Poudrière", une importante armurerie de la capitale.

Quelques jours après l'attaque à l'arme lourde lancée contre la résidence du président Ange-Félix Patassé, dans la nuit du 27 au 28 mai 2001, le général Kolingba avait de toute façon implicitement reconnu la paternité de la tentative de putsch sur les ondes de Radio France Internationale (RFI).

Ce coup de force avait été suivi pendant près de deux semaines par des combats dans les quartiers sud de la Bangui entre troupes loyalistes et putschistes, entraînant l'exode de nombreux civils, notamment les membres de l'ethnie Yakoma, à laquelle appartient le général Kolingba et nombre d'accusés.

Comme le prévoit la loi centrafricaine, les accusés jugés n'ont bénéficié ni d'avocats, ni de représentants, et ils risquaient jusqu'à la peine de mort au regard de certains chefs d'inculpations.

A la fin de l'audience, la Cour criminelle a remis son verdict au lundi 26 août, jour où doit se poursuivre le procès des 82 inculpés présents à Bangui, dont l'ancien ministre de la Défense Jean Jacques Démafouth, accusé d'avoir ourdi un complot parallèle.


Peine de mort requise contre le général Kolingba et 21 militaires

BANGUI, 23 août (AFP) - 18h58 - La peine capitale a été requise vendredi à Bangui contre l'ancien président centrafricain, le général André Kolingba, et 21 militaires, jugés par contumace dans le cadre du procès des présumés auteurs du coup d'Etat manqué du 28 mai 2001, a constaté un correspondant de l'AFP.

"Je demande la peine de mort contre André Kolingba", a déclaré dans son réquisitoire le procureur général de la Cour criminelle, Joseph Bindoumi, avant de réclamer la même sanction pour 21 officiers et sous-officiers.

Le général Guillaume Lucien N'djengbot, un proche d'André Kolingba, et trois fils de l'ancien président, Serge, Francis, et Arthur Kolingba figurent sur cette liste.

Le procureur général de la Cour criminelle a également réclamé dans son réquisitoire des peines de 2O ans de travaux forcés contre une dizaine de personnes, parmi lesquels le député d'opposition Charles Massi.

Pour un troisième groupe, com


Procès par contumace du général Kolingba et des putschistes en fuite

BANGUI, 23 août (AFP) - 18h27 - La cour criminelle de la République centrafricaine (RCA), qui a repris jeudi le procès des auteurs présumés du coup d'Etat manqué du 28 mai 2001, a jugé vendredi par contumace les quelque 615 inculpés en fuite, parmi lesquels l'ancien chef de l'Etat, le général André Kolingba.

La Cour avait en effet décidé la veille d'examiner le cas des présumés putschistes en fuite avant celui des quelque 82 inculpés présents dans la capitale centrafricaine, qui seront jugés eux à partir du lundi 26 août.

L'audience, qui se poursuivait vendredi en milieu d'après-midi, a commencé par la lecture de l'acte d'accusation, qui cite nommément le général Kolingba et une dizaine d'officiers comme étant les auteurs de la tentative de putsch, et désigne plus de 600 officiers, sous-officiers et civils comme co-auteurs ou complices.

Les accusés doivent répondre de plusieurs chefs d'accusation: "atteinte" ou "complicité d'atteinte à la sûreté intérieure de l'Etat", "assassinat, complicité d'assassinat, évasion, complicité d'évasion, désertion en temps de crise".

Comme le prévoit la procédure de jugement par contumace, les accusés ne bénéficient ni d'avocats, ni de représentants, et risquent jusqu'à la peine de mort pour certains chefs d'inculpations.

La Cour, qui devrait rendre son verdict en fin de journée, n'a pas appelé de témoins à la barre, se contentant de lire des témoignages recueillis par la Commission mixte d'enquête judiciaire créée spécialement après le coup d'Etat manqué.

Ces témoignages, de civils et de militaires, dont certains font partie des inculpés présents à Bangui, semblaient accablants pour le général Kolingba et certains de ses présumés complices, cités nommément dans la préparation et l'exécution du putsch manqué, a constaté un journaliste de l'AFP.

Quelques jours après l'attaque à l'arme lourde contre la résidence du président Ange-Félix Patassé, dans la nuit du 27 au 28 mai 2001, le général Kolingba avait de toute façon implicitement reconnu la paternité de la tentative de putsch sur les ondes de Radio France Internationale (RFI).

Ce coup de force a été suivi pendant près de deux semaines par des combats dans les quartiers sud de la capitale centrafricaines entre troupes loyalistes et putschistes, entraînant l'exode de nombreux civils, notamment les membres de l'ethnie Yakoma, à laquelle appartient le général Kolingba et nombre d'accusés.

Le procès des présumés auteurs de ce coup d'Etat manqué, qui s'est ouvert le 15 février dernier lors de la première session annuelle de la Cour criminelle, une juridiction spéciale dépendant de la Cour d'appel de Bangui, n'avait pas à l'époque permis d'élucider le rôle des putschistes en fuite.

La Cour, présidée par Zacharie Ndouba, avait en effet commencé par s'intéresser à un groupe comprenant une vingtaine de militaires et du ministre de la Défense de l'époque, Jean-Jacques Démafouth, accusé d'avoir ourdi un complot parallèle.

C'est à ce stade que le procès a été suspendu le 8 mars à la suite du retrait collectif des avocats de la défense qui protestaient contre l'interdiction faite à l'un d'entre eux de participer à la défense de certains accusés.

En reprenant le procès lors de sa deuxième et dernière session annuelle, qui doit s'achever en septembre, la Cour a cette fois-ci décidé de juger les accusés en fuite avant de commencer lundi 26 août les auditions des 82 inculpés présents à Bangui.

Le public venu nombreux pour assister aux audiences devra donc patienter avant d'assister à la comparution d'un seul accusé vedette de ce procès, Jean Jacques Démafouth, soupçonné d'avoir comploté avec le chef rebelle congolais Jean-Pierre Bemba pour renverser le président Patassé à la faveur de la présumée tentative de putsch du général Kolingba.


Reprise du procès des auteurs présumés du putsch manqué du 28 mai 2001

AFP, Bangui, 22 août 2002 - 14h26 - Le procès des auteurs présumés du coup d'Etat manqué du 28 mai 2001 en République centrafricaine (RCA), suspendu depuis plus de cinq mois, a repris jeudi devant la Cour criminelle de Bangui, a constaté un correspondant de l'AFP. Au total, quelque 680 personnes doivent être jugées pour cette tentative de putsch qui a fait 59 morts, selon un bilan officiel, davantage selon des témoignages, et provoqué l'exode d'environ 80.000 Banguissois.

Seuls 93 inculpés, dont une cinquantaine placés en détention préventive, devraient comparaître devant la Cour criminelle de la
RCA, qui a ouvert depuis lundi sa deuxième et dernière session annuelle.

Parmi eux se trouvent des militaires centrafricains putschistes, mais aussi des civils, comme l'ancien ministre de la Défense, Jean Jacques Demafouth, soupçonné d'avoir ourdi un complot parallèle.

Les autres inculpés, en fuite, parmi lesquels l'ancien chef de l'Etat André Kolingba, accusé par Bangui d'être l'instigateur du putsch, seront jugés par contumace.

Les accusés ont tous été inculpés "sous la procédure de flagrant délit pour atteinte à la sûreté intérieure de l'Etat, évasion, assassinat et complicité d'assassinat", à l'ouverture de ce procès, le 15 février dernier, pendant la première session criminelle de l'année.

Le procès avait finalement été suspendu le 8 mars après le retrait collectif des avocats de la défense qui avaient protesté contre l'interdiction faite par la Cour à l'un d'entre eux, Me Zarambaud Assingambi, de continuer à assurer la défense de certains accusés.

La Cour criminelle, une juridiction spéciale de la Cour d'appel de Bangui, est composée d'un président, Zacharie Ndouba, de deux assesseurs et d'un jury populaire de neuf personnes.

Le ministère public est quant à lui représenté par le procureur général près la Cour d'appel, Joseph Bindoumi, qui a par ailleurs présidé la commission d'enquête spéciale mise en place pour faire la lumière sur la tentative de coup d'Etat du 28 mai 2001.

Dès l'ouverture de l'audience, en fin de matinée jeudi, la Cour criminelle a commencé par vérifier la présence et l'identité des inculpés, ainsi que celle de leurs avocats, au nombre d'une vingtaine.

Un large public assiste à ce procès qui se tient au Palais de justice de la capitale centrafricaine, où le dispositif de sécurité a été renforcé, même si les débats sont retransmis en direct par la radio nationale, a constaté l'AFP.


Actualité Centrafrique - Dossier 10