Omar Bongo se félicite de la "décision heureuse" du président Patassé

LIBREVILLE, 17 nov (AFP) - 20h10 - Le président gabonais Omar Bongo s'est félicité de la "décision heureuse" du président centrafricain Ange-Félix Patassé de respecter les engagements pris lors du sommet de Libreville, début octobre, en vue d'un règlement de la crise tchado-centrafricaine.

"Le président de la République a noté avec satisfaction la décision heureuse du président Patassé de respecter intégralement les engagements pris à Libreville pour un règlement durable de la crise entre la Centrafrique et le Tchad", indique le communiqué remis dimanche à l'AFP.

"Il a, en sa qualité de coordonnateur, demandé aux deux parties de faire preuve de retenue et de s'abstenir de toute action ou déclaration susceptible de compromettre l'application totale de l'accord de Libreville", poursuit le communiqué.

Le communiqué fait suite à la visite mercredi à Libreville du ministre centrafricain délégué à la Primature, chargé du secrétariat général du gouvernement, Martial Beti Marace. A cette occasion, celui-ci avait confirmé le principe du départ de Bangui des troupes libyennes assurant depuis 18 mois la sécurité de M. Patassé et leur remplacement par une force de paix d'Afrique centrale.

M. Marace était porteur d'un message du président Patassé à son homologue gabonais, indiquant qu'"il n'y a pas de changement dans les décisions du 2 octobre" et que la Centrafrique "respectera les engagements pris à Libreville", avait précisé le ministre gabonais des Affaires étrangères, Jean Ping.

L'état-major de la force de paix d'Afrique centrale, qui doit comprendre de 300 à 350 hommes, est arrivé à Bangui la semaine dernière.

"L'appui logistique fourni par la France est actuellement en cours tandis que d'autres donateurs ont fait part de leur intention concrète d'appuyer cette force", précise à ce sujet le texte de la présidence gabonaise, qui rappelle les trois missions de cette force: "assurer la sécurité du chef de l'Etat centrafricain, observer la sécurisation de la frontière tchado-centrafricaine" et participer "à la restructuration des forces armées centrafricaines".

A aucun moment, le communiqué gabonais ne fait état de la question du départ des forces libyennes présentes à Bangui et dont le sommet de Libreville, antérieur à la dernière tentative de coup d'Etat du 25 octobre en Centrafrique, prévoyait le remplacement par la force inter-africaine de paix de la Communauté économique et monétaire des Etats d'Afrique centrale (CEMAC).

"Les forces libyennes vont se retirer conformément à ce qui a été arrêté" à Libreville, avait déclaré mercredi dernier le ministre centrafricain délégué à la Primature lors d'une conférence de presse.

Cette mise au point intervenait après le trouble généré il y a une semaine par des déclarations du président Patassé selon lesquelles les soldats libyens avaient une "présence permanente" dans la capitale centrafricaine.

Le ministre libyen de l'Unité africaine, Ali Abdel Salam Triki, avait fait le 11 novembre une première mise au point en confirmant que les troupes libyennes allaient quitter Bangui dès l'arrivée de la CEMAC.


Actualité Centrafrique de sangonet - Dossier 12