Les biens de Centrafrique bradés à un échelon national et international , accompagnés de criminalité


Nous en parlions. Tout le monde le reconnaît. Les déclarations on ne peut plus officielles confirment. Mais tout le monde ne se sent pas la toile de pouvoir mettre un terme à la braderie dont souffre tant le peuple centrafricain. Ce qui compte c'est le partage entre partenaires de choix tout en  s'accompagnant d'actes de violences. Lorsque les centrafricains comprendront et décideront de sauver le territoire et pouvoir partager équitablement le diamant, le bois, le pétrole, voire un brin de pouvoir, l'on parlera de l'existence d'une Cité Centrafricaine, autrement, c'est l'avenir qui est définitivement hypothéqué et sans moyens de rachat : les marchands de rêves et  les concessionnaires n'auront plus qu'à s'installer et en disposer sans crainte.

" Que s'est-il  passé au PK 12 à la fin du siège des six jours : massacre, départ d'une nouvelle pomme de discorde ou diversion ?
Une surprise aux dépends du peuple centrafricain se prépare à la borne kilométrique PK12 à Bangui. Les gouvernants tchadiens et centrafricains s'accusent mutuellement. La réalité s'en trouve ainsi occultée : le chaos, la misère, l'incapacité de répondre aux aspirations des centrafricains dans la paix.
Malgré la reprise en main de la situation annoncée par les autorisées, la population civile continue à subir l'atrocité : il s'agit de ce que les mercenaires appellent "trophées de guerre".
Des viols et de exactions de toutes sortes sont commis par les hommes de la troupe MLC de Jean-Pierre BEMBA sur les femmes au quartier Gobongo repris par les loyalistes. L'alerte a donné lieu à l'intervention des éléments USP en patrouille qui ont pu éviter le pire - particulièrement dans le cas d'une jeune fille où la scène se passait en présence de nombreux témoins. Les hommes de Jean-Pierre Bémba s'illustrent de la même manière (2001, 2002), commettant des atrocité sur les habitants : destruction, vol, viols; ce qui a été également dénoncé en ce temps.
L'affaire des 120 tchadiens pourrait s'avérer comme un révélateur du pire. " - sangonet, 01 novembre 2002


Les rebelles congolais bradent les biens qu'ils ont pillés à Bangui

BANGUI, 2 nov (AFP) - 13h01 - De nombreuses habitations du nord de Bangui dont les occupants avaient fui les combats entre forces loyalistes et rebelles, ont été pillées par des combattants du MLC de Jean-Pierre Bemba et des "vandales" Centrafricains, ont affirmé samedi des témoins à l'AFP.

Les autorités centrafricaines, conscientes du phénomène, ont entrepris de récupérer les biens spoliés par les rebelles congolais pour les restituer à leurs propriétaires, conduisant les pillards à brader leur butin.

Plusieurs centaines de rebelles congolais sont venus prêter main forte à Bangui au régime du président centrafricain Ange-Félix Patassé, attaqué par les partisans de l'ex-chef d'état-major centrafricain François Bozizé, comme ils l'avaient déjà fait lors du putsch manqué de mai 2001.

Depuis la reprise en main de la situation par les forces loyalistes, mercredi après six jours de combats, les rebelles du Mouvement de libération du Congo (MLC) et l'armée centrafricaine "ratissent" les quartiers nord de Bangui à la recherche de rebelles qui se seraient fondus dans la population.

"Dès que les combattants du MLC se retrouvent en face d'une maison fermée à clé, ils font sauter la serrure et prennent ce qu'ils veulent", déclare une habitante de Boy-Rabé.

"J'ai vu un groupe sortir d'une maison avec des habits, et un poste radio. D'autres avaient des paires de chaussures, des sacs de voyage et même une bicyclette", ajoute-t-elle.

Selon l'ambassadeur de France à Bangui, Dominique Boché, les maisons des ressortissants français habitant le quartier résidentiel des "36 villas", théâtre d'intenses combats, ont été entièrement pillées.

L'ambassadeur du Nigeria, a également informé le Premier ministre centrafricain, Martin Ziguélé, du pillage des maisons de deux diplomates nigérians.

M. Ziguélé, a reconnu vendredi l'existence de ces pillages et a exprimé ses regrets au corps diplomatique, affirmant qu'ils sont à mettre au compte non seulement des combattants du MLC mais aussi de "vandales centrafricains".

"Aucune aiguille ne traversera de l'autre côté" du fleuve Oubangui, qui sépare la capitale centrafricaine de la République démocratique du Congovoisine, a promis le Premier ministre centrafricain.

"Des dispositions ont été prises par les autorités militaires du MLC et centrafricaines pour que tous les biens pillés soient restitués. Mais il faudra établir la liste de ces biens pour permettre aux propriétaires de les identifier", a-t-il ajouté lors d'une réunion publique.

Jeudi, la gendarmerie centrafricaine a lancé des appels radiodiffusés demandant que des bennes de travaux publics viennent enlever d'importantes quantités de biens volés qu'elle a récupérés auprès des pillards, pour les stocker en lieu sûr en attendant leur restitution.

"Depuis que les propriétaires ont compris qu'il fallait dénoncer les auteurs de pillages à leurs chefs pour qu'ils renoncent à les emporter en RDC, confie un jeune homme, ces derniers bradent leur butin au plus vite" dans la capitale centrafricaine.

Au marché noir, "la mobylette s'échange contre 1O.OOO ou 15.OOO francs FCFA et la bicyclette contre 5.OOO FCFA, explique-t-il.

Pendant la tentative du coup d'Etat du 28 mai 2OO1, les rebelles du MLC s'étaient déjà livré à un pillage généralisé au sud-est de Bangui.

Ils obligeaient même les habitants spoliés à porter eux-même leurs biens jusqu'au bord de l'Oubangui. De là, ils embarquaient leur butins vers Zongo, la localité congolaise située en face de Bangui, à bord de pirogues à moteurs effectuant d'incessantes navettes.


Troubles à Bangui: un premier bilan des victimes devrait être annoncé samedi

BANGUI, 2 nov (AFP) - 11h31 - Les autorités centrafricaines comptent annoncer samedi un premier bilan officiel chiffré des victimes civiles et militaires des affrontements qui ont opposé pendant six jours rebelles et forces gouvernementales à Bangui, a-t-on appris de source gouvernementale.

"On sera en mesure de donner un premier bilan dans la journée", a déclaré à l'AFP le ministre centrafricain intérimaire de la Santé, Laurent N'gon Baba, qui procède au recensement des victimes dans les hôpitaux de Bangui avec l'aide d'organisations humanitaires.

Le ministre centrafricain a précisé qu'il s'agirait d'un "bilan partiel, puisque certains corps ont été enterrés dans les quartiers" sans transiter par les centres sanitaires.

La paralysie des quartiers nord, pris dans le feu croisé de combattants, a en outre amené des familles de victimes à enlever les corps de leurs parents du domicile familial pour les enterrer au sud de la ville.

Ainsi, les corps de deux jeunes hommes tués par un obus près du domicile d'un journaliste de l'AFP, ont été enterrés à Bimbo, dans le sud de Bangui.

Au troisième jour de l'attaque de la partie nord de Bangui par les partisans de l'ancien chef d'état-major centrafricain François Bozizé, au moins 2O morts et autant de blessés avaient été recensés parmi les civils, les assaillants et les forces loyalistes, selon une source médicale.

"Mais ces chiffres sont à ce jour dépassés", a indiqué un membre du corps des sapeurs pompiers, compte tenu des violents affrontements de lundi dernier entre les deux camps, qui avaient pris les populations des quartiers nord en tenaille.

Dans ces quartiers, quelques cadavres en état de putréfaction avancée gisaient encore au sol, jeudi et vendredi, notamment à Boy-Rabé et Gobongo, a constaté un journaliste de l'AFP.

La ministre des Affaires sociales, Françoise Ibrahim N'doma, interrogée par l'AFP, a indiqué que le comité interministériel de l'assistance humanitaire qu'elle préside allait sillonner la ville samedi pour recenser le nombre des victimes et faire le point de l'aide d'urgence pour ceux qui sont dans le besoin".


Tchad-RCA: une querelle aux contours éco-stratégiques

LIBREVILLE, 2 nov (AFP) - 11h10 - Le fossé qui ne cesse de se creuser depuis un an entre le Tchad et la République centrafricaine (RCA) masque des enjeux économiques et stratégiques sous-terrains, attisés par la présence à Bangui de troupes libyennes et de rebelles congolais.

Pétrole au sud du Tchad, diamants, et peut-être aussi pétrole de l'autre côté de la frontière, dans une RCA servant de base arrière aux commerces de l'un des chefs de la rébellion congolaise Jean-Pierre Bemba: les ingrédients sont explosifs.

D'autant que la RCA, ruinée par des années de troubles militaires, ingouvernable, inapte à se défendre elle-même, est une proie tentante pour ses "amis" et généreux bienfaiteurs.

L'incapacité militaire de la RCA et du Tchad, confronté au nord à une rébellion active, et d'incessants bons offices diplomatiques, ont encore permis d'éviter un nouveau conflit aux portes du Soudan et de la République démocratique du Congo (RDC).

Mais l'attaque avortée de Bangui, ces derniers jours, par les partisans de l'ancien chef d'état-major centrafricain François Bozizé, a dangereusement aggravé la tension entre les deux pays.

Balayant les protestations de bonne foi de N'Djamena, le Premier ministre centrafricain, Martin Ziguélé, n'a pas hésité vendredi à mettre en cause le Tchad dans ces événements.

"Quant à l'implication du Tchad, c'est un secret de polichinelle", a-t-il lancé devant un parterre d'ambassadeurs, affirmant que l'attaque avait été préparée à partir du Tchad depuis le 5 octobre.

Le général Bozizé s'était réfugié au Tchad en novembre 2001, après avoir résisté par les armes à Bangui à une tentative d'arrestation pour complot. Sa présence à N'Djamena a généré une vive tension entre les deux pays.

Le Tchad a toujours clamé qu'il s'agissait d'une affaire centrafricaine interne appelant un règlement politique.

Mais avec le général centrafricain dans sa manche, le président tchadien Idriss Deby tenait aussi une revanche et un atout.

M. Deby n'a en effet jamais pardonné à son homologue centrafricain d'heberger d'anciens rebelles sudistes tchadiens.

Il a encore moins apprécié l'implantation à Bangui, lors du coup d'Etat manqué de juin 2001, d'un contigent militaire libyen venu protéger le président Patassé.

Pour la première fois de son histoire, le Tchad se trouvait bordé au nord comme au sud par son voisin libyen, avec lequel il entretient un passé conflictuel et qu'il soupçonne d'alimenter sa rébellion nordiste.

Ce, alors même que les grandes compagnies pétrolières américaines Exxon-Mobil et Chevron vont bientôt entamer l'exploitation du pétrole du sud-tchadien, sur lequel M. Deby mise tout son avenir politique.

La présence libyenne en RCA n'est pas non plus du goût de la diplomatie américaine, qui est intervenue début octobre auprès de M. Patassé pour le convaincre de s'en débarasser, contre des promesses pour sa sécurité, selon une source officielle centrafricaine ayant requis l'anonymat.

La Libye a su faire fructifier un an de présence à Bangui. Elle a signé en juin un accord de coopération sur l'exploration et l'exploitation dans le secteur minier centrafricain pour des dizaines d'années.

Diamant et or au menu, mais peut-être aussi pétrole, selon un petit opérateur américain, Jack Grynberg, qui affirme avoir trouvé trace de gisements au nord de la RCA, tout près du bassin tchadien.

Selon un officiel centrafricain, Grynberg aurait demandé au consortium ExxonMobil-Chevron-Petronas d'étudier la possibilité d'évacuer le brut centrafricain par l'oléoduc Tchad-Cameroun en construction.

Quant au chef de Mouvement de libération du Congo (MLC), Jean-Pierre Bemba, il est venu en voisin au secours du président Patassé en juin 2001, et ces derniers jours, il exporte via Bangui son café, du diamant selon ses détracteurs, et s'y est longtemps procuré le carburant nécessaire à sa rébellion.

M. Bemba est une vieille connaissance d'Idriss Deby, qui avait envoyé un millier d'hommes en RDC en 1998, pour aider le défunt président congolais Laurent-Désiré Kabila a contrer la percée du MLC dans la province de l'Equateur. Peu habitués à la forêt congolaise, les Tchadiens avaient été balayés.


Réaction d'une centrafricaine  : J''aimerai bien savoir pour quoi on se bat encore en Centrafrique.

2 Nov 2002 13:33:07 -0000
 J'aimerai bien savoir pour quoi on se bat encore en Centrafrique. ce pays est déjà mort. Faut-il précipiter sa disparition de la scène internationale ? Il est temps que les dirigeants assoiffés de pouvoir regardent l'état de leur pays avant de lui porter un coup fatal. La notion de l'Etat a disparu en Centrafrique. Le pays même n'existe plus. Ensemble nous devons chercher l'émergence d'une nouvelle Centrafrique que nous soyions du Nord,du Sud, de l'Est ou de l'Ouest.
Assez de la guerre, assez des mutineries et autres lutes intestines qui relèguent notre pays au rang des pays les plus pauvres du monde.
ND


Actualité Centrafrique de sangonet - Dossier 12