La population de Bangui s'organise face aux exactions perpétrées par les éléments De Jean-Pierre Bemba

Depuis les scènes de viols de jeunes filles, de vols, des brutalités et des tueries menées par les hommes de Jean-Pierre Bemba venus de la RDC (ex. Zaïre), les habitants se sont organisés. Ils décident désormais de les braver, quitte à se faire massacrer tous. Ils refusent d'être la cible des bracages. Ils refusent les actes de tortures. Les victimes craignent souvent de témoigner et de parler ouvertement des séquelles des exactions. Mais rien ne sera plus comme avant assurent les habitants. Armés de matchettes, de lances, de flèches, ils attendent désormais que ces "mercenaires" viennent toucher à une une de leurs filles ou à leurs biens. Les éléments appelés à la recousse du président Patassé, vivement pris à parti finissent par s'expliquer : ils n'attendraient que le règlement de leurs soldes; aussitôt fait, ils s'en iront. Précisent-ils encore que Bemba est venu à Bangui se faire payer et il est reparti sans verser leur quote-part. M. Jean-Pierre Bemba s'était rendu personnellement au PK12 inspecter la zone où ses éléments sont basés, tentant de calmer la tension qui y règne.

Il n'y a pas une seule famille qui ne soit victime des exactions perpétrées par les hommes venus d'ailleurs. Les autorités entendent prendre leurs responsabilités et sécuriser les populations déjà traumatisées par les les conséquences de l'incurie et des troubles à répétitions. Il est temps que les centrafricains acceptent et osent trouver une issue rapide et heureuse, pour que l'effusion de sang soit stoppée et qu'enfin la spoliation s'arrête.

(04 novembre 2002)


Actualité Centrafrique de sangonet - Dossier 12