Le ministre des AE de RDC "préoccupé" pour ses ressortissants en RCA

YAOUNDE, 4 nov (AFP) - 21h27 - Le ministre des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo (RDC), Léonard She Okintundu, a dénoncé lundi soir à Yaoundé les mauvais traitements que subiraient ses compatriotes en République centrafricaine (RCA).

"Nous sommes particulièrement préoccupés par le sort de nos compatriotes", a déclaré à l'AFP M. Okintundu, en marge de la Conférence ministérielle de suivi du 21è Sommet Afrique-France qui s'est ouverte lundi au Cameroun.

"Depuis l'intervention des soldats du MLC (mouvement de libération du Congo: ndlr) aux côtés de l'armée centrafricaine pour réprimer la rébellion dans la capitale centrafricaine, les populations de ce pays, d'après les informations reçues à notre ambassade, ne font plus de distinction entre les militaires venus pour les combats et les ressortissants de RDC vivant dans ce pays de façon paisible, parfois depuis de très nombreuses années", a-t-il ajouté.

Selon lui, "il y a des actes de vengeance contre nos compatriotes, qui désormais ont peur de rester à Bangui et demandent à être rapatriés sur Kinshasa".

M. Okitundu a ajouté ne pas avoir eu connaissance de cas de morts ou de blessés parmi les civils congolais de RCA, mais a indiqué qu'il allait "tout de suite prendre contact" avec les autorités centrafricaines, afin qu'elles prennent des mesures pour garantir leur sécurité.

Plusieurs centaines de combattants congolais du MLC, le mouvement rebelle de Jean-Pierre Bemba, ont traversé le fleuve Oubangui pour prêter main forte au régime du président centrafricain Ange-Félix Patassé, après l'attaque de Bangui, le 25 octobre, par des partisans armés de l'ancien chef d'état-major centrafricain François Bozizé.

Ces combattants sont accusés de s'être livrés à des actes de pillages dans les quartiers nord de Bangui, après en avoir chassé mercredi dernier les partisans de M. Bozizé.

L'ancien Premier ministre centrafricain, Jean-Paul Ngoupandé, les a en outre accusés lundi, depuis son exil parisien, de s'être livrés à des viols collectifs sur de jeunes centrafricaines.


Actualité Centrafrique de sangonet - Dossier 12