Mobilisation et opération "Casseroles": première journée réussie


Mobilisation populaire déjà réussie test 2  (Opération casseroles: "Kalagba et Gbagara Tawa")

Vendredi 27 décembre 2002 20:20 - Le premier concert de "Kalagbas et Gbagbara Tawan" a duré plus longtemps que prévu (Bangui (synthèse des informateurs ) - 27 décembre 2002 - 20h10)

Bien avant 18H00, bravant les compagnes d'intoxications du pouvoir diactorial de Bangui, les Centrafricains se sont rassemblés dans les rues des quartiers populaires, de Lakouanga à Ouango, en passant par les célèbres "quartiers rouges", dans le Nord de la capitale centrafricaine, pour manifester à l'appel du CPPO.

Commencé un peu avant 18h00, le concert de "Kalgbas et Gbagbara Tawan" a duré plus d'une heure et demie pour se calmer progressivement vers 19h40.

Amassés dans les rues, les Centrafricains viennent ainsi de dire Niet à Patassé et ses mercenaires, invités à quitter le pays.

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Bruits assourdissants de casseroles à Bangui à l'appel de l'opposition

BANGUI, 27 déc (AFP) - 19h05 - Les habitants de Bangui ont entamé vendredi une opération casseroles à l'appel de l'opposition centrafricaine, en faisant des bruits assourdissants dans la plupart des quartiers de la capitale, a constaté un journaliste de l'AFP.

Prévue pour 18h00 (17h00 GMT), l'opération casseroles a débuté peu après 17h45 (16h45 GMT).

Hommes, femmes et enfants confondus ont fait du bruit avec des casseroles, mais aussi avec morceaux de métal. Dans la rue, des personnes manifestaient bruyamment avec des ustensiles.

Dans certains quartiers, la population a continué à faire du bruit avec des casseroles au delà de 18h00 (17h00 GMT).

"L'opération casseroles est passée, mais ce n'était pas une mobilisation aussi massive, elle me paraissait très modérée", a déclaré à l'AFP un diplomate joint au téléphone à Bangui.

Mardi, la Concertation des partis politiques d'opposition (CPPO) avait invité la population à faire chaque jour, pendant deux minutes un grand bruit de casseroles du 27 au 31 décembre car le président Ange-Félix Patassé demeure, estime-t-elle, sourd à la souffrance de son peuple.

"Puisque le président Patassé demeure sourd à ta souffrance", avait alors écrit la CPPO "il t'appartient de faire un grand bruit pour qu'il t'entende".

L'opposition entend ainsi exiger le départ des miliciens du Mouvement de libération du Congo (MLC), venus soutenir les autorités centrafricaines lors de la tentative de coup d'Etat du 25 octobre.

Pour les mêmes raisons, la CPPO avait lancé le 17 décembre une opération dite "journée de deuil et de solidarité" qui avait été largement suivie par la population.


Opération Casseroles vides bien suivi a Bangui

Vendredi,  28 Dec 2002 18:14:23 +0100 - La première phase de l'opération casserole vide est largement suivi.
Les enfants marchent dans les Rues de Bangui en tapant sur les casseroles vides et les forces de l'ordre ne peuvent rien faire.
Débuté à 17h, l' opération se poursuit en ce moment , particulièrement suivi dans les quartiers Rouges.

JPM


L'opposition centrafricaine a réussi sa mobilisation (Test 1)
LeMonde.FR, 18 décembre 2002, 14h32

Face à la contestation, il ne reste au président Patassé que ses alliés de toujours, les Libyens et les Congolais.

L'opposition centrafricaine réunie au sein de la Concertation des partis politiques d'opposition (CPPO) a réussi, mardi 17 décembre, à Bangui, "sa" journée d'inactivité.

A l'appel de la CPPO pour "une journée de deuil et de solidarité" en vue d'exiger le départ des rebelles du Mouvement de libération du Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba, alliés au régime de Bangui, la population a en effet répondu massivement en demeurant chez elle.

Cette intitative est intervenue alors que le régime de Patassé sort à peine d'une tentative de coup d'Etat menée le 25 octobre par son ex-chef d'état major, le général François Bozizé. En acceptant de répondre à l'appel de l'opposition, la population a certes choisi "un moyen facile d'exprimer [son] ras-le-bol. [Mais] ce silence calme est lourd de sens", estime sur place un diplomate. Si lourd de sens que le président Patassé et ses ministres ont déployé, en vain, de nombreux efforts pour obtenir la poursuite des activités quotidiennes. Signe des temps, "ils [les manifestants et les organisateurs] parlent de faire la même chose, semaine après semaine, de renouveler (...) ce genre de journée jusqu'à ce qu'ils aient gain de cause", révèle un diplomate en poste à Bangui.

LE PRÉSIDENT PATASSÉ FACE À LA CONTESTATION

Ce coup de poker de l'opposition devrait affaiblir encore le président Patassé, victime de six tentatives de coup d'Etat et auquel des soutiens politiques solides font défaut depuis son accession au pouvoir, il y a sept ans. A présent, M. Patassé doit faire face à une contestation forte de la part de la CPPO. Et il ne peut compter sur la population, qui vient de se ranger dans le camp de l'opposition.

Il ne lui reste que ses alliés de toujours, les Libyens et les Congolais. "Les Libyens ont clairement annoncé leur intention de quitter le Centrafrique", affirme un haut responsable gabonais. Reste que le régime de Bangui ne veut pas du départ du contingent libyen qui assure sa protection. Ce qui ne manque pas d'exaspérer ses voisins impliqués dans la recherche de solution en Centrafrique, notamment avec l'envoi sur place d'une force de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (Cemac).

Test réussi, pour l'opposition centrafricaine, qui, bénéficiant d'un grand soutien populaire, entend organiser une autre journée avec pour thème "La solidarité avec les fonctionnaires", dont "les salaires sont gelés depuis trente-deux mois", a-t-on appris de bonnes sources. Des opposants centrafricains et des responsables militaires de la tentative de coup d'Etat du 25 octobre avaient déjà annoncé avoir créé à Paris une coordination hostile au président Patassé. Ils avaient ouvertement appelé à "la mise en place d'une transition politique consensuelle". La CPPO a rebondi sur cette initiative et "envisage une autre journée dont le thème est la démission du président Patassé", confie un diplomate.

Depuis fin 1999, une loi interdit aux partis politiques d'organiser des meetings, des conférences de presse, des sit-in et des marches pacifiques, officiellement pour des raisons de sécurité. L'opposition l'a contournée et adopte une nouvelle forme de lutte visant à asphyxier le régime tout en épargnant aux populations les foudres des forces répressives du pouvoir.

Avec AFP (http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3212--302712-,00.html)


Actualité Centrafrique de sangonet - Dossier 13