La rébellion du MLC "envisage" de se retirer de Centrafrique

NAIROBI, 27 déc (AFP) - 16h23 - La rébellion congolaise du Mouvement de libération du Congo (MLC) a affirmé vendredi qu'elle "envisageait de retirer" ses forces de Centrafrique, où elle soutient le régime du président Ange-Félix Patassé.

"Nous envisageons de retirer nos forces. Nous attendons la fin du déploiement de la force de paix de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (CEMAC)", a indiqué le chef du MLC Jean-Pierre Bemba, lors d'un entretien téléphonique avec l'AFP réalisé depuis Nairobi.

La force de paix a commencé à se déployer jeudi, a annoncé jeudi le général gabonais Mohamed Rachid Ratanga. La date de la fin de ce déploiement n'a pas été précisée.

Selon ce général, "les troupes libyennes partiront de Bangui dès que toute la force de la CEMAC sera déployée en Centrafrique". Depuis dix-huit mois, les soldats libyens sont présent en Centrafrique et restent des alliés du régime du président Patassé.

Le général gabonais a également estimé que la présence en Centrafrique des rebelles du MLC "relève de la compétence des autorités centrafricaines".

Initialement prévue pour 350 soldats, la force de la CEMAC est actuellement composée de 3 officiers congolais, 218 soldats et 14 officiers gabonais.

Les troupes libyennes et les rebelles congolais du MLC sont alliés dans la défense du régime du président centrafricain, confronté à une rébellion militaire à l'intérieur de la RCA.

Les rebelles du MLC, estimés à environ 400, ont régulièrement été accusés de pillages et d'exactions dans les quartiers nord de Bangui.

Le chef du MLC a par ailleurs assuré que huit de ses hommes venaient d'être "arrêtés à Bangui et jugés pour vols. Ils sont passibles de 12 mois de prison. Cette sanction intervient à la suite d'une enquête sur des pillages à Bangui".

"Ils ont été jugés par la Cour d'ordre militaire du MLC. Chez nous, il n'y a pas d'impunité", a affirmé M. Bemba.


Actualité Centrafrique de sangonet - Dossier 13