Les rebelles reprennent les villes détenues par les loyalistes et leurs alliés du MLC de Bémba, puis pénètrent samedi 15 mars 2003 dans la ville de Bangui (le film de la journée)


Le prise de pouvoir par le "président Bozizé" est un "fait accompli" (porte-parole rébellion)

LIBREVILLE, 16 mars 2003(AFP) - 9h02 - Le porte-parole de la rébellion du général François Bozizé a assuré dimanche que la prise du pouvoir à Bangui par les rebelles centrafricains était "un fait accompli", parlant même du "président Bozizé", dans un entretien à Radio France Internationale (RFI).

"C'est un fait accompli, les faits sont là", a déclaré le porte-parole à propos de la prise du pouvoir de la capitale centrafricaine samedi par les rebelles, alors que le journaliste lui demandait pourquoi il utilisait le qualificatif de "président Bozizé".

"Je crois que cette interruption du processus démocratique en Centrafrique est nécessaire pour remettre les choses à plat et repartir", a ajouté le porte-parole rebelle, assurant que le général Bozizé souhaitait une "transition collective" et non militaire avec "tous les Centrafricains".


Calme relatif à Bangui, la radio d'Etat diffuse de la musique militaire

BANGUI, 16 mars 2003 (AFP) - 8h26 - Un calme relatif règnait dimanche matin dans la capitale centrafricaine Bangui, où les rebelles du général François Bozizé contrôlaient tous les points stratégiques, tandis que la radio nationale diffusait de la musique militaire, a constaté l'AFP.

Des tirs sporadiques continuaient par intermittence de retentir, après une nuit marquée par les pillages de maisons de dignitaires du régime du président Ange-Félix Patassé, qui se trouvait au Cameroun.

Ces tirs ressemblaient à des sommations destinées à faire cesser ces pillages qui ont également visé les domiciles de ressortissants français, des échoppes et des entreprises.

La Radio nationale centrafricaine, qui avait brusquement arrêtée d'émettre samedi après-midi, peu après le déclenchement rebelle, a repris ses émissions tôt dimanche matin et diffusait de la musique militaire.

La population de Bangui, par attroupements, discutait de la situation. Tout le monde attendait une déclaration des autorités rebelles.

Toute la nuit, on a noté d'incessants mouvements de Banguissois emportant avec eux les biens de tous ordres dont ils s'étaient emparés à la faveur de la confusion, malgré les appels au calme des rebelles de l'ancien chef d'état-major des armées.

Les rebelles du général Bozizé contrôlaient tous les points stratégiques de la ville: aéroport international, présidence, siège de la radio-télévision, grandes avenues et bordure du fleuve Oubangui, séparant la Centrafrique de la République démocratique du Congo (RDC).

Certains d'entre eux, entrés en rébellion depuis novembre 2001, se rendaient dans les quartiers populaires de la ville pour rendre visite à leurs parents.


République Centrafricaine : Les rebelles, partisans de l'ancien chef d'Etat-major, le général François Bozizé, ont pris tous les points stratégiques de Bangui, dont l'aéroport et le palais présidentiel. 
BBC News, 16 mars 2003, 06h00 GMT

Fighting has broken out in the Central African Republic's capital Bangui.
BBC News, Saturday, 15 March, 2003, 19:41 GMT - The BBC's Joseph Benamsse says rebels loyal to the sacked army chief Francois Bozize have seized control of the international airport and the presidential palace.

President Ange-Felix Patasse's plane was shot at as it approached Bangui airport, but it has now landed safely in Cameroon, the French news agency AFP reports.

Mr Patasse had been in Niger, where he attended a pan-African summit on Friday.


Le président Patassé hébergé à l'hôtel Hilton de Yaoundé

YAOUNDE, 15 mars 2003 (AFP) - 23h36 - Le président centrafricain Ange-Félix Patassé est arrivé samedi soir vers 21H00 GMT à l'hôtel Hilton de Yaoundé, protégé par un important dispositif de sécurité, a constaté un journaliste de l'AFP.

Le président Patassé, le visage fermé, est arrivé au Hilton en compagnie de son épouse en larmes et d'une délégation d'officiels centrafricains qui l'avaient accompagné à Niamey pour un sommet de chefs d'Etat.

Le chef de l'Etat centrafricain n'a fait aucune déclaration.

Il a été accueilli par le Premier ministre camerounais, Peter Mafany Musonge, avec lequel il s'était entretenu plus tôt dans la soirée à l'aéroport de Yaoundé sur les événements militaires survenus samedi à Bangui.

Le président Patassé, qui devait regagner samedi Bangui en provenance de Niamey, a été contraint d'atterrir à Yaoundé en raison de l'attaque de la capitale centrafricaine par les rebelles de son ancien chef d'état-major, le général François Bozizé.

Son avion avait été pris pour cible par les rebelles centrafricains, alors qu'il s'apprêtait à atterrir.

M. Patassé a également reçu la visite à l'hôtel Hilton de Yaoundé du ministre d'Etat camerounais, secrétaire général à la présidence, Jean-Marie Mebara, avec lequel il s'est entretenu.

Des éléments de la garde présidentielle et de la protection rapprochée du président camerounais Paul Biya ont pris position autour de l'hôtel, ainsi qu'une unité d'élite de la police camerounaise.

Ils procédaient à des fouilles systématiques des personnes se déplaçant à proximité de l'hôtel et bloquaient la circulation à ses abords immédiats.

Les autorités camerounaises n'ont fait aucune déclaration à propos des derniers événements en Centrafrique, alors que les rebelles du général Bozizé semblaient, dans la soirée, avoir le contrôle de la capitale centrafricaine.


Le MLC affirme que ses derniers hommes ont quitté la Centrafrique

KIGALI, 15 mars 2003(AFP) - 23h55 - Le Mouvement de libération du Congo (MLC), deuxième mouvement rebelle de la République démocratique du Congo (RDC), a achevé son retrait de la République centrafricaine samedi, quelques heures seulement avant l'entrée à Bangui des rebelles centrafricains contre lesquels il avait soutenu le président centrafricain, a affirmé sa direction.

"Au moment du retrait des derniers éléments de notre contingent qui était en Centrafrique, le Tchad et les hommes de Bozizé en ont profité pour prendre le contrôle de la ville de Bangui", a déclaré à l'AFP le chef du MLC, Jean-Pierre Bemba.

M. Bemba affirme, comme d'autres observateurs, que les rebelles centrafricains du général François Bozizé sont soutenus par le Tchad.

"Deux mille éléments tchadiens ont traversé la frontière Tchad-Centrafrique il y a quatre jours pour prendre la route Bozoum-Bossambele-Bangui", a déclaré M. Bemba.

Les hommes du MLC avait commencé leur retrait le 15 février après une intervention militaire de trois mois et demi destinée à aider le président centrafricain Ange-Félix Patassé à faire face à une tentative de coup d'Etat du général Bozizé, son ancien chef d'état-major.

M. Bemba a affirmé samedi soir que la résidence du président Patassé a été entièrement pillée.

Il a ajouté que les enfants de M. Patassé "avaient été emmenés dans un endroit sûr" mais a affirmé ignorer où se trouve le président lui-même. L'avion qui devait ramener M. Patassé à Bangui a été pris pour cible par des tirs rebelles et a dû être dérouté vers l'aéroport de Yaoundé, où il s'est posé en début de soirée.


Pillages aux domiciles abandonnés des dignitaires centrafricains

BANGUI, 15 mars 2003 (AFP) - 23h29 - Plusieurs centaines de Banguissois se sont mis à piller samedi soir les domiciles des dignitaires centrafricains, après l'attaque de la capitale centrafricaine par les rebelles du général centrafricain François Bozizé, a constaté un journaliste de l'AFP.

Des véhicules, aux engins à deux roues, en passant par les meubles, les appareils électroniques, les chaussures, les habits, tout était emporté par des gens surexcités, notamment aux abords de la résidence du président centrafricain, Ange-Félix Patassé.

De nombreux dignitaires centrafricains avaient fui leurs domiciles et se seraient pour certains réfugiés dans des ambassades.

Les Banguissois se livrant au pillage de certains domiciles chantaient et criaient: "C'est fini!, C'est le fruit de nos souffrances! C'est la sueur de notre front volée par Patassé et ses hommes".

"J'ai eu ma part de salaire", lançait une femme qui transportait des habits et un lot d'assiettes.

Une source diplomatique à Bangui, interrogée par l'AFP depuis Libreville, a confirmé que la résidence privée du président Patassé et celle du Premier ministre centrafricain, Martin Ziguélé, dont on est sans nouvelles, avaient été pillées.

Certains pillards faisaient allusion aux combattants du Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba, alliés au régime, qui avaient pillé les quartiers nord de Bangui et s'étaient livrés à des exactions lors de la répression de la précédente tentative de coup d'Etat du général Bozizé, le 25 octobre dernier.

"Les Banyamuléngués (ndlr: noms donné à Bangui à ces rebelles congolais) nous ont tout pris. Dieu merci, nous voilà servis en retour", lançait un jeune homme qui peinait à déplacer un gros poste téléviseur dont il s'était emparé dans une villa.

Les rebelles du général Bozizé, ont procédé peu après 20H00 GMT à des tirs de sommation dans plusieurs secteurs pour disperser les pillards.

Selon des témoins, ils conseillent à la population de rester calme, de ne pas avoir peur, et de ne pas se livrer au pillage.

Les rebelles qui avaient attaqué Bangui en milieu d'après-midi, semblaient avoir pris le contrôle de la capitale centrafricaine dans la soirée.

Un de leurs responsables, joint par l'AFP depuis Libreville, a affirmé qu'ils avaient pris le contrôle de l'aéroport international et du Palais présidentiel, sans rencontrer de grande résistance.

Le président Patassé, qui devait regagné Bangui samedi en provenance de Niamey, se trouvait samedi soir à Yaoundé, où son avion a été dérouté dans l'après-midi après avoir été pris pour cible par les rebelles dans le ciel de Bangui.


Le président Patassé s'entretient avec le PM camerounais à Yaoundé

YAOUNDE, 15 mars 2003 (AFP) - 21h58 - Le président centrafricain Ange-Félix Patassé s'entretenait samedi soir à Yaoundé avec le Premier ministre camerounais Peter Mafany Musonge à propos de la crise à Bangui, a-t-on appris de source camerounaise informée.

Le président Patassé, qui devait regagner samedi Bangui en provenance de Niamey, a été contraint d'atterrir à Yaoundé, après que son avion ait été pris pour cible avant d'atterrir à Bangui par les rebelles du général centrafricain François Bozizé, qui ont attaqué dans l'après-midi la capitale centrafricaine.

Le Premier ministre camerounais s'est rendu dans la soirée au salon d'honneur de l'aéroport international pour s'entretenir avec le président Patassé.

Ce dernier, et la forte délégation centrafricaine qui l'accompagne, devaient ensuite être conduits à l'hôtel Hilton de Yaoundé pour y passer la nuit.

Un important dispositif de sécurité a été mis en place autour du Hilton de Yaoundé, a constaté un journaliste de l'AFP.

Le président Patassé et sa délégation étaient attendus sur place par de nombreux officiels camerounais, dont l'état-major militaire particulier du président camerounais Paul Biya.

Les rebelles centrafricains ont affirmé en début de soirée avoir pris le contrôle du Palais présidentiel et de l'aéroport international de Bangui.

Le président Patassé s'était rendu à Niamey pour participer à un sommet de chefs d'Etats de la Communauté économique des Etats sahélo-shariens (Censad), qui s'est achevé vendredi.


La capitale centrafricaine attaquée par les rebelles du général Bozizé

BANGUI, 15 mars 2003 (AFP) - 21h49 - Les rebelles centrafricains du général François Bozizé ont attaqué samedi après-midi la capitale, Bangui, où un de leurs responsables a affirmé en début de soirée qu'ils avaient pris le contrôle de l'aéroport et du Palais présidentiel.

Le président centrafricain Ange-Félix Patassé, qui avait participé vendredi à un sommet de chef d'Etats à Niamey se trouvait à l'étranger au moment de l'attaque déclenchée en milieu d'après-midi par les rebelles.

L'avion qui devait le ramener à Bangui, avec une importante délégation, a été dérouté vers l'aéroport de Yaoundé, où il s'est posé en début de soirée, après avoir été pris pour cible par des tirs rebelles à Bangui alors qu'il s'apprêtait à atterrir, selon une source diplomatique ouest-africaine informée.

"Nos hommes ont pris le contrôle du Palais présidentiel et de l'aéroport", a déclaré dans la soirée un responsable rebelle, joint par l'AFP depuis Libreville sur un téléphone satellitaire.

Selon ce responsable, qui n'a pas souhaité révéler si le général Bozizé se trouvait actuellement à Bangui, les troupes rebelles n'ont pas rencontré de résistance de la part des Forces armées centrafricaines (FACA).

Le général Bozizé, ancien chef d'état-major des armées, était entré en rébellion contre le président Patassé en novembre 2001, et avait revendiqué la tentative de coup d'Etat du 25 octobre 2002 à Bangui.

On ignore depuis plusieurs semaines où se trouve le chef rebelle, qui avait trouvé asile en France début octobre 2002, après avoir séjourné pendant un an au Tchad.

"Les FACA n'ont pas combattu. Ils n'ont jamais combattu contre nous puisqu'une partie est avec nous et que les autres restent en dehors" du conflit opposant le général Bozizé au président centrafricain Ange-Félix Patassé, a déclaré le responsable rebelle joint par l'AFP.

"La plupart des militaires ont été désarmés" par le régime, a-t-il ajouté, pour expliquer le peu de résistance rencontrée par ses hommes.

Des tirs d'armes légères et lourdes, tantôt nourris, tantôt sporadiques, ont commencé à retentir à Bangui en milieu d'après-midi, en provenance de l'entrée nord de la ville, semant la panique parmi la population.

Ces détonations ont progressivement cessé à la tombée de la nuit, où ne résonnaient plus que des tirs très sporadiques, ressemblant à des sommations destinées à empêcher les habitants de sortir de chez eux.

Des centaines de Banguissois, hommes, femmes et enfants, ont fui en courant les quartiers nord de la ville, pour se réfugiés au sud ou à l'ouest de la capitale, dont les habitants restaient terrés chez eux.

La radio nationale et les autres stations émettant depuis Bangui ont cessé de diffuser environ une demi-heure après le début des tirs. Seule Radio France internationale (RFI) était encore captée en modulation de fréquences.

Des témoins fuyant les zones de tirs ont indiqué au correspondant de l'AFP à Bangui avoir vu des hommes en armes pénétrer dans Bangui à bord de véhicules 4X4, et prendre position en plusieurs points.

Selon ces témoins, ils arboraient des drapeaux et des fanions aux couleurs de la République centrafricaine (RCA) et demandaient aux civils qu'ils croisaient de ne pas avoir peur et de garder leur calme.

D'autres témoins ont indiqué avoir aperçu plusieurs dizaines de combattants du Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba, alliés au régime du président Patassé, fuir par le fleuve Oubangui vers la République démocratique du Congo, en abandonnant armes et bagages.

Un calme précaire semblait revenu dans la soirée à Bangui, où une partie de la population se livrerait au saccage et au pillage de résidences de dignitaires du régime, selon des témoignages concordants.

Selon ces témoignages, la résidence du président Patassé aurait été partiellement pillée, avant que des éléments rebelles n'en prennent le contrôle.

Le correspondant de l'AFP à Bangui a aperçu dans la soirée des Banguissois emportant avec eux des meubles, des ustensiles de cuisine et des appareils électroménagers qu'ils semblaient avoir volés.


Les rebelles affirment contrôler la présidence et l'aéroport de Bangui

LIBREVILLE, 15 mars 2003 (AFP) - 20h54 - Les rebelles centrafricains ont pris samedi le contrôle du Palais présidentiel et de l'aéroport international de Bangui, a affirmé un responsable rebelle, joint au téléphone par l'AFP depuis Libreville.

"Nous hommes ont pris le contrôle du Palais présidentiel et de l'aéroport", a déclaré un responsable de la rébellion du général centrafricain François Bozizé, sous couvert de l'anonymat, à partir d'un téléphone satellitaire.

Selon cette source, les rebelles centrafricains n'ont pas rencontré de résistance de la part des Forces armées centrafricaines (FACA).

Cette source n'a pas souhaité révéler si le général Bozizé, ancien chef d'état-major centrafricain, se trouvait actuellement dans la capitale centrafricaine, où les rebelles ont pénétré à bord de véhicules 4X4 dans le courant de l'après-midi.

"Les FACA n'ont pas combattu. Ils n'ont jamais combattu contre nous puisqu'une partie est avec nous et que les autres restent en dehors" du conflit opposant le général Bozizé au président centrafricain Ange-Félix Patassé, a déclaré cette source proche du général Bozizé.

"La plupart des militaires ont été désarmés" par le régime, a ajouté le rebelle centrafricain.

Le général Bozizé, ancien chef du président Ange-Félix Patassé, entré en rébellion en novembre 2001, avait revendiqué une tentative de coup d'Etat à Bangui le 25 octobre dernier.

Après plusieurs jours de combats, ses hommes s'étaient repliés à l'intérieur de la Centrafrique, occupant lors de leur retraite de nombreuses villes du pays.

On ignore depuis plusieurs semaines où se trouve le général Bozizé, qui avait trouvé asile en France début octobre 2002, après avoir séjourné pendant un an au Tchad.

Le président Patassé, qui devait regagner Bangui samedi après-midi en provenance de Niamey, en a été empêché, son avion ayant été pris pour cible par des tirs rebelles alors qu'il s'apprêtait à atterrir dans la capitale centrafricaine.

L'avion du président Patassé, accompagné d'une forte délégation ministérielle, a atterri en début de soirée dans la capitale camerounaise, Yaoundé.


L'avion du président Patassé a atterri à Yaoundé (source aéroport)

YAOUNDE, 15 mars 2003 (AFP) - 19h47 - L'avion du président centrafricain, Ange-Félix Patassé, a atterri samedi soir à l'aéroport de la capitale camerounaise, Yaoundé, a-t-on appris de source aéroportuaire à Yaoundé.

Le président Patassé, accompagné d'une forte délégation, est descendu d'un avion gros porteur en début de soirée à l'aéroport de Yaoundé, a indiqué cette source.

L'avion du chef de l'Etat centrafricain a été pris pour cible par des tirs alors qu'il s'apprêtait à atterrir à l'aéroport de Bangui, selon une source ouest-africaine informée à Abidjan, et avait dû faire demi-tour.

Une situation confuse règne à Bangui depuis le milieu de l'après-midi où ont retenti des tirs d'armes légères et lourdes attribués par des témoins fuyant les zones de tirs, aux rebelles du général centrafricain François Bozizé, entrés dans la ville à bord de véhicules 4X4.

Le président centrafricain avait quitté en début d'après-midi Niamey, où il avait participé à un sommet de chefs d'Etats de la Communauté économique des Etats sahélo-sahariens (Censad) qui s'est terminé vendredi, pour regagner Bangui.


Les rebelles demandent aux Banguissois de garder leur calme, selon des témoins

BANGUI, 15 mars 2003 (AFP) - 19h41 - Les hommes armés qui ont pénétré samedi dans Bangui demandent aux populations qu'ils croisent sur leur chemin de garder leur calme, ont rapporté des témoins à un journaliste de l'AFP.

"Ils demandent aux gens de ne pas pas paniquer et de rester calmes", a indiqué l'un de ces Banguissois fuyant le nord de la ville, où des tirs d'armes légères et lourdes ont retenti depuis le milieu de l'après-midi jusqu'en début de soirée.

Selon ces témoins, qui présentent ces hommes en armes comme des rebelles du général François Bozizé, ancien chef d'état-major des armées, circulent à bord de véhicules 4X4 en arborant des drapeaux et des fanions aux couleurs de la République centrafricaine (RCA).

Le général Bozizé, dont les troupes sont implantées à l'intérieur de la RCA, avait revendiqué la tentative de coup d'Etat du 25 octobre dernier à Bangui.

Des témoins ont également indiqué à l'AFP que les hommes composant la force de paix de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (Cémac) s'étaient repliés des abords de la résidence du président Ange-Félix Patassé vers le lycée français de Bangui, sans livrer de combats.

Environ 300 soldats gabonais, congolais et équato-guinéens participent dans la capitale centrafricaine à cette force de paix chargée d'assurer la sécurité du président Patassé.

Une source officielle gabonaise, interrogée par l'AFP à Libreville, a indiqué qu'aucun soldat gabonais n'avait été tué ou blessé dans l'après-midi à Bangui, selon les premières informations en sa possession.


Confusion à Bangui où retentissent des tirs attribués aux rebelles

BANGUI, 15 mars 2003 (AFP) - 19h30 - Des tirs d'armes légères et lourdes, attribués par des témoins aux rebelles du général François Bozizé, ont retenti samedi depuis le milieu de l'après-midi, dans la capitale centrafricaine, Bangui, en proie à des scènes de panique, a constaté un journaliste de l'AFP.

L'avion qui ramenait samedi le président centrafricain Ange-Félix Patassé de Niamey à Bangui a essuyé des tirs à l'aéroport et a dû rebrousser chemin, a-t-on appris de source ouest-africaine informée.

Selon cette source, l'appareil qui ramenait M. Patassé de Niamey où il avait participé au sommet de la Communauté économique des Etats sahélo-sahariens (CENSAD) avait commencé sa descente vers l'aéroport de Bangui lorsqu'il a essuyé des tirs, le forçant à faire demi-tour.

On ignorait en début de soirée où se trouvait l'appareil du président centrafricain, qui avait quitté Niamey à 14H30 GMT, et s'il avait été touché.

Par ailleurs, toujours selon la même source ouest-africaine, des rebelles auraient investi les domiciles du président Patassé et du Premier ministre Martin Ziguélé.

Une grande confusion régnait à Bangui, où les radios avaient cessé d'émettre, hormis Radio France Internationale (RFI) captée en FM, tandis que des tirs sporadiques continuaient de retentir en début de soirée.

Certains tirs ont semblé provenir des alentours de la résidence du président Patassé. Aucun officiel centrafricain n'était joignable pour commenter la situation.

Des centaines de Banguissois, hommes, femmes et enfants, ont fui en courant les quartiers nord de Bangui pour se réfugier à l'ouest ou au sud de la capitale centrafricaine.

Certains ont indiqué au correspondant de l'AFP à Bangui avoir vu des hommes en armes circulant à bord de véhicules 4X4 entrer dans la capitale.

Selon ces témoins, il s'agirait de rebelles du général François Bozizé, ancien chef d'état-major des armées, qui avait revendiqué la tentative de coup d'Etat du 25 octobre dernier dans la capitale centrafricaine.

Les rebelles avaient à l'époque dû se replier à l'intérieur du pays, dont ils ont occupé depuis des pans entiers, notamment le nord, frontalier avec le Tchad.

La situation sur le front semblait confuse depuis quelques jours. Des combats avaient été signalés lundi par des routiers sur la route stratégique reliant Bangui au Cameroun, à environ 300 km au nord de la capitale.

Vendredi, le ministre centrafricain de l'Intérieur, Jacquesson Mazette, avait assuré les Banguissois à la radio nationale que leur sécurité était garantie et qu'ils pouvaient "dormir tranquille" en dépit des rumeurs.

Certaines rumeurs faisaient état d'une progression des rebelles vers le sud du pays.

Des Banguissois fuyant les zones de tirs ont indiqué à l'AFP que les rebelles circulaient sur certaines grandes avenues et avaient pris position en plusieurs points, notamment au niveau de l'hôpital communautaire de Bangui, à proximité du siège de la télévision nationale.

Un colonel de l'armée centrafricaine, joint au téléphone par l'AFP depuis Libreville, a refusé de commenter la situation, assurant seulement qu'il se trouvait "sur le terrain".

Les tirs, tantôt sporadiques, tantôt nourris, ont commencé à retentir vers 16H10 (15H10 GMT), semble-t-il vers l'entrée nord de la ville, où sont normalement stationnés les combattants du Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba, alliés au régime du président Patassé.

Ils sont devenus plus sporadiques environ trois-quarts d'heure après leur déclenchement, mais continuaient de retentir en fin d'après-midi à intervalles réguliers.

En début de soirée, il semblait ne plus s'agir que de tirs de sommations destinés à dissuader les gens de sortir de chez eux, selon le correspondant de l'AFP.


Tirs contre l'avion du président centrafricain à Bangui

ABIDJAN, 15 mars 2003 (AFP) - 19h15 - L'avion qui ramenait samedi le président centrafricain Ange-Félix Patassé de Niamey à Bangui a essuyé des tirs à l'aéroport de la capitale centrafricaine, et n'a pas pu se poser, a-t-on appris de source ouest-africaine informée.

Selon cette source, l'appareil qui ramenait Ange-Félix Patassé de Niamey, où il avait participé au sommet de la Communauté économique des Etats sahélo-sahariens (CENSAD), avait commencé sa descente vers l'aéroport de Bangui lorsqu'il a essuyé des tirs, le forçant à faire demi-tour.

On ignorait à 17H30 GMT où se trouvait l'appareil du président centrafricain, et s'il avait été touché.

Selon la direction de l'aéroport de Niamey et la présidence nigérienne, l'avion de M. Patassé avait quitté Niamey à 14H30 GMT pour Bangui.

Par ailleurs, toujours selon la même source ouest-africaine, des rebelles auraient investi les domiciles du président Patassé et du Premier ministre.

Des hommes en armes circulant à bord de véhicules 4X4 sont entrés samedi dans Bangui où des tirs retentissent depuis le milieu de l'après-midi, ont indiqué à l'AFP des témoins fuyant les zones de tirs.

Certains de ces tirs semblaient provenir des alentours de la résidence du chef de l'Etat.

Selon ces témoins, il s'agirait de "rebelles" fidèles à l'ancien chef d'état-major des armées, le général François Bozizé.

Une grande confusion régnait en milieu d'après-midi dans la capitale centrafricaine, où les radios avaient cessé d'émettre, tandis que des tirs sporadiques continuaient de retentir en provenance du nord de la ville en fin d'après-midi.


Des hommes armés sont entrés dans Bangui à bord de véhicules (témoins)

BANGUI, 15 mars 2003 (AFP) - 17h40 - Des hommes en armes circulant à bord de véhicules 4X4 sont entrés samedi dans Bangui où des tirs retentissent depuis le milieu de l'après-midi, ont indiqué à l'AFP des témoins fuyant les zones de tirs.

Selon ces témoins, il s'agirait de "rebelles" fidèles à l'ancien chef d'état-major des armées, le général François Bozizé.

Ces témoins ont assuré avoir vu des hommes armés entrer dans Bangui par le nord de la ville, à bord de 4X4 et prendre position sur certains points.

Certains ont été aperçus au niveau d'un hôpital de Bangui à proximité du siège de la télévision nationale.

Selon ces témoins, qui fuient par centaines en provenance du nord, les "rebelles" circulent sur certaines grandes avenues de la capitale où des tirs sporadiques d'armes légères et lourdes continuaient d'être entendus.


Des tirs d'armes légères et lourdes entendus à Bangui

BANGUI, 15 mars 2003 (AFP) - 17h20 - Des tirs d'armes légères et lourdes d'origine indéterminée étaient entendus samedi à Bangui depuis environ 16H10 locales (15H10 GMT), provoquant des scènes de panique dans la capitale centrafricaine, a constaté un journaliste de l'AFP.

Des tirs d'armes automatiques, tantôt sporadiques, tantôt nourris, ont d'abord été entendus en provenance des quartiers nord de Bangui.

Des tirs d'armes lourdes ont ensuite commencé à retentir une vingtaine de minutes plus tard.

Les habitants de Bangui, pris de panique, couraient dans tous les sens.

Ces tirs semblaient se situer dans les alentours de la résidence du chef de l'Etat centrafricain, Ange-Félix Patassé, au nord de la capitale.

On ignorait l'origine de ces tirs, qui se sont mis à retentir de façon plus sporadique environ trois-quarts d'heure après leur déclenchement.

Les radios émettant depuis la capitale centrafricaine ont brusquement interrompu leurs émissions vers 17H00 (16H00 GMT).

La radio nationale et la radio privée N'Déké Luka ont cessé d'émettre à peu près au même moment. Seule Radio France Internationale (RFI), qui émet en modulation de fréquences, continuait d'être reçue.

Les habitants des quartiers nord de la capitale centrafricaine fuyaient vers l'ouest ou le sud de la ville, disant ignorer l'origine des tirs.

Ceux des autres quartiers de Bangui restaient terrés chez eux, selon le correspondant de l'AFP à Bangui.

Aucune source officielle n'était joignable pour commenter la situation.

Des militaires centrafricains semblaient se déployer à travers la capitale, selon le correspondant de l'AFP.


Les radios de Bangui ont cessé d'émettre

BANGUI, 15 mars 2003 (AFP) - 17h14 - Les radios émettant depuis Bangui, où des tirs sont entendus samedi depuis le milieu de l'après-midi, ont cessé d'émettre, a constaté un journaliste de l'AFP dans la capitale centrafricaine.

La radio nationale et la radio privée N'Deke Luka ont arrêté leurs émissions au même moment vers 17H00 (16H00 GMT).

Seule Radio France Internationale (RFI), qui émet en modulation de fréquence, continuait d'être reçue.


Des tirs entendus à Bangui

BANGUI, 15 mars 2003 (AFP) - 16h47 - Des tirs d'origine indéterminée étaient entendus samedi à Bangui depuis environ 16H10 (15H10 GMT), provoquant des scènes de panique dans la capitale centrafricaine, a constaté un journaliste de l'AFP.

Des tirs d'armes automatiques, tantôt sporadiques, tantôt nourris ont été entendus en provenance des quartiers nord de Bangui.

Quelques tirs d'armes lourdes ont ensuite retenti une vingtaine de minutes plus tard.

Les habitants de Bangui, pris de panique, couraient dans tous les sens.

Ces tirs semblaient se situer dans les alentours de la résidence du chef de l'Etat centrafricain, Ange-Félix Patassé, au nord de la capitale.

On ignorait l'origine de ces tirs. La radio nationale n'avait pas interrompu ses émissions.


Actualité Centrafrique de sangonet - Dossier 14