Retour à Bangui d'une quarantaine d'officiers supérieurs exilés en RDCongo

LIBREVILLE, 24 mai 2003 (AFP) - 18h04 - Une quarantaine d'officiers supérieurs centrafricains sont arrivés vendredi à Bangui après plusieurs années d'exil en République démocratique du Congo (RDC), a-t-on appris samedi de source officielle.

Dans un premier temps, tous ont été emmenés dans les locaux de la section d'enquêtes, de recherches et de documentation de la gendarmerie (Serd), le temps de faire le point sur leur situation, a précisé à l'AFP le ministre centrafricain de la Communication, Parfait Mbaye, joint depuis Libreville.

Parmi ces officiers réfugiés dans l'Equateur (nord-ouest), région frontière de la Centrafrique sous contrôle du chef rebelle congolais Jean-Pierre Bemba, figurent un ancien chef d'état-major adjoint, le colonel Maurice Gamba, le commandant Anicet Solé qui avait pris la tête d'une mutinerie en 1997, ainsi que colonel de gendarmerie André Koyangbo Modéba, a-t-on indiqué de même source.

Ce dernier, un proche de l'ancien président André Kolingba, avait été rétabli en début de semaine dans ses droits et nommé chargé de mission à la présidence.

Ces officiers, dont bon nombre se trouvaient précédement à Gbadolite, fief de M. Bemba, étaient entrés en Centrafrique il y a plus d'un mois dans la ville de Mobaye, à environ 400 km à l'est de Bangui, sur les bords du fleuve Oubangui. Ils ont finalement décidé de regagner la capitale sur une barge fluviale.

"Nous savions qu'ils étaient à Mobaye. Nous aurions pu aller les chercher. Le fait que nous ne l'ayons pas fait prouve les bonnes dispositions" du pouvoir à leur égard, a estimé M. Mbaye.

Le président centrafricain autoproclamé François Bozizé a pris il y a un mois une ordonnance d'amnistie concernant les condamnations liées à la tentative de coup d'Etat du 28 mai 2OO1, imputée au général Kolingba, en exil depuis lors.

Le texte prévoit qu'une éventuelle réintégration des militaires amnistiés n'est possible qu'après examen de chaque situation au cas par cas.

Une vingtaine de peines de mort avaient été prononcées en 2002 à l'issue d'un procès-fleuve au cours duquel avaient été jugées, la plupart par contumace,


Actualité Centrafrique de sangonet - Dossier 16