Le Tchad va intégrer la force de la Cémac en Centrafrique

BANGUI, 8 avril 2003 (AFP) - 16h12 - Le contingent tchadien en Centrafrique, venu renforcer les troupes de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cémac) quatre jours après le coup d'Etat du 15 mars, va intégrer cette force de paix, a-t-on appris mardi de source proche de la Cémac.

Le Tchad est venu renforcer les effectifs de la Cémac à la demande du président autoproclamé, le général Bozizé, quatre jours après le coup d'Etat. Sous commandement tchadien, les 500 militaires ont largement contribué à sécuriser la capitale centrafricaine en proie aux pillages.

"Le Gabon, qui assure le commandement de la force de la Cémac, exprime sa volonté de voir le Tchad intégrer la force de la Cémac", a indiqué cette source sous couvert de l'anonymat.

"Le contingent tchadien aura un effectif suffisant pour aider la RCA (République centrafricaine) à sécuriser ses frontières", a précisé la source, "mais cet effectif ne devra pas être écrasant pour la Cémac". Cette dernière remarque laisse à penser que l'importance du contingent tchadien sera réduit prochainement.

"Il est également annoncé le prochain déploiement d'un contingent camerounais, et le maintien du soutien français, du coté logistique, technique (appui, formation), et la Cémac s'attellera à la restructuration des forces armées centrafricaines", a ajouté la source.

Le changement de statut du contingent tchadien intervient après la visite lundi des ministres gabonais des Affaires étrangères et de la Défense, Jean Ping et Ali Bongo. Ils ont rencontré le général François Bozizé et ont passé en revue les troupes de la Cémac.

La force de la Cémac en Centrafrique s'élevait à 310 militaires équato-guinéens, gabonais et congolais avant le coup d'Etat du général Bozizé. Ils avaient pour mandat d'assurer la protection du président élu Ange-Félix Patassé et de contrôler la frontière tchado-centrafricaine.

Le contingent équato-guinéen composé d'une trentaine d'hommes avait quitté la Centrafrique onze jours plus tard alors que la Cémac avait décidé de maintenir sa force de paix à Bangui, de renforcer ses effectifs et de redéfinir son mandat.


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