Violations des droits de l'Homme: les auteurs doivent être poursuivis (Acat)

BANGUI, 16 avril 2003 (AFP) - 11h59 - L'Association chrétienne pour l'abolition de la torture et la peine de mort (Acat) "prend acte" du changement de régime en Centrafrique et réclame des poursuites judiciaires contre ceux qui ont violé les droits de l'Homme pendant et après le coup d'Etat du 15 mars.

Dans une lettre adressée au général François Bozizé et dont l'AFP a obtenu une copie, l'Acat en République centrafricaine (Acat-RCA) "déplore les actes de barbarie, de braquage, de pillage, les exécutions sommaires (...), les destructions des édifices publics ou des immeubles des particuliers et les entraves à la liberté de circuler que ce changement a occasionné".

Le président de l'Acat- RCA, Bruno Hyacinthe Gbiegba, réclame donc "des poursuites judiciaires contre les auteurs de ces actes de violation des droits de l'Homme et surtout la mise en place de mécanismes de justes réparations ou indemnisations des personnes physiques et morales victimes de dommages occasionnés par ledit coup de force".

"Le comble, c'est le fait que certains éléments incontrôlés (au nord et au sud de Bangui) persistent à poser les actes sus-énoncés, actes ignobles dénoncés sous l'ancien régime par de nombreuses organisations de défense des droits de l'Homme", poursuit l'association.

"De tels actes, regrette l'Acat-RCA à l'adresse du général Bozizé, ne peuvent que ternir l'image, voire même discréditer votre régime".

Quatre jours après le coup d'Etat, des militaires tchadiens sont intervenus dans la capitale centrafricaine pour rétablir l'ordre. Ils ont notamment mis fin aux pillages des maisons de dignitaires comme celle du Président déchu Ange-Félix Patassé, des ministères, des sociétés et des maisons d'étrangers. Mais l'insécurité persiste dans plusieurs régions hors de la capitale.


Actualité Centrafrique de sangonet - Dossier 16