Le Premier ministre est "surpris" par les critiques de la presse

BANGUI, 12 avril 2003  (AFP) - 20h19 - Le Premier ministre centrafricain, Abel Goumba, s'est déclaré samedi à Bangui "surpris par le ton adopté ces derniers jours" par la presse, et lui a demandé de le "soutenir" plutôt que de le critiquer.

"Vouloir lire dans chaque acte que pose le chef du gouvernement les relents de pratiques et us de l'ancien régime" (d'Ange-Félix Patassé NDLR), a indiqué le Premier ministre, "c'est se tromper de personne", a expliqué M. Goumba lors de sa première rencontre avec la presse depuis le coup d'Etat du 15 mars.

"Je souhaiterais que chacun de vous puisse s'armer de patience et chercher à apporter sa contribution, aussi modeste soit-elle, à la réussite de cette transition", a-t-il proposé.

Le Premier ministre a cependant reconnu l'utilité des médias car "c'est chose normale en démocratie de critiquer", et en particulier de la presse centrafricaine qui "n'a jamais fait l'économie ni de son énergie, ni de son courage," pour dénoncer les dérives du régime Patassé.

"La communauté internationale nous observe et attend de nous des signaux forts et le premier de ces signaux est le consensus sur l'essentiel", a-t-il précisé en guise d'explication.

"J'entends par consensus, a expliqué M. Goumba, l'engagement ferme de tous les Centrafricains et Centrafricaines à soutenir l'action du gouvernement de transition".

Les deux principaux quotidiens indépendants avaient critiqué la composition du gouvernement national de transition annoncé par le Premier ministre quinze jours après le coup d'Etat.

Le Citoyen s'était insurgé de la nomination au gouvernement de Bruno Dacko, fils de l'ancien président David Dacko, allié au régime déchu, tandis que Le Confident regrettait la nomination de certains ministres car ils n'avaient "pas mérité des postes de responsabilité. Leur passé étant douteux".


Actualité Centrafrique de sangonet - Dossier 16