Libération du directeur de publication du quotidien Le Démocrate

BANGUI, 15 juillet 2003 (AFP) - 19h08 - Le directeur de publication du quotidien Le Démocrate, Ferdinand Samba, a été remis en liberté mardi après-midi, après quatre jours de détention au commissariat du port à Bangui, a-t-on appris auprès des éditeurs centrafricains.

"Il a été remis en liberté. Il ne pouvait en être autrement parce qu'il s'agit d'une entrave à la liberté de la presse qui n'honore pas le gouvernement national de transition", a déclaré le président du Groupement des éditeurs de la presse privée indépendante de Centrafrique (GEPPIC), Jérôme Dounian-Doté.

Le GEPPIC avait protesté contre la détention de Ferdinand Samba et exigé la "libération immédiate et sans condition" du journaliste, estimant que son arrestation était "une tentative de museler la presse privée".

Ferdinand Samba, affirme-t-on de source policière, a été arrêté afin de permettre "l'identification" des auteurs des exactions commises au début du mois à Kaga Bandoro, à 4OO km au nord de Bangui.

Dans un article intitulé "Kaga Bandoro: le Front populaire de libération passe à l'attaque", Le Démocrate avait révélé que "les éléments du fantomatique Front de libération du peuple centrafricain (FLPC), créé par (l'ancien président) Ange-Félix Patassé depuis Lomé, son lieu d'exil, ont surpris tôt le matin du jeudi 3 juillet 2OO3, la population de la ville de Kaga Bandoro".

Le journal avait ajouté que "les éléments du FLPC, appuyés et entraînés par l'Armée nationale de résistance (ANR), mouvement tchadien politico-militaire opposé à (au président tchadien Idriss) Déby, ont attaqué les forces loyalistes à Kaga Bandoro, faisant une trentaine de morts".

Selon la police, les auteurs de cette attaque étaient des "éléments incontrôlés tchadiens et centrafricains".

L'interpellation de M. Samba intervenait une semaine après l'audition fleuve du directeur de publication du bi-hebdomadaire "les Collines du Bas-Oubangui", Faustin Bambou, pour avoir mis en cause les pratiques d'un homme d'affaires proche du général Bozizé.

Elle faisait suite également à la condamnation, début juillet, à six mois de prison, d'un autre journaliste, Michel N'Gokpélé, directeur de publication du journal Le quotidien de Bangui, pour "diffamation par voie de presse et incitation à la haine ethnique".


Arrestation du directeur de publication d'un journal centrafricain

BANGUI, 14 juillet 2003 (AFP) - 20h36 - Le directeur de publication du quotidien indépendant Le Démocrate est détenu à Bangui depuis vendredi pour avoir révélé que "des éléments incontrôlés sévissent" dans le nord de la Centrafrique, a-t-on appris lundi auprès des éditeurs de presse.

Le Groupement des éditeurs de la presse privée indépendante de Centrafrique (Geppic) "dénonce la tentative de museler la presse privée" après l'arrestation de Ferdinand Samba "pour avoir informé le public des exactions des éléments incontrôlés qui sévissent dans la zone de Kaga Bandoro".

"Ce qui surprend, c'est que le gouvernement, qui a fait de la sécurité la priorité des priorités de son programme d'action, en vienne à considérer l'alerte donnée par la presse sur cette question comme une entrave ou une intoxication", déclare le communiqué signé du président du GEPPIC, Jérôme Dounian-Doté.

L'arrestation de Ferdinand Samba au siège du Geppic et sa détention au commissariat spécial du port à Bangui fait suite à la publication la semaine dernière d'un article intitulé "Kaga Bandoro: Le front de libération passe à l'attaque".

Le journal écrivait que "les éléments du fantomatique Front de libération du peuple centrafricain (FLPC), créé par (l'ancien président) Ange-Félix Patassé depuis Lomé, son lieu d'exil, ont surpris tôt le matin du jeudi 3 juillet 2OO3, la population de la ville de Kaga Bandoro".

Toujours selon le journal, "les éléments du FLPC appuyés et entrainés par l'armée nationale de résistance (ANR), mouvement politico-militaire (tchadien) opposé à (au président tchadien Idriss) Déby, ont attaqué les forces loyalistes à Kaga Bandoro, faisant une trentaine de morts".

Dans son communiqué, le Geppic "s'inquiète aussi de l'interpellation la semaine dernière et l'audition fleuve du directeur de publication du bi-hebdomadaire "les Collines du Bas-Oubangui", Faustin Bambou.

Il "condamne sans réserve ces actes qui n'honorent pas le gouvernement de transition", au pouvoir depuis le coup d'Etat du général François Bozizé le 15 mars dernier.

Actualité Centrafrique de sangonet - Dossier 16