MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES DE L’INTEGRATION REGIONALE  
ET DE LA FRANCOPHONIE

REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE  
Unité – Dignité - Travail

N° 0006/MAEIRF/CAB

                                                                              COMMUNIQUE DE PRESSE

 

Le changement populaire du 15 mars 2003 a amené certains compatriotes centrafricains, pour des raisons personnelles et de sécurité, a demandé refuge auprès de certaines missions diplomatiques accréditées en République centrafricaine.

Celles-ci ont bien voulu accéder à leur demande pour des raisons humanitaires.

Il s’avère que sans en avoir informé le président de la République, le ministère des Affaires Etrangères ou même les ambassades concernées, le BONUCA permet à ces compatriotes d’organiser des réunions politiques au sein même du Bonuca ou au domicile de particuliers en assurant notamment le transport de ces mêmes compatriotes à bord de véhicules frappées du sigle des Nations unies.

Il a fallut qu’un incident survienne dans la nuit du dimanche 08 juin 2003 pour que ces agissements soient connus.

Le Gouvernement de Transition a pourtant annoncé dès le départ qu’il n’y aura pas de chasse aux sorcières et que les activités des partis politiques ne sont pas suspendues. Les dirigeants des partis politiques peuvent donc exercer librement leurs activités sans avoir à se déguiser ou à utiliser les locaux et les biens d’une institution internationale réputée neutre.

Le peuple centrafricain a assez souffert par le passé de certaines incompréhensions dont il aimerait faire l’économie dans sa quête d’unité nationale, de réconciliation et de consolidation de la paix retrouvée.

Aussi, les chefs des missions diplomatiques concernées et le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en Centrafrique ont-ils été reçus en audience par le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et de la Francophonie à ce sujet les mardi 10 et mercredi 11 juin 2003.

Sur la foi de leurs explications, le ministère des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et de la Francophonie, tout en appréciant à sa juste valeur la contribution inestimable de la communauté internationale à l’œuvre de reconstruction nationale en cours, voudrait pouvoir compter sur la coopération étroite avec toutes les missions diplomatiques et organisations internationales représentées en République centrafricaine pour que des situations aussi délicates qui sont de nature à compromettre les excellentes relations entre les chancelleries  et le Gouvernement de Transition ne se reproduisent pas.

Fait à Bangui, le 12 juin 2003.
Le ministre des Affaires étrangères,
de l’Intégration régionale et de la Francophonie.
M. Abdou Karim MECKASSOUA.


Actualité Centrafrique de sangonet - Dossier 16