Un proche d'André Kolingba a refusé de participer au gouvernement

BANGUI, 2 avril 2003 (AFP) - 18h05 - L'ancien député Emile Gros Raymond Nakombo, un proche de l'ancien président André Kolingba, du Rassemblement démocratique centrafricain (RDC), a refusé de participer au gouvernement de transition nommé lundi, assurant être plus utile à son pays comme homme d'affaires.

"J'ai pensé que j'avais mieux à faire là où je suis que d'entrer au gouvernement. Parce qu'il n'y a pas qu'au gouvernement qu'on peut se rendre utile à son pays", a déclaré mercredi cet homme d'affaires centrafricain dans un entretien à l'AFP.

"Souvent, au gouvernement, on vous parachute pour tenir un poste technique, que vous ne maîtrisez pas d'ailleurs, et vous risquez là de faire couler tout le monde, et donc de ne pas rendre service au pays", a ajouté cet homme d'affaires.

"En tant qu'opérateur économique, a-t-il ajouté, je suis mieux là ou je suis pour apporter ma contribution à l'épanouissement du pays".

Emile Gros-Raymond Nakombo est président du groupe Afrique centrale de Nergosef, spécialisé en particulier dans les transports et le commerce ainsi que dans les cultures de rente dont le tabac.

Il a été consulté et sollicité par le RDC, principal parti de l'opposition parlementaire dans l'ancienne Assemblée nationale, pour occuper un portefeuille dans le gouvernement du Pr Abel Goumba nommé à la suite du coup d'Etat du général François Bozizé le 15 mars.

M. Nakombo a décliné l'offre. Le RDC est représenté dans le nouveau gouvernement par son secrétaire général, Idriss Salao, et l'avocat Assingambi Zarambaud.

Elu député de Berbérati (ouest) lors des législatives de 1998, M. Nakombo s'était ensuite installé au Cameroun en raison de relations tendues avec le régime déchu.

Son refus d'entrer au gouvernement a suscité des réactions dans la presse ainsi que des rumeurs tendant à le présenter comme un opposant au processus issu du coup d'Etat, en raison surtout de son attachement aux principes démocratiques.

Mais M. Nakombo a affirmé n'avoir "aucun ressentiment" à l'égard du nouveau pouvoir et ne pas vouloir mêler "les affaires et la politique".


Actualité Centrafrique de sangonet - Dossier 16