M. Démafouth longuement interrogé sur le coup d'Etat avorté du 28 mai

AFP, Bangui, 29 août 2001 - 21h20 - Le ministre centrafricain de la Défense Jean-Jacques Démafouth, démis de ses fonctions le 26 août, a été longuement interrogé mercredi par la commission d'enquête chargée de faire la lumière sur le coup d'Etat avorté du 28 mai dernier, a-t-on appris de sources concordantes.

Placé "à la disposition de la justice" depuis le 26 août, M. Démafouth est soupçonné d'avoir préparé son propre coup d'Etat en marge du putsch avorté attribué par Bangui à l'ancien chef de l'Etat André Kolingba.

Selon une source proche de la commission nationale mixte d'enquête judiciaire, M. Démafouth, jusqu'à présent considéré comme un proche du président centrafricain Ange-Félix Patassé, a nié les faits qui lui sont reprochés lors de son audition.

Celle-ci a débuté en milieu de matinée et à 16HOO locales (15HOO GMT), il était "toujours interrogé", a déclaré son avocate, Me Mireille Doly Gotiloguet, à un journaliste de l'AFP.

L'avocate a ajouté qu'elle n'avait pas été en mesure de rencontrer son client et qu'elle ignorait "la nature des charges" pesant sur lui.

Initialement prévue mardi, l'audition avait été reportée pour raisons de santé.

M. Démafouth a été interrogé dans les locaux de la Section d'enquête de recherche et de documentation (Serd), un service de renseignement de la présidence, où il est détenu depuis le 26 août.

Selon son avocate, son transfert prévu au Camp de Roux, qui abrite l'état-major de l'Unité de sécurité présidentielle, n'a toujours pas eu lieu.

Le putsch manqué du 28 mai et les dix jours de combats qui ont suivi ont fait 59 morts, selon un bilan officiel, davantage selon des témoignages.


Actualité Centrafricaine - Dossier 6