Retour à l'Assemblée nationale du député Jacob Gbéti réfugié à la résidence de l'Ambassadeur de France

AFP, Bangui, 6 septembre 2001 - 20h04 - Le député Jacob Gbéti, du Rassemblement démocratique centrafricain (RDC) d'André Kolingba, a quitté jeudi la résidence de l'ambassadeur de France à Bangui où il était réfugié depuis le putsch avorté du 28 mai dernier, et a fait sa répparition à l'Assemblée nationale, a constaté l'AFP.

"Il est vrai que Kolingba est yakoma, il est aussi vrai qu'il a commis une infraction pénale individuelle qui ne doit en aucun cas être étendue à tout son groupe ethnique", a déclaré le député à l'ouverture d'une session extraordinaire du parlement consacrée à la révision du budget de l'Etat

Le député Gbéti faisait référence aux règlements de compte ayant visé des membres de l'ethnie yakoma à la suite du putsch imputé à André Kolingba.

Le président de l'Assemblée nationale, Luc Appolinaire Dondon Konamabaye, a pour sa part suggéré "qu'un certain nombre de mesures soient prises tant sur le plan, politique, administratif, social que judiciaire, en vue d'instaurer une paix durable" en RCA et de favoriser le retour des populations déplacées.

Le député Jacob Gbéti était arrivé à l'Assemblée nationale accompagné de l'ambassadeur de France en RCA Jean-Marc Simon, du représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en RCA, le général Lamine Cissé, et du ministre centrafricain de la Justice, Marcel Météfara.

M. Simon a estimé que le retour à la vie publique du député était "un exemple à donner à tout le monde" et "un signe d'apaisement et de réconciliation". Je crois que c'est de cela dont le pays a besoin", a-t-il dit.

M. Gbeti est la quatrième personnalité du RDC à quitter son refuge après les sorties de Louis Pierre Gamba, vice-président et président du groupe parlementaire RDC, et d'Henri Pierre Assangou de l'ambassade des Etats-Unis, ainsi que de Marguerite Balénguélé Zarambaud, députée du RDC, dont on ignore où elle s'était cachée.

Après le départ de M. Gbeti et de plusieurs membres de sa famille, il reste 17 personnes réfugiées à la résidence de l'ambassadeur de France à depuis le coup d'état avorté. L'épouse d'André Kolingba, accompagnée de ses trois enfants, avait quitté discrètement cette même résidence dans la nuit du 24 au 25 août dernier.

Remarque : Le député devait quittait la résidence il y a bien longtemps, mais à condition le faire en présence de l'Ambassadeur, M. Simon, parti en congé en France.


Actualité Centrafrique - Dossier 6