L'affaire des "sept coupeurs de route tchadiens"

Rencontre entre le général Bozizé et une délégation centrafricaine (AFP, N'Djamena, 10 jan 2002 - 12h53)
Le gouvernement remet sept "coupeurs de route" à l'ambassade du Tchad (AFP, Bangui, 9 jan 2002 - 17h20)

Affaire Bozizé: arrivée d'une délégation centrafricaine à N'Djamena (AFP, N'Djamena, 9 jan 2002 - 10h43)
Sept "coupeurs de route" tchadiens déférés au parquet de Bangui (AFP, Bangui, 7 jan 2002 - 18h27)


Le gouvernement remet sept "coupeurs de route" à l'ambassade du Tchad (BANGUI, 9 jan (AFP) - 17h20)
Sept bandits de grand chemin tchadiens capturés récemment par l'armée centrafricaine dans la localité de Kété Sido, à la frontière tchadienne, ont été remis mercredi par le gouvernement à l'ambassade du Tchad à Bangui, a constaté un journaliste de l'AFP.

"Ces citoyens tchadiens étaient à la disposition du parquet mais le gouvernement, pour des raisons de bon voisinage, a pris la décision politique de les remettre en liberté et de les confier au gouvernement tchadien", a déclaré le ministre de la Communication, Gabriel Jean-Edouard Koyambounou.

Une cérémonie officielle a été organisée pour l'occasion à la gendarmerie nationale, en présence du corps diplomatique accrédité en RCA et à la demande du président centrafricain Ange-Félix Patassé.

A l'issue de cette cérémonie, les sept Tchadiens ont été remis à un diplomate tchadien, qui représentait l'ambassadeur du Tchad actuellement à N'Djamena dans le cadre de la mission gouvernementale centrafricaine liée à l'affaire François Bozizé et aux incidents frontaliers entre les deux pays.

Capturés à la fin du mois dernier après avoir attaqué le village Kété Sido, dépossédé les habitants de leurs biens et incendié leurs maisons, les sept "coupeurs de route" avaient été déférés le 7 janvier au parquet de Bangui par le directeur général de la gendarmerie

L'attaque repoussée par des militaires centrafricains détachés dans la région avaient fait quatre morts parmi les assaillants.

La tension était montée d'un cran entre Bangui et N'Djamena car le Tchad accusait l'armée centrafricaine d'incursions sur son territoire les 29 et 31 décembre, s'étant soldées par la mort de quatre Tchadiens et la capture de huit autres.

Un ancien lieutenant du chef rebelle tchadien assassiné Laokein Bardé, Abdoulaye Miskine, vivant à Bangui, a été accusé par une source officielle tchadienne d'avoir dirigé cette expédition.


Affaire Bozizé: arrivée d'une délégation centrafricaine à N'Djamena (N'DJAMENA, 9 jan (AFP) - 10h43)
Une délégation ministérielle centrafricaine conduite par le ministre des Affaires étrangères Agba Otikpo Mé-zo-dè est arrivée mardi soir à N'Djamena pour discuter avec les autorités tchadiennes de l'affaire Bozizé, a-t-on appris mercredi de source officielle.

"Nous sommes porteur d'un message du président Ange-Félix Patassé à son homologue tchadien Idriss Deby", a déclaré à la presse tchadienne le ministre centrafricain.

"La présence du général Bozizé au Tchad, la sécurité sur la frontière entre les deux pays et le cas Abdoulaye Miskine" seront abordés lors de ce séjour, a laissé entendre M. Agba Otikpo Mé-zo-dè.

La fuite début novembre au sud du Tchad de l'ancien chef d'état-major de l'armée centrafricaine, François Bozizé, et de ses partisans armés, a généré une tension entre les autorités des deux pays et à leur frontière commune.

Abdoulaye Miskine, un ancien rebelle tchadien intégré à l'armée de la RCA selon des source officielles tchadiennes, a été récemment accusé d'incursions en territoire tchadien qui se seraient soldés par des morts.

Selon un diplomate faisant partie de la délégation centrafricaine, "le gouvernement centrafricain va demander aux autorités tchadiennes le retour de Bozizé à Bangui et dans le cas contraire, il exigera son départ du Tchad".

La justice centrafricaine a abandonné fin décembre les poursuites engagées contre M. Bozizé pour coup d'Etat.

"Pour notre part nous souhaitons que cette crise trouve une solution pacifique entre les frères centrafricains", a rappelé le ministre tchadien des Affaires étrangères, Mahamat Saleh Annadif, en accueillant la délégation centrafricaine.

Actualité Centrafrique - Dossier 9