Une manifestation d'étudiants dispersée par les forces de sécurité à Bangui

BANGUI, 9 jan (AFP) - 13h40 - Des étudiants de l'université de Bangui, qui avaient érigé des barricades et incendié des pneus jeudi dans la ville pour protester contre le non-paiement de leurs bourses, ont été dispersés par les forces de sécurité, a constaté un journaliste de l'AFP.

L'Unité de sécurité présidentielle (USP) a tiré des tirs de sommation pour dégager la voie publique tandis que la police anti-émeute a lancé des gaz lacrymogènes.

La manifestation a entraîné la fermeture de plusieurs établissements scolaires car les manifestants s'étaient notamment mis à lapider les toitures des classes de ces établissements.

Les étudiants dénoncent le cumul d'arriérés de bourses dépassant dix mois.


Le gouvernement menace les étudiants de sanctions

BANGUI, 9 jan (AFP) - 19h28 - Le gouvernement centrafricain a invité jeudi le rectorat de l'Université de Bangui à sanctionner avec la plus extrême rigueur les étudiants à l'origine des manifestations de ces derniers jours à Bangui, a annoncé la radio nationale.

Dans une déclaration radiodiffusée quelques heures après la dernière manifestation des étudiants jeudi matin, le ministre de l'Education nationale Timoléon M'baikoua a invité "le recteur de l'université de Bangui à prendre toutes les dispositions qui s'imposent (...) pour sanctionner avec la dernière rigueur les étudiants ayant, par leurs actes irresponsables, créé la confusion et des préjudices regrettables aux élèves et paisibles résidents des quartiers environnants".

"Le gouvernement a pris et prendra des mesures nécessaires pour garantir le bon déroulement des cours", a affirmé M. M'baikoua après avoir assuré que "le dialogue avec les organisations étudiantes n'a jamais été rompu".

"Un plan de règlement global des problèmes universitaires a été conçu", et "il a même commencé à être exécuté", a-t-il ajouté. "Ce plan, a t-il dit, inclut le règlement des reliquats des bourses des étudiants et des vacations des enseignants, (ainsi que) le paiement des arriérés de salaires du personnel d'appui de l'université."

"En application de ce règlement, a poursuivi M. M'baikoua, l'apurement des arriérés des vacations des enseignants a même commencé cette semaine."

"L'exécution des deux derniers points devraient suivre immédiatement", a-t-il assuré, déplorant le fait que, "depuis dix jours, des tentatives répétées de perturbation des cours ont été observées à l'université".

"Ce qui s'est passé ce matin, a estimé le ministre, semble donc viser d'autres objectifs que la justification invoquée."

Jeudi matin, des étudiants de l'université de Bangui, qui avaient une nouvelle fois manifesté dans les rues pour protester contre le non-paiement de leurs bourses, ont été dispersés par les forces de sécurité. Ils exigeaient le paiement d'un trimestre de bourses sur un total de plus de huit trimestres d'arriérés au titre de 2OO1 et 2OO2.


CENTRAL AFRICAN REPUBLIC: Calm returns to Bangui after student demonstrations

BANGUI, 10 January (IRIN) - University students returned to classes on Friday, a day after battling police in Bangui, capital of the Central African Republic, over the government's failure to pay them their scholarship allowances.

"The government has not paid our scholarships since last academic year," one student who took part in the demonstration told IRIN on Thursday.

The students burnt types and wood on the streets and stoned passing cars, even those taking delegates to a ministerial conference of the Economic and Monetary Community of Central African States. Police and the presidential special battalion dispersed the demonstrators by firing tear gas and gunshots into the air.

A Bangui newspaper, Le Confident, reported on Friday that police had shot dead two students during the protest, a charge that the director of cabinet at the Ministry of Higher Education denied. "This is not true at all, because if they had been killed, the students would have continued demonstrating, and more violently," Francois Bandio, the official, told IRIN.

Minister of Higher Education Timonleon Mbaikoua said Thursday on state-owned Radio Centrafrique that the demonstration had been motivated by matters other than the students' scholarship claims. He did not elaborate.

Each scholarship holder is entitled to receive 90,000 francs CFA (US $138.46) every three months, and one-third of the 7,000 students at the University of Bangui are scholarship holders. Students and lecturers have demonstrated repeatedly over money issues. Lecturers, like other civil servants, are owed over two years' worth of pay arrears.


Les nouvelles brèves de Centrafrique (suite 2)