PATASSE ne peut plus être Président


1- PATASSE ne peut plus être Président

Le sommet de Libreville vient de confirmer un fait longtemps occulté : notre perte d'indépendance.

Le président gabonais Omar Bongo en acceptant la tête de la commission "ad hoc" créée dans son pays vient de donner le dernier coup de grâce aux institutions républicaines centrafricaines.

Le MLPC doit désormais rendre compte au Peuple centrafricain, en particulier à tous ses militants et sympathisants.

Les cadres et militants du MLPC doivent désormais se préparer à choisir un nouveau président pour notre et cher parti. Qu'ils se débarassent de cette peur panique qui les empêche d'exprimer publiquement leur ressentiment.

Pourquoi ont ils peur ? Qui les menace ?

Comment prétendre libérer le Peuple centrafricain si l'on est soi-même sous le controle de Kadhafi et de Bongo ?

Je soutiens de manière indéfectible Ange-Félix PATASSE. Mais le temps est venu pour lui d'abandonner la partie.

Les centrafricains ne comprennent plus sa démarche et ses conseillers, à l'instar de Prosper N'douba, ne sont plus en mesure de lui assurer une base de soutien dans l'opinion.

Nous devons partir maintenant et laisser la place à d'autres compatriotes, plus compétents dans la gestion des affaires publiques.

Comme patriote, je condamne cette nouvelle forme de colonisation de la Centrafrique qui nous est imposée par le comportement individuel et clanique du chef de mon Parti, le MLPC.

Un congrès extraordinaire s'impose désormais : les crises personnelles d'une dizaine de membres du MLPC ne doivent plus être considérées comme les crises politiques centrafricaines.

LA SOLUTION IMMEDIATE AUX CRISES CENTRAFRICAINES : ISOLER ANGE FELIX PATASSE ET QUELQUES MEMBRES DANGEREUX DE SON ENTOURAGE.

C'est le prix politique que le MLPC doit payer aujourd'hui pour éviter la prochaine guerre civile qui se prépare sous le couvert de ce parti.

Sincèrement,

Honoré YADABA

(5 déc. 2001 18h18 -0500 - kodro@yahoogroupes.fr)


2 - LE DEREGLEMENT DU CERVEAU
UN PHENOMENE BIEN CONNU DES NEUROSCIENTIFIQUES

L'on pourrait être tenté de qualifier de "réalisme tardif " ce qui vient de nous être "gaussement " pondu que l'on ne s'y tromperait pas ! Mais le mépris ne figurant point parmi nos réflexes de bon sauvage, car nous préférons comme certains l'ignorance au mépris, il nous sied de lever un coin de voile sur ce qui s'imposerait faribole, pour être gentil, sinon pure manifestation d'un "dérèglement du cerveau ", phénomène bien connu des neuroscientifiques.

Ce dérèglement serait le résultat, tout au moins provisoire donc plutôt stade, d'un long processus de quête intérieure et existentielle.

Suite à de nombreuses combinaisons biochimiques dues à un "réalisme de circonstance ", son auteur tente de nous surprendre, en se la jouant tantôt nation tantôt patassiste... Mais là où la manipulation a du mal à prendre c'est que nombreux auront compris que l'expression est confuse... Et (fort) heureusement, les Wakodros nous rappelleront à l'ordre, (en ces termes): " mais si l'on connaît l'homme, l'on trouverait cela tout à fait normal. Il nous habitua à pire ! "

La considération que nous avons néanmoins des propos ici incriminés, nous impose de révéler aux Wakodros que nous avons là un cas typique de l'"Homo centrafricanus " : le situationniste !

Acculé, l'on devient subitement, comme par enchantement, un réaliste, même tardif.

Tel le rat dans un navire en perdition, l'on se démène pour quitter ce qui deviendrait assurément épave.

Celui qui était la Voie, le Chemin.... Moïse... adulé, vénéré par ses sujets... ne mérite désormais aucune considération ni même compassion... Il est abandonné et prié de faire, sans autre forme de procès, place nette à un hypothétique repreneur de la "Machine invincible Mlpc "...

La duplicité se situe dans la reprise de ce qui a été longuement asséné dans nos forums par des citoyens qui n'avaient que le soucis de sonner l'alarme avant que le bateau Centrafrique ne coule davantage, pour en arriver à cette situation fort déplorable subie par les nôtres restés au pays...

Contrairement à ceux qui accusaient régulièrement, nous ne cultivons pas la haine et ne véhiculons point les graines de la haine ethnique... contrairement à eux !

Ils avaient cru en l'homme Patassé... Shaolin devait les "préserver des Yakoma, riverains, forestiers, et autres sudistes " définitivement... !

Et c'est là qu'il a échoué... ! ! !

C'est pourquoi, il souhaite malgré tout changer de cheval car Ange-Félix Patassé est fini... Son maintien ne favoriserait que le retour de ceux qu'on croyait cassés... renvoyés d'où ils étaient venus... de l'autre côté des fleuves Oubangui et Sangha... ! ! !

Mais cette affirmation en blessera plus d'un car l'on sera encore taxé de pratiquer l'exclusion... ! ! !

Toutefois, si nos lecteurs nous faisaient l'immense plaisir de porter au loin la vue, la réflexion... ils comprendront que les situationnistes... ces "Téka-mo-té-gé " sont les plaies de la Centrafrique... Et nous devons persister à les dénicher et les combattre...

Les situationnistes constituent des réservoirs certains pour tribalistes et autres "dictaillons "... Ils surfent sur les événements en espérant y tirer le maximum de profit...

Concluons, en martelant, qu'il ne saurait y avoir en nous une certaine rancune ou quelconque graine qui trouveraient ici leurs expressions chroniques...

Nous demandons tout simplement à nos compatriotes, ces "réalistes tardifs ", de cesser de nous prendre pour ce que nous ne sommes pas : des imbéciles à la mémoire courte !

N'étant point des "esprits supérieurs ", les Centrafricains avaient pourtant compris depuis 1995 que cet homme ne peut être bon pour le pays... Et ils donnèrent raison à Papa-Bok qui nous mettait en garde contre l'élection de "son fils Ange qu'il connaissait si bien".

La mémoire est encore vive...

Seuls les patassistes et autres adulateurs ont vainement tenté de nous faire croire le contraire... Les résultats sont là !

Henri GROTHE, Gbandagba !

(Date Thu, 6 Dec 2001 19:41:35 +0100)


3 - Précisions de Honoré Yadaba sur " PATASSE ne peut plus être Président "

Bonjour a Wakodoro,

Très chers Dieudonné, Aimé, Steve, Valentin, Henri

Il est de ma responsabilité, en qualité de membre encarté du MLPC, de convier les militants de ce parti à se réveiller.

D'abord parce que je suis convaincu que la Centrafrique ne mérite pas les procès d'intention que nos voisins immédiats nous font désormais.
Ensuite parce que la principale clé de sortie de crise, celle qui réduit les dégats collatéraux au minimum, est en notre possession.

J'ai suivi depuis le 27 mai 2001 les différents soubressauts de notre patrie, à l'occasion j'ai montré mon sceptissisme quant aux solutions de forces armées. J'ai toujours et encore refuté l'argument [tribal] Nord Vs Sud et depuis le 5 novembre 2001 les faits me donnent malheureusement raison.

Toutes les voies de sortie de crise par les forces armées ont jusqu'ici échoué, car elles portent en elles le germe de la guerre civile dont on ne peut ignorer les impacts autrement destructeurs sur le fragile tissu socio-économique centrafricain.

Il n'y a pas de bases politiques fortes et de conviction profonde dans l'opinion publique (centrafricaine et internationale) pour justifier un aussi important investissement en armes et en vies humaines. A mon humble sens, à moins de voulir absolument rejoindre Milesovic à la Haye ou les milices Hutu à Arusha, personne en Centrafrique ne pourra conduire une telle aventure risquée.

Dans mes précédentes contributions sur le rôle du MLPC, principal parti politique centrafricain, j'avais avancé deux arguments qui vont se réveler utiles pour la suite de mes propos :
1- Un statut de 'retired President'
2- La paix civile pour un développement humain durable.

Je n'avais pas pu continuer à élaborer sur cette plateforme car les évènements à Bangui (!) allaient embraser la Diaspora, au risque de plonger notre assemblée virtuelle dans les poubelles des querelles de personnes en centrafrique.

Depuis novembre beaucoup de mes parents ont reçu à Batangafo et à Kabo les baisers de la mort.

Pourtant ma position, que je défends depuis ces dernières années n'a pas changé : soutien inconditionnel à Ange-Félix PATASSE et moralisation des activités politiques au sein du MLPC.

L'avenir des nombreux enfants centrafricains, le destin de la Centrafrique en tant que Nation, ainsi que nos aspirations culturelles d'appartenance à une communauté humaine sont des éléments de motivation qui m'empêcheront, durant ma courte vie sur terre, de considérer toute action brutale - comme par exemple le recours aux forces armées - contre la population civile comme une solution viable et durable.
Seuls des esprits simples et torturés peuvent envisager cette option.

A la lumière des deux arguments ci-dessus rappelés, il apparait clairement que le Bureau exécutif du MLPC doit s'investir de manière urgente et publique dans le débat.
La place prise par Prosper N'douba dans l'espace de palabre est préjudiciable à l'image du MLPC. Aucun militant ne se reconnait dans les communiqués souvent méprisants et tandancieux qui émanent de son site de communication. Le MLPC, à travers son organe suprême le Congrès, doit clairement baliser le contour de ses actions politiques et renouer 'Illico Presto' avec toutes les composantes de la société centrafricaine.

Mon soutien indéfectible à Ange-Félix PATASSE ne me dispense pas d'analyses politiques sur notre parti.
Ange-Félix PATASSE doit abandonner la direction du MLPC et faire face à ses devoirs de Chef de l'Etat. Et assumer pleinement les avantages et inconvénients de cette honorable charge.
Cette remarque est communément partagée par tous les cadres du MLPC. Que l'on ait choisi de dissoudre l'organe des cadres de ce parti n'efface pas ce constat.

Depuis la victoire de 1999 aux dernières élections présidentielles l'ancien candidat du MLPC, suivant les conseils de ses fossoyeurs, a délibérement choisi d'humilier le Bureau exécutif. D'abord accusant le MLPC de vouloir "l'assassiner" - raison évoquée à l'époque pour maintenir à la primature son cousin, ensuite mutilant le parti de sa composante essentielle où l'on rencontre des cadres centrafricains de toutes origines.
C'est un choix personnel que les militants du MLPC ont déploré, mais dans leur grande majorité ils ont accepté de faire montre de discipline et de retenue.

L'exercice personnel du pouvoir par la Présidence et l'écartement des cadres du MLPC de la gestion politique ds affaires ont définitivement coupé Ange-Félix PATASSE de la base de ses militants et sympathisants.
Les conseillers du Président de la République, à l'instar de Prosper N'douba, doivent comprendre qu'ils ont définitivement franchi le rubicon.
En conseillant au Président de la république d'engager des troupes étrangères contre la région la plus peuplée de la Centrafrique où le candidat PATASSE a recueilli plus de 99 % de vote favorable ces minables stratèges ont commis L'ERREUR POLITIQUE IMPARDONNABLE.

La démocratie impose une règle basée sur la loi du plus grand nombre : les partis au pouvoir doivent compter sur une base d'opinion majoritairement favorable. Cette règle assure à la population civile un contrat tacite entre les postulants aux hautes fonctions de l'Etat : les derniers doivent séduire les premiers sur la base du postulat "Un homme, une voix".
Le gouvernant doit toujours s'assurer que le gouverné comprend toutes les actions publiques engagées à son profit, en échange des attributs conférés par la fonction.

Or pour vérifier si le président du parti a toujours le soutien de ses militants il faut que nous allons au Congrès.
D'autre part les militants du MLPC, aussi disciplinés et fidèles qu'ils soient, ne sont pas à la disposition d'aucune personne particulière mais défendent des valeurs démocratiques et républicaines instituées par la Constitution.

La Constitution centrafricaine impose au Président de la République d'être le Président de tous les centrafricains, sans exception, mais non le président d'un parti politique.

Pour ces différentes raisons, le Bureau Exécutif, le Conseil politique national, le secrétariat exécutif du MLPC doivent se convoquer d'urgence un Congrès et se présenter devant les militants pour une clarification du rôle politique du MLPC en Centrafrique.

C'est le prix politique que nous, MLPC, devons payer pour une paix civile durable.
Naturellement Prosper N'douba aura beaucoup de mal à sortir le Président de la République du pétrin dans lequel lui et ses collègues l'ont fourgué. Car comment restera t-il au palais de la Renaissance sans le soutien du MLPC ?

CRISES POLITIQUES EN CENTRAFRIQUE ? Non, crises de personnes au sein du MLPC. Doit on organiser une nouvelle conférence nationale ? Non, une démission forcée de Ange-Félix PATASSE de la présidence du MLPC fausse la règle démocratique, de ce fait impose de nouvelles élections démocratiques. Le MLPC doit avoir le courage de rendre compte à ses militants et sympathisants.

Camarades militants, l'heure est venue de reprendre la lutte politique. Libérons la Centrafrique de cette nouvelle occupation par des troupes étrangères.

Sincèrement,

Honoré YADABA

Date Thu, 6 Dec 2001 20:46:33 -0500

Etre ou ne pas être patassiste


Regards et points de vue des partis politiques et mouvements centrafricains