La Troisième voie d'une conviction (1)
(29 Mars 2002)

Le seul motif d'expression dans le contexte national actuel en ce qui me concerne est de faire valoir la justesse de la troisième voie.

L'arrestation du Député GANRO Théophile de la mouvance présidentielle et surtout les mauvais traitements dont il a fait l'objet  témoigne de l'enjeu du rétablissement urgent de la démocratie, du processus de recherche du bien être pour tous et de la renaissance de la fraternité sincère entre les centrafricains de tous bords.

Le socle de l'avenir d'une République Centrafricaine vivant en harmonie avec elle-même est notre capacité à nous mobiliser TOUS LES FILS, TOUTES LES FILLES et les gens attachés à cet immense pays vierge, pour qu'il prenne forme et que l'on y vive sans crainte.

En effet, ce jeune Député que je connais bien, avec qui il a fallu compter sur le terrain pour démolir l'immobilisme, la division et la régression qu'incarnaient le dernier parti unique de gouvernement en CENTRAFRIQUE a voulu longtemps se taire face au désastre humain, relationnel et aux sapes des bases mêmes de la république que poursuit le régime actuel...

Aujourd'hui je ne puis lui dire sans me réjouir de ce qui lui arrive qu'il a eu tort de tordre le coup longtemps aux convictions qui sont assurément les siennes.

Proche de la région du chef de l'état, militant du MLPC, entreprenant acteur de terrain, il est rattrapé aujourd'hui par les contre-coups d'une pratique du pouvoir que nous nous évertuons à dénoncer sans arrières pensées putschistes naturellement.

Il reste maintenant au président de la république de laisser un jour le président de l'assemblée nationale se faire molester de sorte que lui aussi se souviendra alors à ce moment qu'il a failli plusieurs fois à son devoir de gardien de l'inviolabilité des élus de la nation.

Je pense avec force et énergie qu'il y' aura d'autres victimes de ce système de terreur parmi ceux qui se croient à l'abri. Je crois surtout que l'exclusion dans la gestion ou dans la conquête du pouvoir perdurera tant que l'on s'accordera pas sur l'impératif de décollage économique aux retombées profitables à tous et à toutes les couches de la nation. Dans leurs diversités ethniques, socio-professionnelles, religieuses...

Les victimes de la terreur actuelle ne doivent plus être étiquettées par des attributs ethniques, par des patronymes célèbres ou anonymes. C'est pour notre peuple dans sa majorité silencieuse et non résignée qu'il faut combattre, converger et agir...

La troisième voie est la seule qui vaille la peine de nous habiter et de nous enthousiasmer


Regards et points de vue des partis politiques et mouvements centrafricains