Remarque sur le texte d'Apollinaire  DAMBAKIZI du 14 juin 2003: "Pour une politique minière attractive en République Centrafricaine"

Cornwall, Canada, le 9 juillet, 2003

Dr. Dambakizi,

Il importerait également de mentionner concrètement (1) l'absence d'un nouveau code minier et d'investissement concurrentiel  à  celui des pays de l'Ouest Africains, et dont les dispositions favoriserait l'investissement étranger et défavoriserait la concurrence de l'état pour l'obtention des permis stratégiques (la mise en place duquel/desquels nous était promise depuis 1995); (2) l'absence d'une base de données géoscientifiques historiques et contemporaines complète et centralisée (idéalement sous forme de base de données SIG), les archives du ministère des mines ayant grandement souffert dues au pillage des documents originaux et à  la spoliation due au manque de ressources pour la préservation des ces
oeuvres précieuses; et (3) le succès depuis 1992, de l'intervention canadienne dans le secteur des ressources minérales qui, contrairement aux agences paragouvernementales françaises (BRGM, ORSTOM) et en dépit de trois changements de régime politique, plus de 6 épisodes d'instabilité sociale et politique, et plus de 7 relèves de ministres des mines, ont toujours maintenue une présence active en RCA, et ont grandement contribué à  l'avancement de la cause du développement minier en RCA, notamment : en mettant en place la seule exploitation semi-industrielle moderne de diamant  depuis l'indépendance (Bamingui); en effectuant des programmes de prospection systématique et pluridisciplinaire utilisant des méthodes de recherches actuelles et novatrices, techniques qui ont menées à  la découverte des sources primaires du gisement alluvionnaire de Roandji (une énigme géologique veille depuis 1927); en mettant en place un programme de transfert des technologies et en formant des dizaines de géologues et techniciens miniers centrafricains (dont certains sont maintenant intégrés à  la fonction publiques) et des centaines de manoeuvres spécialisés; et en étant les premiers à  faire la promotion et l'exercice des pratiques de développement durable dans le secteur minier, pratiques respectueuses des réalités socio-économiques, de l'environnement,  et de l'héritage culturelle des populations locales.

Marc-André Bernier, M.Sc., P.Géo.
Géoscientifique Expert-Conseil
Ex-directeur des Recherches Aurafrique SARL
Ex-directeur des Recherches Belafrique SARL

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Ref: Pour une politique minière attractive en République Centrafricaine (22 juin 2003)