Combats entre rebelles et armée à Birao, principale ville du nord de Centrafrique

 

 

BANGUI, (AFP) – 19 juillet 2010 - La principale ville du nord de la Centrafrique, Birao, est le théâtre depuis lundi à l'aube de combats entre des rebelles qui affirment avoir pris la ville, et l'armée centrafricaine qui dit la défendre, ont déclaré des rebelles et militaires.

"Nous avons pris la ville de Birao vers 04h30 du matin (03h30 GMT). Les combats ont commencé vers 04h. Les opérations étaient dirigées par le commandant Issa Israël de la CPJP", a affirmé à l'AFP le commandant Abdoulaye Hissène, chef militaire sur le terrain de la Convention des patriotes pour la justice et la paix.

Joint au téléphone depuis Libreville, il n'était pas en mesure de donner un bilan des combats

Un responsable militaire centrafricain joint depuis Bangui a confirmé dans la matinée que des combats se déroulaient dans la capitale de la région de la Vakaga, proche des frontières tchadienne et soudanaise.

"Nous subissons une attaque depuis les premières heures de cette matinée. Les assaillants, que nous n'avons pas encore identifiés, ont attaqué directement la base des Forces armées centrafricaines à Birao", a affirmé ce responsable sans fournir de bilan. Il a nié que la ville soit tombée.

Outre la base des forces centrafricaines, Birao accueille 300 hommes environ de la Mission des Nations unies en République centrafricaine et au Tchad (Minurcat) ainsi que plusieurs antennes d'ONG venant en aide aux nombreux milliers de déplacés et réfugiés de la région, située au sud du Darfour (Soudan).

 

 


 

 

Centrafrique: affrontements entre rebelles et militaires

La principale ville du nord de la Centrafrique, Birao, est le théâtre depuis lundi à l'aube de combats entre des rebelles qui affirment avoir pris la ville, et l'armée centrafricaine qui dit la défendre, ont déclaré des rebelles et militaires.

«Nous avons pris la ville de Birao vers 4h30 du matin (3h30 GMT). Les combats ont commencé vers 4 heures. Les opérations étaient dirigées par le commandant Issa Israël de la CPJP», a affirmé à l'AFP le commandant Abdoulaye Hissène, chef militaire sur le terrain de la Convention des patriotes pour la justice et la paix.

Pas encore de bilan des combats

Joint au téléphone depuis Libreville, il n'était pas en mesure de donner un bilan des combats. Un responsable militaire centrafricain joint depuis Bangui a confirmé dans la matinée que des combats se déroulaient dans la capitale de la région de la Vakaga, proche des frontières tchadienne et soudanaise.

«Nous subissons une attaque depuis les premières heures de cette matinée. Les assaillants, que nous n'avons pas encore identifiés, ont attaqué directement la base des Forces armées centrafricaines à Birao», a affirmé ce responsable sans fournir de bilan. Il a nié que la ville soit tombée.

Outre la base des forces centrafricaines, Birao accueille 300 hommes environ de la Mission des Nations unies en République centrafricaine et au Tchad (Minurcat) ainsi que plusieurs antennes d'ONG venant en aide aux nombreux milliers de déplacés et réfugiés de la région, située au sud du Darfour, province de l'ouest du Soudan déchirée par une guerre civile.

Des accords de paix toujours en suspend

La CPJP est un mouvement rebelle qui n'a pas signé les accords de paix en Centrafrique dans le cadre d'un processus de réconciliation nationale. Son principal dirigeant était l'ex-ministre Charles Massi, qui a disparu et est donné pour mort. Ses proches affirment qu'il a été torturé à mort en janvier dans une prison centrafricaine.

Charles Massi était aussi le président du Forum démocratique pour la modernité (Fodem). Le Fodem-Centrafrique a depuis intégré la majorité présidentielle de Françaois Bozizé, alors que le Fodem-France, auquel appartient le neveu de Charles Massi, Eric Neris-Massi, est lui en contact étroit avec la CPJP.

De nombreux accrochages, ayant fait des morts, ont eu lieu entre la CPJP et l'armée depuis 2009 mais dans le secteur de Ndélé (250 km au sud-ouest de Birao). Birao est normalement dans la zone d'influence de l'Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR) de Damane Zakaria, qui a intégré les accords de paix et dont la base est à Tiringoulou (60 km au sud de Birao).

Joint au téléphone par l'AFP depuis Libreville, un porte-parole de l'UFDR a confirmé les combats sans pouvoir fournir de détails.

L'insécurité règne toujours dans le Nord de la Centrafrique depuis l'élection de François Bozizé en 2005. Les accords de paix signés en 2008 et 2009 ne sont toujours pas appliqués. Des mouvements politico-militaires restent actifs dans le Nord du pays. Un contexte tendu qui ne garantit pas la tenue de la prochaine élection présidentielle qui doit être organisée d'ici la fin de l'année.

Liberation.fr et Source AFP, le 19/07/2010

 

 


La principale ville du nord de la Centrafrique, Birao, est le théâtre depuis lundi à l'aube de combats entre rebelles qui affirment avoir pris la ville, et l'armée centrafricaine, qui affirme la défendre, ont déclaré des rebelles et militaires

 

 


 

 

Centrafrique: six militaires tués par des braconniers

"C'est un groupe de braconniers puissamment armés qui a causé ces pertes en vies humaines à l'armée. Nous sommes en mesure de dire qu'il ne s'agit en rien d'une attaque d'un groupe politico militaire"", a déclaré cette source sous couvert de l'anonymat.

Selon cette source, les six hommes de la "mission ont cru qu'il s'agissait d'un groupe de quelques coupeurs de route qui tendaient un guet-apens aux usagers de la route (...). Mais c'était en réalité une horde de braconniers en mouvement vers l'est en quête des troupeaux d'éléphants".

"C'est un rapport de force inégal qui a entraîné la mort de nos hommes au cours de cette embuscade. Aussitôt informé, l'état-major a pris des dispositions et a dépêché trois sections, (un peu plus de 9O hommes) pour des opérations de ratissage dans le secteur", a poursuivi cette source.

Six militaires centrafricains, dont un officier, ont été tués lors d'une embuscade dans la nuit du 8 au 9 juillet près de Bossangoa, dans le nord de la Centrafrique. Ces hommes relevant de la Garde présidentielle avaient pour mission de sécuriser l'axe entre Bossangoa et Bouca, vers l'est, "à la suite des informations faisant état de la présence d'hommes armés circulant dans la région", selon un responsable du Haut commandement mardi.

La région Nord-Ouest, et particulièrement celle entre Bouca et la frontière tchadienne, est souvent considérée comme une zone de non-droit en raison de la faiblesse de la présence des forces de l'ordre centrafricaines. Elle est le théâtre d'attaques fréquentes de coupeurs de routes et autre bandits armés.

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