COLLECTIF DES FORCES DU CHANGEMENT EN CENTRAFRIQUE

                                   (SECTION DE FRANCE)

 

 

COMMUNIQUE DE PRESSE N°1

 

 

              Le 24 mars 2010, une délégation de deux membres du Collectif des Forces de Changement, Section de France a été reçue à sa demande par  madame Christine DESOUCHES, Conseillère Spéciale en diplomatie et en politique du Président Abdou DIOUF, Secrétaire Général de l’Organisation Internationale de la Francophonie. Le but de cette visite est de remettre une lettre destinée au Président Abdou DIOUF sur les élections générales en Centrafrique.

 

                Nous avons demandé au premier responsable de cette organisation qui joue un rôle dans le processus électoral dans notre pays, d’intervenir auprès du Chef de l’Etat Centrafricain, François BOZIZE pour abroger le décret convoquant le corps électoral pour le 25 Avril 2010. Les conditions matérielles et politiques n’étant pas  remplies pour organiser des élections crédibles : Absence de listes électorales incontestables ; non achèvement du programme du Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR), déplacements de la population dans les zones de rébellion armée.

 

               Nous avons également insisté dans la lettre pour que  le Chef de l’Etat Centrafricain tienne compte des critiques de l’opposition sur le fonctionnement de la  CEI.

 

 

                                                                            Fait à Paris, le 24 Mars 2010

 

                                                    Le porte parole

                                       Clément BELIBANGA

                                       Ancien Ministre

 

 


 

 

La lettre adressée au Président Abdou DIOUR, Sécretaire général de l'OIF :

 

 

COLLECTIF DES FORCES DU CHANGEMENT EN CENTRAFRIQUE

                                             (SECTION DE FRANCE)

 

                                                                        Paris, le 24 Mars  2010

 

                                                                        A  S.E. Monsieur le Président Abdou DIOUF

                                                                        Secrétaire Général de l’Organisation                                       

                                                                        Internationale de la Francophonie

                                                                        28, rue de Bourgogne

                                                                        75007 Paris

 

OBJET : Elections générales en Centrafrique

 

Monsieur le Président,

 

     L’année 2010 est celle des élections législatives et de l’élection présidentielle en République Centrafricaine,  le mandat des députés expirant le 3 Juin 2010 et celui du Président de la République le 10 Juin 2010. Un décret convoquant le corps électoral le 25 Avril 2010 a été  pris par le Président de la République sans le rapport de la Commission Electorale Indépendante (CEI) chargée légalement  d’organiser les élections,  donc d’en  déterminer la date .

 

     Or, les conditions matérielles et politiques préalables à l’organisation d’une élection crédible ne sont pas remplies :

 

-          Non achèvement du programme de Désarmement Démobilisation et Réinsertion (DDR),

-          Des déplacements des populations à l’intérieur et à l’extérieur du pays qui sont estimés à 438 134 par le Haut Commissariat aux Réfugiés et les ONG humanitaires. En effet, sur seize préfectures, huit connaissent les mouvements de rébellion armée,

-          L’inexistence des listes électorales  viables et incontestables,

-          Découpage électoral non équitable,

 

     En outre, le Président de la Commission Electorale Indépendante est partial, dévolu au Président de la République et pratique une mauvaise gestion des fonds de la Commission.

 

      Les élections constituent pour un pays en transition démocratique comme la République Centrafricaine un moment important, car elles doivent être transparentes et incontestables, reflétant le vote de chaque citoyen. C’est la condition de la paix durable et du développement  économique.

 

      Compte tenu du rôle important que joue la Francophonie dans ce processus électoral, nous vous prions d’intervenir auprès du Président François BOZIZE  pour :

 

-          Abroger le décret convoquant le corps électoral,

-          Prendre en compte les exigences de l’opposition sur le fonctionnement de la CEI.

 

 

Nous vous prions, Monsieur le Président, de croire à notre haute considération.