DISCOURS PROGRAMME DU
PREMIER MINISTRE, CHEF DU GOUVERNEMENT, FAUSTIN ARCHANGE TOUADERA
TRES HONORABLE PRESIDENT DE
L’ASSEMBLEE NATIONALE ;
HONORABLES DEPUTES ;
MESSIEURS LES PRESIDENTS DES
INSTITUTIONS DE
MESDAMES ET MESSIEURS LES MEMBRES DU
GOUVERNEMENT ;
EXCELLENCES, MESDAMES ET MESSIEURS
LES REPRESENTANTS DU CORPS DIPLOMATIQUE,
MESDAMES ET MESSIEURS,
Le plaisir que je ressens aujourd’hui
en m’adressant à vous, Honorables Représentants du Peuple Centrafricain, est à
la mesure du profond respect que mon Gouvernement accorde à la plus
représentative de nos Institutions Républicaines.
Je m’adresse à vous au nom du
Gouvernement que j’ai l’honneur de diriger pour satisfaire à cette tradition
républicaine instaurée par l’article 41 alinéa 1 de
En fait de politique générale, il
s’agit plus précisément d’un programme de court terme élaboré par le
Gouvernement pour répondre à la haute mission que le Chef de l’Etat m’a confiée
après la tenue du Dialogue Politique Inclusif et pour la période qui nous sépare
des élections générales de 2010.
Mais je voudrais, avant toute chose,
m’acquitter d’un agréable devoir, celui de vous présenter, Honorables Députés à
l’Assemblée nationale, mes félicitations les plus chaleureuses, à chacun d’entre
vous pour le travail important que vous ne cessez d’accomplir depuis le début de
cette quatrième législature et qui contribue efficacement à entretenir notre
jeune démocratie et à la raffermir à chaque instant.
Je pense que cette contribution est
plus que nécessaire à une étape où notre pays s’engage dans une voie nouvelle
qui doit nous conduire vers plus de liberté, plus de progrès et de prospérité
dans un esprit nouveau, celui de la réconciliation et du pardon.
Très Honorable Président de
l’Assemblée Nationale,
Je voudrais plus particulièrement
vous adresser toutes mes félicitations pour la manière avec laquelle vous
conduisez notre Assemblée Nationale.
C’est sans aucun doute en raison de
la seule cause qui vaille, celle de
Vous avez su, avec beaucoup de
dignité et de dextérité, et avec une hauteur d’esprit remarquable, conduire
cette auguste institution en évitant à notre pays de connaître des
contradictions profondes pouvant remettre en cause son équilibre.
Mes compliments vont également à tous
les membres du bureau de l’Assemblée Nationale qui vous accompagnent dans cette
délicate et exaltante mission et qui viennent d’être réélus ou élus.
Je suis persuadé qu’une Assemblée
comme la vôtre sera aux côtés du Gouvernement le fer de lance de la politique de
réconciliation et de relance économique qu’attend la population centrafricaine.
TRES HONORABLE PRESIDENT DE
L’ASSEMBLEE NATIONALE ;
HONORABLES DEPUTES,
En m’adressant à la représentation
nationale ce jour, pour présenter le Programme de mon Gouvernement, permettez
que je saisisse cet instant solennel avec humilité, pour remercier très
sincèrement le Président de
Avec l’ensemble du Gouvernement et
avec votre soutien, je m’attellerai à cette noble tâche en faisant l’effort de
mériter cette confiance tous les jours et dans toutes les actions que nous
entreprendrons ensemble pour le progrès économique et social de notre cher et
beau pays,
Mais, grâce à Dieu, notre pays a
réussi à éviter le pire et nous avons pu commencer par taire nos ressentiments
pour amorcer la reconstruction nationale.
En effet, au cours du Dialogue
Politique Inclusif tenu du 8 au 20 décembre 2008, les Centrafricaines et les
Centrafricains se sont exprimés dans la ferveur, dans la dignité et avec
patriotisme.
Ils ont voulu par leur participation
sans équivoque, les opinions et souhaits exprimés à travers les recommandations
du dit dialogue, faire connaître aux yeux de la communauté internationale que la
réconciliation nationale dont le Chef de l’Etat a fait la base de sa politique
de renouveau est un choix juste pour notre pays.
En prenant part aux travaux de ce
dialogue, les Centrafricains ont voulu signifier qu’ils ont décidé, à l’appel du
Président de
TRES HONORABLE PRESIDENT DE
L’ASSEMBLEE NATIONALE ;
HONORABLES DEPUTES ;
MESDAMES ET MESSIEURS,
Il s’agit désormais pour nous, de
nous engager dans une véritable consolidation de
Nous devons méthodiquement,
patiemment et résolument recoudre définitivement le tissu social, poursuivre une
politique hardie de réconciliation nationale et d’apaisement des cœurs afin que
les Centrafricains discutent, se parlent, s’écoutent, et se respectent
mutuellement.
Pour ce faire, nous devons taire les
rancœurs du passé ; nous devons nous redonner la main et, dans un même élan,
remettre sur le chantier l’ouvrage de la reconstruction d’un Centrafrique
pacifié, uni et résolument engagé vers le progrès.
Je m’engage, Honorables Députés de
En effet, en dépit des avancées que
nous avons connues en douze mois de travail, d’effort et d’engagement pour
vaincre les défis d’ordre politique, économique et social qui jalonnent notre
marche en avant vers plus de progrès et de bien-être, le chemin qui reste à
parcourir est encore long et nous impose à tous plus de détermination et
d’ardeur au travail.
Le Gouvernement a pris des
initiatives hardies et soutenues dans les domaines prioritaires de l'éducation,
de la santé, de l'agriculture et des infrastructures, sans effets d'annonces,
mais avec lucidité et détermination.
Il s'agit, en conformité avec le
Document de Stratégie de Réduction de
Afin de vous permettre de mieux
mesurer les efforts que nous avons accomplis sous l’autorité directe du
Président de
Ce bilan partiel porte sur les
douze(12) mois d’exercice et les objectifs prioritaires du précédent
Gouvernement qui tournaient autour de quatre(4) axes qui sont :
- le renforcement de la sécurité et
la consolidation de la paix ;
- le renforcement de la bonne
gouvernance et la promotion des Droits de l’Homme ;
- la stabilisation macroéconomique ;
- la reconstruction des
infrastructures de base et la relance des secteurs productifs et sociaux.
TRES HONORABLE PRESIDENT DE
L’ASSEMBLEE NATIONALE ;
HONORABLES DEPUTES ;
MESDAMES ET MESSIEURS,
A. RENFORCEMENT DE
Je n’avais pas manqué de relever
devant cette Assemblée l’année dernière, qu’au plan sécuritaire, l’effectif et
le matériel des forces de défense et de sécurité sont insuffisants face à
l’ampleur des tâches de maintien de la paix qui leur incombent et que la
situation sécuritaire était extrêmement préoccupante.
Sans pour autant cacher les chiffres,
je vous ai indiqué que sur environ 5 000 hommes, 1 200 seulement étaient
affectés à la protection du territoire et de la population, auxquels s’ajoutent
quelques 1700 gendarmes inégalement répartis sur un territoire de 623 000 km2 et
Conscient de la situation, le
Gouvernement a fait de la restauration de la sécurité, la consolidation de la
paix et la prévention des conflits, le premier pilier de son action.
Ainsi, au cours de l’année 2008, il a
mis en œuvre un train de mesures parmi lesquelles :
- le renforcement des effectifs de la
gendarmerie par le recrutement de 196 nouveaux gendarmes;
- la création d’une école d’officiers
et de sous officiers suivi du recrutement de 60 élèves admis à la première
promotion actuellement en formation ;
- l’organisation des formations
permanentes de 2 à 8 semaines dispensées à 960 agents de la police ;
- le recrutement et la formation de
400 gardiens de la paix dans la police ;
- la dotation en véhicules et en
outils informatiques des tribunaux de Grande Instance de Bozoum, de Bossangoa,
de Kaga Bandoro et de Sibut ;
- la construction de deux palais de
justice à Bossangoa et Kaga Bandoro et la réhabilitation de ceux de Bozoum et
Sibut ;
- la construction de quatre centres
de détention pour femmes à Bozoum, Bossangoa, Kaga Bandoro et Sibut ;
- la formation et l’affectation de 4
régisseurs et 12 gardiennes de prisons pour femmes etc.
Ces mesures ont été prises en
direction de la police, de l’armée et de la justice, qui sont des maillons d’une
même chaine chargée de gérer les questions de maintien de sécurité, de l’ordre
et de respect des droits de l’homme. Les effets attendus de ces mesures sur
l’amélioration des forces de défense et de sécurité sont de nature à créer un
climat de confiance susceptible de rassurer les populations et réduire le niveau
de la délinquance dans notre pays.
Il est aussi important de relever que
dans le cadre de la réforme et la restructuration de nos forces de défense et de
sécurité, une activité majeure a été réalisée au cours de l’année 2008 : je
pense en particulier à l’organisation en avril 2008 du Séminaire National sur
En outre, pour améliorer la situation
inconfortable de
L’ensemble des efforts ainsi
entrepris au plan sécuritaire a retenu l’attention de la communauté
internationale qui a admis
TRES HONORABLE PRESIDENT DE
L’ASSEMBLEE NATIONALE ;
HONORABLES DEPUTES ;
MESDAMES ET MESSIEURS,
B. LE RENFORCEMENT DE
Sur la question de la gouvernance et
de l’Etat de droit, nous avons engagé des actions hardies en ce qui concerne :
la promotion de la bonne gouvernance, le respect des droits humains,
l’amélioration de l’efficacité de notre administration publique, le renforcement
de l’Etat de droit, l’amélioration de la gestion des finances publiques, la
redynamisation du processus de décentralisation, l’amélioration de
l’environnement des affaires, la promotion de l’égalité et l’équité de genre.
*Sur le renforcement de la bonne
gouvernance, le Gouvernement n’a pas manqué d’engager dans ce domaine plusieurs
actions. Il faut noter en particulier :
- la création, le 31 mars 2008, du
Comité National de Lutte contre
- la création, le 21 juillet 2008,
d’un Bureau d’Accueil des usagers au sein de l’Inspection générale des Finances,
chargé de :
*recueillir les doléances des usagers
des services de l’Etat ;
*procéder à des investigations
pouvant conduire à identifier les phénomènes de corruption, fraude, malversation
ainsi que leurs auteurs.
- l’adhésion à l’Initiative pour
- l’adoption, le 06 juin 2008, de la
loi portant code de marchés publics et la création d’une Autorité de Régulation
des Marchés Publics qui doit dorénavant encadrer les opérations de passations de
marchés de l’Etat ;
- la création le 06 octobre 2008 d’un
Guichet Unique de formalités des entreprises en RCA, chargé de simplifier les
procédures de création, modification, dissolution ou cessation d’activités des
entreprises afin de contribuer à l’amélioration du climat des affaires pour le
rendre plus incitatif à l’investissement.
Toutes ces actions visent, Mesdames
et Messieurs Honorables Députés, à lutter contre ce fléau endémique qui est
devenu une épine dans les pieds de l’Etat et qui freine l’efficacité et la
performance de notre administration publique.
*Au plan de la promotion de la
culture démocratique, un peu plus de huit(8) mesures et actions ont été mises en
œuvre pour appuyer les institutions publiques et la société civile et renforcer
leurs capacités.
Ces actions ont permis de mettre en
place et d’équiper l’Observatoire des Média, d’engager les actions de création
d’un département des sciences de l’information et de la communication à
l’université de Bangui, de démarrer l’installation des radios communautaires en
milieu rural(Paoua, Kaga-Bandoro, Birao) et de mettre en chantier l’extension du
centre de diffusion de Bimbo.
*S’agissant du Dialogue Politique
Inclusif, ses assises se sont tenues du 08 au 20 décembre 2008, assorties des
recommandations qui jettent les bases d’un retour à la paix et à la
réconciliation nationale.
*S’agissant de
*Quant à l’amélioration de
l’efficacité de notre administration publique, il convient de mentionner que le
Gouvernement a pu engager deux (2) actions, l’une concerne la mise en
application de la procédure simplifiée de prise en charge du personnel de
l’Etat, et l’autre porte sur le démarrage de l’audit organisationnel de trois
ministères sur les sept(7) ministères pilotes retenus.
* Pour ce qui concerne le
renforcement de l’Etat de Droit, le Gouvernement a élaboré et soumis au
Parlement les projets de code pénal, de procédure pénale et de justice
militaire. Il a pu, en outre, construire deux(2) palais de justice à Bozoum et à
Kaga-Bandoro, de même qu’il a réhabilité les palais de justice de l’Ouham-Pendé
et
*Parlant de l’amélioration de la
gestion des finances publiques,
Je puis dire que le Gouvernement a
engagé des actions vigoureuses dans ce domaine.
En premier lieu, et sous l’autorité
directe du Président de
Les deux (2) missions minutieusement
préparées l’une après l’autre sur le plan méthodologique et sans moyens
matériels particuliers, ont révélé l’existence d’un vaste réseau de détournement
de deniers publics au niveau des services des impôts et du trésor public, animé
par des agents véreux et sans conscience des difficultés du pays et de la
population.
Les résultats du travail de la
première mission effectuée courant juillet 2008 ont révélé qu’il se passe une
tragédie à la régie des Impôts et Domaines marquée par un détournement massif
des recettes fiscales.
Le montant des sommes détournées par
les fonctionnaires des impôts, traduits en justice et condamnés en
correctionnelle, s’élève à
Mieux, au cours de l’instruction de
ces affaires, les magistrats instructeurs ont découvert des situations nouvelles
pouvant augmenter le montant que je viens d’évoquer.
La deuxième mission, qui a commencé
depuis le mois de novembre et qui suit son cours, concerne à la fois les
services des impôts, du trésor et des bourses et stages.
Le récapitulatif des irrégularités
nous donne provisoirement un montant total de :
-Situation des redressements
fiscaux……3.716.889.069 F.CFA;
- Situation des pensions……………………….…
- Situation des bourses payées à
tort……183.870.000 F.CFA.
Le Gouvernement, sous l’Autorité de
son Excellence Monsieur le Président de
Par ailleurs, d’autres actions
significatives ont été réalisées, au nombre desquelles l’on note :
- L’adoption des textes portant
Règlement Général sur la comptabilité publique et règlementant les procédures
d’exécution des dépenses publiques ;
- l’application au niveau de
- l’application au niveau de
- l’institution par décret de la
procédure simplifiée de gestion administrative et financière du personnel civil
et militaire ;
- la réalisation de l’audit des
comptes actifs du trésor dans les banques commerciales ;
- l’adoption d’un code de marchés
publics ;
- la création d’une autorité de
régulation des marchés publics ;
- la création d’un comité national de
lutte contre la corruption.
*Parlant de la mise en œuvre du DSRP,
j’ai fait parvenir au département en charge de la mise en œuvre et du suivi de
notre Document de Stratégie de politique Economique une lettre de mission dans
laquelle j’ai indiqué les orientations qui devaient permettre une plus grande
appropriation du DSRP par tous les acteurs de la vie nationale et permettre
aussi une mobilisation plus accrue des ressources financières extérieures.
C’est ainsi que le Gouvernement s’est
attelé, au cours de l’année qui vient de s’achever, à :
- Mettre en place et rendre
opérationnel le cadre institutionnel du DSRP. Il s’agissait avant tout de faire
asseoir l’ossature organisationnelle pour le pilotage et le suivi de la mise en
œuvre du DSRP. A cet effet, des textes organiques ont été signés par mes soins
pour créer un comité national stratégique, un comité national technique, un
secrétariat technique, neuf comités sectoriels et sept comités régionaux. A ce
jour, il ne reste plus que l’installation officielle des comités régionaux qui
interviendra le mois prochain. Il me parait important de souligner le rôle
combien déterminant de ces comités régionaux dans le processus de formulation
des stratégies du DSRP.
- A renforcer les capacités des
acteurs que sont les parlementaires, les membres du gouvernement, les O.N.G, le
secteur privé, etc. permettant ainsi une plus grande appropriation nationale de
notre document de stratégie.
- A poursuivre les efforts de
mobilisation des contributions annoncées par les partenaires lors de
* Le renforcement du processus de
décentralisation et de la réorganisation de l’administration territoriale était
l’un des objectifs importants de notre Déclaration de Politique Générale, car
une politique gouvernementale, aussi élaborée soit-elle, ne peut aboutir que
grâce à l’adhésion et à la participation des populations.
Pour ce faire, l’Etat doit se
restructurer pour promouvoir cette participation des populations dans le
processus de prise de décisions et dans les activités de développement
considérées comme une volonté ferme de bonne gouvernance.
A cet effet, le Gouvernement a mis en
place, avec le concours des partenaires au développement dont le PNUD, un
programme cadre intitulé : « GOUVERNANCE DEMOCRATIQUE et DECENTRALISATION » pour
la période 2OO8-2O11.
Ce programme vise le développement
des partenariats multiformes en vue de permettre aux collectivités territoriales
et les administrations déconcentrées de l’Etat de disposer des ressources
humaines compétentes, acquises à la cause des collectivités territoriales. C’est
ainsi qu’en partenariat avec l’Union Européenne et l’Association Internationale
des Maires Francophones , un programme de formation d’administrateurs
déconcentrés est à l’étude .
De même, deux(2) séminaires de
perfectionnement en gestion municipale et finances locales ont été réalisés à
Bambari à l’attention des Présidents des Délégations spéciales, Secrétaires
Généraux, Comptables et Receveurs municipaux des régions de l’Est, du Centre et
du Nord à Bangui pour leurs collègues du Sud, et Nord-Ouest, grâce à l’appui du
PNUD et au soutien des Experts Béninois et Burkinabés qui ont renforcé l’équipe
des formateurs centrafricains.
Toutefois, avec l’appui non
négligeable du PNUD, les Présidents des Délégations Spéciales de Bambari,
Bossangoa, Nola, Bangassou et Bria ont effectué des voyages d’études et
d’échanges de bonnes pratiques auprès des Municipalités du Bénin et du Burkina
Faso.
J’avoue que ces voyages ont provoqué
un réel déclic chez nos édiles locaux quant au Leadership et à planification
stratégique. Par ailleurs, dans le cadre de la recherche des voies et moyens
susceptibles d’accroitre les capacités opérationnelles de nos municipalités, le
Fonds d’Equipement des Nations Unies(FENU) est entrain d’explorer avec le
Gouvernement les opportunités de partenariat en vue du renforcement des
capacités des communes.
Enfin, un projet de création d’un
centre de formation et de perfectionnement des élus locaux et des cadres des
collectivités territoriales est en gestation et sa mise en œuvre ne saurait
tarder. Ces formations offriraient l’opportunité à nos élus et cadres de se
familiariser au leadership visionnaire, au maniement des outils modernes de
gestion, à la planification stratégique et à l’outil informatique.
La légitimité de l’Etat et des
collectivités locales se mesure à l’aune des prestations de qualité qu’ils sont
censés fournir aux populations. A cet effet il est également envisagé de créer
une agence d’équipement et d’intervention intercommunale, en un mot, une «
banque » des communes destinée à financer l’acquisition des infrastructures et
autres réalisations susceptibles d’améliorer le cadre de vie des populations.
La décentralisation étant un
programme lourd et toujours inachevé, il est difficile du haut de cette tribune
de relater de manière exhaustive toutes les stratégies. Afin de familiariser les
élus de
* Pour l’environnement des affaires,
il convient de dire que des efforts notables ont été entrepris en vue de
l’amélioration du climat des affaires.
L’une des actions que je vais citer
en exemple est la création le 6 octobre 2008, du Guichet Unique de formalité des
entreprises, rendu opérationnel à Bangui.
Il faut relever que, depuis son
entrée en fonction, cette structure a profondément simplifié la procédure de
création des entreprises dont la durée passe d’une moyenne de un à quatre mois à
une moyenne de sept (7) à quinze(15) jours.
Ce processus d’amélioration du climat
des affaires est amorcé tant à Bangui que dans les sept(7) antennes régionales
du pays localisées à Mbaïki, Bouar, Berberati, Bossangoa, Bambari, Bria et
Bangassou.
TRES HONORABLE PRESIDENT DE
L’ASSEMBLEE NATIONALE ;
HONORABLES DEPUTES ;
MESDAMES ET MESSIEURS,
C.
En 2008, la situation économique de
La baisse de l’activité dans les
principaux sous secteurs de l’économie en relation avec la chute de la
production de coton, de bois et de diamant ainsi que l’impact de la crise
d’électricité a affecté considérablement le niveau de la croissance de cette
année.
La production totale du coton a connu
une baisse puisqu’elle est passée de 4517 tonnes en 2007 à 3636 tonnes en 2008.
Celle de café a connu une baisse de 10% entre 2007 et 2008.
Dans le secteur forestier, la
production de grumes est passée de
Quant au diamant, sa production,
après avoir atteint 332 680 carats en 2003, est passée à 417 691 carats en 2007
puis est revenue à 371 474 carats en 2008.
Le taux d’inflation a atteint 8% en
2008 contre 1% en 2007.
La crise financière internationale
constitue un choc énorme, à un moment où
Afin d’éviter les faillites des
entreprises et de préserver les emplois, le Gouvernement a pris des mesures
courageuses de sauvetage, dans le secteur du bois, en révisant les valeurs
mercuriales et en étalant sur plusieurs mois les règlements des taxes de loyers
2009 des Permis d’Exploitation et d’Aménagement.
Le Gouvernement a malgré tout mis en
œuvre une politique macroéconomique prudente afin d’enclencher une relance qui
s’appuie sur une dynamique durable. Cette stratégie s’est traduite dans la mise
en œuvre des programmes et projets visant :
- la modernisation de l’agriculture
et de l’élevage : l'option du Président de
Aussi, pour assurer le renforcement
des institutions agricoles, le gouvernement a créé le Fonds de Développement
Agricole et Pastoral(FDAP) et l’Office National du Matériel Agricole et
Pastoral(ONMAP).
Il convient enfin de relever que
cinq(5) projets ont été mis en place en vue d’intensifier et de diversifier
notre secteur agricole, sur financement des partenaires en collaboration avec
En matière de production végétale, on
note la fourniture en intrants et du petit matériel agricole à 8500 ménages
agricoles vulnérables dans le cadre de l’initiative contre la crise alimentaire
et la flambée des prix dans les préfectures de l’Ombella-Mpoko, de
En matière d’élevage, les évènements
de ces dernières années ont eu de graves conséquences sur les éleveurs et les
élevages :
-les éleveurs peuls dans les
principales zones d’élevage du pays sont obligés de partir de leurs campements
et se retrouvent soit aux abords des grands axes routiers abandonnant leurs
animaux dans la brousse, soit partis sans adresse vers d’autres localités ;
-les campements d’éleveurs sont
souvent visités par des coupeurs de route qui prennent des otages en exigeant de
grosses rançons; ce qui les oblige à vendre à vil prix un grand nombre de leurs
animaux ;
-les couloirs de passage des
troupeaux de commerce sont utilisés par des bandits, souvent non identifiés,
pour traquer les convoyeurs et les animaux de commerce.
Cette situation a favorisé
l’installation d’une crise alimentaire en matière de production animale et les
indices sont nombreux :
-Plusieurs villes du pays, y compris
Bangui, la capitale connaissent une carence progressive en bétail et viande.
Lees ravitaillements en bétail des boucheries nécessitent des grands
déplacements vers les préfectures de l’Est alors que les zones d’élevage par
excellence de l’Ouest, du Nord Ouest et du Centre sont vidées de leurs troupeaux
;
- De moins en moins, le bétail est
convoyé vers le principal marché terminal de Bangui Pk 13 et vers certaines
grandes villes de provinces. Les coûts du bétail sur pied ont considérablement
augmenté et le kilogramme de viande sur les marchés de consommation est devenu
plus cher qu’il n’y a quelques années ;
- Les difficultés d’approvisionnement
en poussins d’un jour pour les élevages avicoles modernes et périurbains créent
l’irrégularité dans la fourniture des produits avicoles (poulets de chair, œufs)
et augmentent les prix de vente de ces produits.
Devant cette situation, le
Gouvernement a lancé en 2008 un plan d’urgence portant sur quelques activités
pastorales dans les zones urbaines de Bangui et dans les localités
périphériques. Dans ce cadre, on peut citer :
-le « Projet d’appui à la
diversification des revenus des familles vulnérables par l’élevage des petits
ruminants dans les zones sinistrées » de l’Ouham, l’Ouham Pendé et
D’autres actions ont été menées dans
les localités plus éloignées de Bangui, en particulier une campagne de
vaccination contre la péripneumonie contagieuse des bovidés(PPCB),réalisée dans
les préfectures de
- la valorisation des ressources
forestières : le souci du Gouvernement dans ce domaine est d’améliorer la
transparence dans la gestion des ressources forestières et fauniques, tout en
créant un environnement propice aux affaires dans le secteur.
A cet effet, il a élaboré et fait
adopter par le parlement un nouveau code forestier promulgué le 17 octobre 2008.
Des inspecteurs de contrôles
frontaliers ont été nommés en janvier 2008 et des brigades mobiles
d’intervention et de vérification (forêt et faune) ont été créées en juillet
2008 afin de contrôler tous les mouvements de bois à la sortie du territoire
national puis de sécuriser les recettes forestières et fauniques et renforcer
les capacités de suivi et de contrôle dans les secteurs de la forêt et de la
faune.
A tout cela, il faudrait ajouter les
autres réalisations qui se présentent comme suit :
-la création d’un Observatoire
Economique de la filière bois ;
-la sécurisation des recettes des
produits bois avec l’intervention de BIVAC EXPORT RCA et des deux brigades
mobiles d’intervention : un montant de 2.375.389.827 francs Cfa a été sécurisé
jusqu’en Décembre 2008.
-la validation des programmes
d’emploi des communes pour l’utilisation des taxes versées aux communes
forestières. Trois versements représentant 426.146.154 francs CFA ont été
effectués en faveur de quinze(15) communes forestières.
- le développement du secteur minier
: la stratégie de relance du secteur minier, considéré comme la mamelle
nourricière de l’économie centrafricaine, repose sur une augmentation
significative de sa production afin qu’elle soutienne l’économie par sa
contribution aux recettes de l’Etat.
Au cours de l’année 2008, le
Gouvernement a fait procéder à l’audit du secteur minier. Un comité
interministériel est mis sur pied afin d’examiner le rapport produit par le
bureau d’études commis à cet effet.
L’adoption dudit rapport ainsi que
des recommandations qui y sont contenues permettront de mettre en œuvre la
révision du code minier.
Le Gouvernement a, par ailleurs, mis
en place une structure ad hoc chargée de réfléchir sur la création de l’office
des recherches géologiques et minières dont la mission est de préparer les
textes et l’installation dudit office.
Il convient également d’indiquer
qu’un dispositif institutionnel de l’Initiative pour
Le Gouvernement vient également
d’actualiser les textes qui mettent en place
- le développement du secteur du
tourisme : le potentiel touristique de
Aussi, il importe de souligner qu’une
étude de faisabilité relative à la construction d’un centre de tourisme culturel
a été réalisée au cours de l’année 2008 pour un montant de 6 millions de fracs
Cfa, de même que des conventions et protocole d’accord ont été signés avec des
partenaires pour la rénovation de Oubangui Hôtel et de l’Hôtel du Centre, la
réhabilitation de l’ex Hôtel 500 chambres et la construction d’Hôtels à côté de
l’aéroport Bangui-M’poko et à Kolongo.
- le développement des
infrastructures de transport : la vision du Gouvernement en faveur du secteur
s’oriente vers le désenclavement du pays au plan intérieur et extérieur d’ici
2015 par la mise en place d’un cadre cohérent et intégrateur de gestion et de
prise en charge des infrastructures de transport.
Dans cette perspective, des gares
routières ont été construites ou réhabilitées à Bossangoa, à Bangui et à
Berbérati dans le cadre du volet constructions, réhabilitations et
viabilisations des infrastructures de transport. Le salon VIP de l’aéroport
Bangui M’poko a été réhabilité avec le concours de l’ASECNA.
Dans le cadre de la réhabilitation et
de l’entretien routier, les partenaires extérieurs ont soutenu le gouvernement
qui a pu intervenir sur cinq(5) axes routiers. Il s’agit notamment de Berbérati-
Bayanga (
En ce qui concerne le bitumage de la
route Bouar- Garoua-Mboulai (
- le développement du secteur de
l’énergie : le Gouvernement a apporté une attention particulière au sous secteur
électricité dont l’offre est de loin inférieure à la demande et sur le sous
secteur des hydrocarbures dont les capacités de gestion sont très faibles.
Des actions de restructuration du
secteur ont été engagées et ont abouti à l’adoption d’un certain nombre de
projets de lois et de textes règlementaires parmi lesquels on peut citer :
- le texte d’application du code de
l’électricité ;
- un projet de document de politique
nationale du secteur énergie.
Pour renforcer les capacités de
production de l’électricité par l’Enerca, le Gouvernement envisage la
réhabilitation des infrastructures de production. Enfin, concernant
l’amélioration de la capacité de gestion des hydrocarbures, le dépôt de Salo a
été réhabilité.
-le développement des
télécommunications et des TIC : les télécommunications et les TIC constituent
aujourd’hui des accélérateurs de la croissance et du développement pour les pays
qui savent se saisir des opportunités qu’elles offrent. Pour cette raison, le
Gouvernement a déjà commencé à clarifier le cadre de régulation du secteur, en
précisant les règles d’octroi des licences et en créant une agence de
régulation.
Dans le domaine des
télécommunications, divers projets sont en cours de réalisation :
- le projet E-Post, d’un montant de
5,4 millions de dollars US, qui vise la modernisation du service postal et
l’application des nouvelles technologies ;
- le projet E-Gouvernement en
complément du premier pour un montant de 9,6 millions de dollars US ;
- le projet Régional de Réseau à
Fibre Optique pour l’Afrique Centrale(CAB).
- le développement des services
publics de base :
Honorables Députés, je sais que la
faiblesse de nos infrastructures publiques de base est structurelle.
Je suis également conscient que les
Centrafricains sont confrontés depuis plusieurs années à de nombreuses
difficultés pour accéder à l’eau potable, aussi bien en milieu urbain que rural,
à une irrégularité de fourniture en électricité, à divers problèmes de
logements, d’assainissement et de transports.
Pour répondre à ces nombreuses
difficultés, le Gouvernement a pris des mesures urgentes ayant ralenti la
dégradation des infrastructures et une reprise timide des services à la
population au niveau de certains secteurs.
Dans le domaine de la construction et
réhabilitation des ouvrages d’alimentation en eau et assainissement, le
gouvernement a soutenu les actions suivantes au cours de l’année 2008 :
-Dans le domaine de l’eau :144
forages construits,280 forages réhabilités,184 puits réhabilités,21 sources
aménagées et 15 filtres à sables construits à titre expérimental dans les
préfectures de
Ces projets devraient permettre à 168
150 personnes d’avoir accès à l’eau potable pour un cout de 14,3 milliards de f
CFA.
- En matière d’assainissement : 1630
latrines traditionnelles ont été améliorées, 66 latrines à fosse ventilées VIP,
4 incinérateurs dans les formations sanitaires, 15 617 kits d’hygiènes ont été
fournis.
- Le sous secteur habitat a également
bénéficié de l’attention du Gouvernement par :
- la mise sur pied du projet de
schéma directeur d’aménagement urbain de Bangui et des villes secondaires pour
un coût projeté de 14,3 milliards de F CFA ;
- la construction d’une rocade dans
la périphérie de Bangui dont les études de tracé sont réalisées et celles de
faisabilité en cours pour 120 millions de f CFA ;
- la construction de 10 000 logements
sociaux pour un coût de 7,5 milliards de f caf dont les études APS sont déjà
réalisées ;
- la réhabilitation des bâtiments
administratifs et sanitaires d’un montant de 15,4 milliards de F CFA pour
laquelle les études APS sont réalisées.
Je tiens à préciser que parmi ces
différentes réalisations, le programme de construction de 10 mille logements à
7,5 milliards f CFA permet d’obtenir un logement à un prix de revient moyen de
- Dans le domaine de l’Education :
l’objectif du Gouvernement est de faire en sorte que « tous les enfants des deux
sexes, quel que soit leur milieu de résidence, accèdent à un enseignement
complet et de qualité dans le fondamental 1, et que le fondamental 2 accueille
plus d’enfants ».
Le Gouvernement a entrepris une série
d’actions pour espérer atteindre cet objectif .Elle concerne les trois(3)
niveaux de l’enseignement :
A l’effet d’attirer le maximum de
garçons et de filles à l’école au niveau du primaire et du secondaire, les
efforts ont consisté à la réhabilitation et à la construction d’écoles dans
différentes préfectures notamment, dans la préfecture de
En outre, le Gouvernement a procédé
sur les ressources de l’Etat à la formation accélérée de 450 enseignants
qualifiés du Fondamental 1 et au recrutement de 850 enseignants qualifiés du
même fondamental 1.
Des sessions de recyclages ont été
organisées au profit des enseignants fonctionnaires, des maîtres parents dans
les différentes préfectures du pays :
Certains établissements scolaires ont
été dotés de 4.625 manuels de lecture et 4625 manuels de mathématique ; Il a été
également acquis 5680 kits pédagogiques pour tous les enseignants du Fondamental
1.
Les actions d’amélioration de la
capacité d’accueil et de la pertinence des enseignements au niveau du
fondamental 2 ont concerné en 2008, la réhabilitation et l’équipement partiel du
lycée de Béréngo, du lycée Technique de Bangui et du lycée professionnel féminin
de Bangui.
En ce qui concerne l’enseignement
supérieur, le Gouvernement entend poursuivre et renforcer l’ouverture des
programmes de formation de 3ème cycle à l’université de Bangui et de procéder au
recrutement de nouveaux enseignants pour faire face au vieillissement du corps
enseignant actuel.
*S’agissant de
Dans le domaine des infrastructures
sanitaires, plusieurs projets sont en cours, notamment(i) la construction de
l’Hôpital de l’Amitié sur financement de
Le Programme élargi de vaccination a
reçu sur financement GAVI SSV et d’autres partenaires, un appui pour
l’introduction des nouveaux vaccins (hépatite B, et autres) sur toute l’étendue
du territoire.
En 2008, plusieurs campagnes de
masses ont été faites contre la poliomyélite chez les enfants de 0 à 5 ans ainsi
qu’une campagne de tétanos materno—néonatal chez les femmes en âge de procréer.
En ce qui concerne le volet VIH/sida,
le Gouvernement a poursuivi son appui aux structures d’encadrement et de prise
en charge des personnes affectées (OEV et veuves) habitant les chefs de lieux de
sous préfectures. La prise en charge de ces personnes se fait dans sept
préfectures et à Bangui par une ONG/OAC appuyée par le Fonds Mondial et le PAM.
- Dans le domaine de l’Action
Sociale, il ya lieu de relever que plusieurs interventions du Gouvernement sont
à noter dans le domaine de l’humanitaire, de la réinsertion sociale des groupes
vulnérables, de la protection des droits de l’enfant et la prise en charge
globale des OEV et de la promotion de l’équité entre les sexes et autonomisation
de la femme.
En effet, dans (i) le domaine de
l’humanitaire, on ne saurait oublier la mission de plaidoyer pour le
rapatriement de 45.000 centrafricains réfugiés à GORE et MARO au sud de
-Pour ce qui concerne l’Emploi : le
Gouvernement s’est engagé à mettre en place des politiques et programmes
spécifiques de création d’emplois décents et durables.
A cet effet, il a conçu à travers
l’ACFPE trois(3) projets portant sur(i) le Fonds d’Appui à la formation
professionnelle par apprentissage (ii) le Fonds d’Appui à l’insertion et à la
réinsertion des jeunes et (iii) la maison à outil.
Il convient de noter que sur
impulsion du Gouvernement, l’ACFPE a :
réalisé en avril 2008 le recensement
de tous les centres de formation professionnelle et des ONG œuvrant dans ce
domaine ;
dans le cadre du fonds d’appui à
l’insertion, rendu disponible un financement pour permettre aux jeunes d’accéder
à des crédits bancaires afin de financer leurs activités génératrices de revenus
et d’emploi ;
réalisé des THIMO avec les
collectivités locales du 4ème arrondissement de Bangui, de Bossangoa, de Mbaïki
et de bientôt ce sera le tour de Berbérati.
Il faut noter enfin, l’élaboration et
l’adoption du nouveau code du travail et le travail préparatoire du Forum
National sur l’Emploi qui visent à améliorer le cadre juridique du marché de
travail et de l’emploi dans notre pays.
TRES HONORABLE PRESIDENT DE
L’ASSEMBLEE NATIONALE ;
HONORABLES DEPUTES ;
MESDAMES ET MESSIEURS,
Voila, Honorables Députés, mesdames
et Messieurs, l’état d’exécution des différents engagements que le Gouvernement
a pris devant votre assemblée le 26 mars 2008 et que je me suis fait le devoir
de vous présenter avec humilité et sincérité.
En effet, il me paraît tout à fait
indispensable que cette présentation soit faite à un moment où je reviens devant
vous pour vous exposer un nouveau programme de Gouvernement.
J’ai voulu par cet exercice, éviter
que ce soient les honorables députés, qui m’obligent à leur faire le point de
l’état d’exécution de ces engagements et le sort qui sera réservé aux actions
non encore entamées ou qui sont en cours.
Mais avant de vous présenter les axes
prioritaires de ce nouveau discours programme, je voudrais par ailleurs porter à
la connaissance des Elus de la nation, les contraintes et les menaces qui ont
influencé la mise en œuvre de ce premier discours programme et qui ont empêché
l’atteinte de certains résultats escomptés.
TRES HONORABLE PRESIDENT DE
L’ASSEMBLEE NATIONALE ;
HONORABLES DEPUTES ;
MESDAMES ET MESSIEURS,
La mise en œuvre du précédent
programme était subordonnée à la mobilisation de moyens, l’efficacité du cadre
institutionnel et l’environnement économique national et international.
Or, l’exécution du programme du
Gouvernement a connu au cours de l’année 2008 les contraintes et menaces dont la
plus importante et non des moindres est la crise financière et économique
internationale.
Les répercussions de cette crise
pèsent déjà sur l’économie de
Aux pertes de recettes fiscales, il
convient d’ajouter la contraction de l’Aide Publique au Développement(APD) ainsi
que des flux de transferts des migrants et des investissements directs
étrangers(IDE).
Au niveau de l’exécution budgétaire,
il était prévu en 2008, une mobilisation de recettes d’environ 98,5 milliards
dont 85,6 milliards de recettes non fiscales. Mais selon les dernières
estimations, le niveau de pertes enregistrées sur les recettes fiscales pourrait
atteindre 14,6 milliards de francs Cfa dont 6,5 milliards sur la fiscalité
pétrolière, 5,6 milliards sur le commerce international (imports et exports) et
2,5 milliards sur les divers impôts.
La situation que je viens de décrire
a eu des répercussions sur les ressources budgétaires et a réduit sensiblement
la capacité d’investissement de l’Etat qui devrait d’abord faire face aux
dépenses de fonctionnement incompressibles.
Toutefois, le Gouvernement a mis en
place le 11 novembre 2008 un comité de réflexion sur la crise financière et ses
répercussions sur l’économie de notre pays, lequel a analysé la situation et
produit un rapport dont les principales conclusions ont été transformées en
décision à l’exemple de la révision des valeurs mercuriales et les valeurs FOT,
l’étalement des règlements des taxes loyers 2009 des Permis d’exploitation et
d’Aménagement(PEA) de janvier à juin 2009.
Tel est le contexte qui a marqué la
deuxième moitié de l’année 2008.
TRES HONORABLE PRESIDENT DE
L’ASSEMBLEE NATIONALE ;
HONORABLES DEPUTES ;
MESDAMES ET MESSIEURS,
Aujourd’hui ma déclaration portera
essentiellement sur ce programme de court terme que je viens d’évoquer à
l’instant et sur les orientations qui l’ont inspiré.
Pendant les travaux du Dialogue
Politique Inclusif, des préoccupations ont été exprimées sur les questions
politiques et de gouvernance, la situation sécuritaire et les groupes armés et
enfin, les questions du développement socioéconomique.
A partir de là, je sais combien sont
énormes les aspirations et les besoins de nos vaillantes populations qu’elles
soient de Bangui ou de l’arrière pays.
Je sais à quel point les citoyens
centrafricains voudraient voir leurs conditions de vie s’améliorer pour tant
soit peu.
Je perçois également l’ardent désir
qu’affiche notre peuple de voir le Centrafrique retrouver la sécurité, la paix
et la stabilité.
Fort des nouvelles aspirations de nos
concitoyens, notre Gouvernement s'impose dès à présent des valeurs qui ont pour
corollaire, le culte du résultat concret et la recherche du meilleur équilibre
entre les exigences des populations et les performances de l'action publique.
Il nous revient alors d'ancrer
définitivement la conviction d'un Centrafrique qui est résolument engagé vers le
progrès, en affichant une expression nouvelle dans nos méthodes de gestion pour
nous maintenir durablement dans les options de la rationalité, de l'efficacité
et de l'efficience.
Aussi, toutes nos initiatives vont
désormais se fonder sur les dogmes de l'engagement que sont le défi, la
conviction et la constance dans l'effort, seuls susceptibles de transformer nos
énergies en actions et les actions en résultats.
La nouvelle dynamique que nous
comptons créer pour mettre en œuvre la vision du Chef de l'Etat, se veut de
fortifier la conscience d'un Peuple qui s'est découvert un potentiel propice à
l'éclosion de nouvelles ambitions aptes à faire de l'imagination créatrice
l'unique Secret de
Le Programme de court terme que je
m’en vais vous exposer a été élaboré sur la base des directives données au
nouveau Gouvernement le 06 février 2008 par son Excellence Monsieur le Président
de
Il a l’avantage d’être aligné non
seulement sur les objectifs du Document de Réduction de
De toute évidence, nous sommes
conscients que les problèmes structurels qui minent le développement du pays ne
pourront être définitivement résolus à travers ce programme de court terme.
Cependant, il permettra la poursuite
des actions engagées depuis 2008 et de renforcer les bases de la relance du
processus de développement du pays, grâce à l’instauration d’une gestion
macroéconomique saine, la remise à niveau des services publics de base, la mise
en œuvre d’un vaste programme de réforme en matière de sécurité et dans notre
fonction publique et de normaliser et dynamiser nos relations avec les
partenaires au développement.
A cet égard, les préoccupations
majeures de mon Gouvernement, à court terme, c'est-à-dire d’ici les élections
générales de 2010, seront axées sur les points suivants :
Premièrement, le renforcement de la
sécurité et la consolidation de la paix ;
Deuxièmement, le renforcement de la
bonne gouvernance et la promotion des Droits de l’Homme ;
Troisièmement, la stabilisation
macroéconomique ;
Quatrièmement, la reconstruction des
infrastructures de base et la relance des secteurs productifs et sociaux ;
Cinquièmement, la promotion du
dialogue politique et social, ainsi que l’application des recommandations du DPI
en vue du déroulement correct et transparent du processus électoral.
A. Renforcement de la sécurité et
consolidation de la paix
(i) le renforcement de la sécurité
La sécurité et la consolidation de la
paix restent le premier pilier de ce programme de Gouvernement, car sans
sécurité et paix, nous n’atteindrons jamais les objectifs de développement que
nous poursuivons sans relâche.
C’est pourquoi, le rétablissement de
la sécurité sur toute l’étendue du territoire reste un impératif du Gouvernement
et il y tient.
Les axes retenus pour le renforcement
de la sécurité seront :
- le renforcement de capacités
humaines et matérielles des forces dé défense et de sécurité ;
- la poursuite de la réforme, de la
restructuration, l’organisation territoriale et la transformation participative
et coordonnée des forces de défense et de sécurité ;
- la sécurité sous régionale, la
lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre ;
- l’éducation, le développement et le
rétablissement de la confiance entre la population et les forces de défense et
de sécurité.
Dans ces perspectives, le
Gouvernement mettra tout en œuvre pour faire aboutir
(ii) La consolidation de la paix
Persuadé que le défaut de
communication est à l'origine de la majorité des tensions et des conflits, le
Gouvernement a retenu la stratégie de la sensibilisation, de la concertation et
du dialogue citoyen pour la consolidation de la paix et de l'unité nationale
dans notre pays.
A cet égard les Ministères en charge
de
Il est clair qu’une réconciliation
nationale doit reposer sur une approche, une pédagogie, une structure mais aussi
des moyens pouvant permettre la conjugaison de ce qui paraît contrasté, c’est à
dire l’émergence de la vérité, l’apaisement des cœurs, véritable socle de toute
réconciliation authentique.
La réflexion sur cette démarche,
cette architecture sera approfondie au sein du Gouvernement qui en élargira le
cercle pour embrasser toutes les composantes de notre société.
Je tiens par ailleurs à relever que
la mise œuvre des recommandations du DPI et le respect des engagements pris par
les entités au cours de ce dialogue est un important levier de consolidation de
la paix.
J’engage les représentants des
pouvoirs publics au sein du Comité de Suivi des Recommandations du Dialogue
Politique Inclusif à travailler d’arrache pied aux côtés des membres
représentant les autres entités pour atteindre cet objectif.
Grâce à la mise en place et au
parfait fonctionnement du comité préparatoire de ce dialogue, et de la
concertation qu’il ya eu lieu entre les partis politiques, les syndicats et la
société civile, je peux affirmer que le dialogue politique et social est plus
que jamais réhabilité en République Centrafricaine.
Je voudrais saisir la présente
occasion que m'offre ma rencontre avec les élus du Peuple pour exprimer, au nom
de Son Excellence Monsieur le Président de
TRES HONORABLE PRESIDENT DE
L’ASSEMBLEE NATIONALE ;
HONORABLES DEPUTES ;
MESDAMES ET MESSIEURS,
B. Renforcement de la bonne
gouvernance et la promotion des
Droits de l’Homme
La bonne gouvernance reste l’un des
objectifs essentiel du gouvernement puisqu’elle fait partie des engagements que
nous avons pris vis-à-vis des partenaires au développement dans le dans le cadre
du Programme conclu avec le FMI pour la période 2007-2009.
A cet effet, le Gouvernement entend
renforcer les actions déjà engagées dans les domaines de: la gouvernance
politique et judiciaire, la gouvernance économique et la gouvernance locale.
(i) la gouvernance politique et
judiciaire se traduira par le renforcement de la culture démocratique, la
promotion et la protection des droits humains.
Le renforcement de la culture
démocratique passera par le renforcement des institutions de
Au niveau de la justice, le
Gouvernement mettra tout en œuvre pour appliquer les recommandations pertinentes
des Etats Généraux de
(ii) la gouvernance économique se
concrétisera par la poursuite des mesures d’assainissement des finances
publiques et la lutte contre la corruption ;
L’assainissement des finances
publiques passera également par la rationalisation et la maîtrise des dépenses
publiques afin que les ressources publiques soient affectées aux dépenses
prioritaires et qu’elles servent à produire en quantité et en qualité optimale
les biens et services pour le plus grand nombre de personnes.
Pour ce faire, l’amélioration de la
transparence dans la gestion budgétaire et le renforcement des contrôles de tous
ordres dans l’exécution des dépenses seront des instruments privilégiés de
gestion des finances publiques.
A cet effet, les mécanismes et
institutions nécessaires seront mis en place et rendus opérationnels, y compris
Par ailleurs, la nécessité de mettre
en place une Inspection Générale des Finances réellement efficace et
opérationnelle devient plus que jamais indispensable.
Elle sera l’instrument de
surveillance rapprochée pour éviter que des erreurs fatales telles que celles
qui ont été découvertes et mises à nu lors des contrôles dont je viens de faire
mention à l’instant soient à nouveau commises au préjudice de l’Etat.
Ce dispositif institutionnel de
contrôle aura dans un premier temps un rôle pédagogique afin de permettre à tous
ceux qui gèrent les deniers publics de se mettre à niveau par rapport à
l’orthodoxie que prescrivent les textes. Après le temps d’apprentissage, les
contrevenants s’exposeront à la rigueur de la loi.
Compléter ces dispositifs visant à
instaurer plus de transparence dans la gestion des finances publiques, revient
pour nous d’engager une lutte méthodique contre la corruption embrassant
l’ensemble des domaines de la vie publique afin que les ressources publiques
servent à produire en quantité et en qualité, des services publics équitablement
distribués à la population.
Dans cette optique, les efforts se
concentreront à court terme sur :
-l’élaboration et la mise en œuvre
d’une stratégie nationale de lutte contre la corruption ;
- la mise en place d’un cadre
institutionnel cohérent avec les structures existantes et ;
- l’adoption d’un plan d’action
destiné à prévenir le fléau et à assurer un traitement équitable et transparent
des cas de corruption par les juridictions compétentes.
Le redressement et la relance de
l’économie nécessitent également la création des conditions propices pour
l’épanouissement du secteur privé qui devra désormais jouer effectivement son
rôle de moteur de la croissance économique.
A cet effet, les actions prioritaires
du Gouvernement s’organiseront autour du renforcement de l’environnement
réglementaire et institutionnel de promotion du secteur privé national ainsi que
pour l’attraction des investissements directs étrangers.
A cet égard, il y a lieu d’améliorer
et de perfectionner le fonctionnement du Guichet Unique pour les formalités de
création des entreprises. De plus, il importe d’adapter la législation nationale
des affaires au droit OHADA et de doter le pays d’un nouveau code des
investissements en vue de garantir les droits de propriété, le transfert des
capitaux et des dividendes tout comme la liberté privée d’entreprendre.
L’un des objectifs clés que visera la
relance de l’économie sera de gagner la bataille de la création d’emplois. La
promotion des PME/PMI ainsi que des initiatives porteuses des groupes
spécifiques tels que les jeunes et les femmes sera cruciale à cet égard. Le
dispositif institutionnel mis en place à travers la création de la l’Agence
Centrafricaine pour
Tout sera donc mis en œuvre afin que
ces institutions deviennent opérationnelles dans les prochains mois et
reçoivent, le cas échéant, des missions précises en direction des groupes cibles
considérés afin de libérer et soutenir les énergies des jeunes et des femmes
dans le sens de la création de richesses et d’emplois pour lesquels des appuis
appropriés seront conçus et mis en œuvre.
Pour développer efficacement les
PME/PMI, il sera nécessaire de moderniser les systèmes de production et de
distribution de biens et services, notamment en développant la recherche dans
son ensemble à travers sa promotion à l’université et dans les instituts. En
plus, la recherche technologique spécifique sera amplifiée pour doter les
entreprises de savoir faire et de techniques adaptés à notre contexte national
et susceptibles de rendre compétitifs les produits de fabrication locale face à
la concurrence féroce et grandissante des produits importés.
(iii) la gouvernance locale vise le
rapprochement de notre administration et des administrés.
Le Gouvernement mettra tout en œuvre
pour faire adopter les textes législatifs et règlementaires relatifs à la
décentralisation et à la régionalisation. Il ne manquera pas de faire aboutir le
renforcement institutionnel du Haut Commissariat à
Un effort particulier sera fait en
direction de notre Administration du Territoire, pour la transformer en une
véritable administration de développement.
Pour ce faire, le Gouvernement va :
- organiser des cycles de formation
et de perfectionnement à l’ENAM de Bangui, du personnel de l’Administration du
Territoire, pour l’emmener à mieux appréhender l’action du gouvernement et la
science administrative ;
- redéployer un personnel compétent
dans les sous – préfectures non pourvues en sous-préfets et autres personnels
administratifs ;
- réhabiliter avec l’appui de l’Union
Européenne à travers les « pôles de développement », les infrastructures non
entretenues qui, jusque là, ne permettent pas un fonctionnement optimal de nos
services décentralisés.
S’agissant de nos chefs de villages
et quartiers, le Gouvernement mettra immédiatement en place un groupe de travail
chargé d’étudier ce dossier et de lui faire de propositions sur leur statut.
C.
La relance de la croissance
économique, dans un environnement économique international incertain, dépendra
de notre capacité à poursuivre sans relâche les réformes engagées avec l’appui
multiforme des partenaires.
L’atteinte du point d’achèvement de
l’I.P.P.T.E demeure pour mon Gouvernement l’objectif primordial à atteindre
d’ici juin 2009.
Dans cette optique, mon Gouvernement
s’engage à valider toutes les actions préalables à la fin du mois de mars.
Nous attendons dans ce processus de
relance de la croissance économique associer pleinement le secteur privé par la
promotion des pme/pmi et la sécurisation du climat des affaires en RCA.
Il est évident que l’amélioration du
climat des affaires ne pourrait se faire que dans le cadre du respect des
obligations conformément aux lois et textes en vigueur.
TRES HONORABLE PRESIDENT DE
L’ASSEMBLEE NATIONALE ;
HONORABLES DEPUTES ;
MESDAMES ET MESSIEURS,
D.
ET
La situation de l’enclavement
intérieur et extérieur de
Il s’agit de poursuivre la remise en
état des infrastructures de base en vue de la relance de l’économie du pays.
Certains partenaires bilatéraux et
multilatéraux nous appuient déjà dans ce secteur, non sans moins compter sur
l’appui du Fonds d’Entretien Routier qui assure l’entretien des routes en zone
rurale, réfectionne les ouvrages d’art pour permettre le transport des personnes
et des biens dans l’arrière pays.
Aussi, afin de permettre l’écoulement
des produits vivriers et agricoles vers les grands centres urbains et pour
limiter la flambée de prix des dits produits, le Gouvernement procédera à un
désenclavement diversifié du territoire national. Les efforts du Gouvernement
dans le secteur des
Transports Routiers porteront sur :
La lutte contre la mise en place des
barrières illégales qui freinent la libre circulation des personnes et des biens
;
La réhabilitation de
La réhabilitation de
La réhabilitation de
La réhabilitation de 163 ouvrages
d’art.
De même, la croissance et le
développement économique seraient un leurre si l’on ne place pas l’homme au
centre de toutes les stratégies car, le but ultime de l’action gouvernementale
est de contribuer à l’épanouissement complet de la personne humaine.
C’est pour cela que l’un des grands
axes du programme de mon Gouvernement sera consacré à la création des conditions
pour que chaque Centrafricaine et chaque Centrafricain, puisse accéder de
manière équitable à un paquet minimum de services essentiels.
Du reste, ces services sont
indispensables pour accroître la productivité du travail.
En effet, quelle performance pourrait
avoir un individu malade qui ne peut se faire soigner ?
Comment moderniser l’économie en
l’absence d’une éducation de qualité ?
Comment survivre sans l’eau potable
et un logement décent ?
Que peut-on faire de durable en
l’absence de sécurité ?
Autant de services dont la fourniture
dépend largement de l’action de l’Etat.
*En matière de santé, les difficultés
qu’a traversées notre pays ont contribué à détériorer les systèmes et services
de santé.
Nos formations sanitaires manquent
d’équipements, de matériels de soins, de médicaments et de ressources humaines
suffisantes.
Les échos alarmants nous parvenant,
traduisent une situation réelle d’insuffisance de services de santé.
Pour les années à venir, le
Gouvernement entend renforcer le système national de santé ; intégrer la santé
de la mère et de l’enfant au centre des préoccupations ; favoriser l’accès aux
services de prévention, de traitement, de soins et de soutien aux malades vivant
avec le VIH/SIDA ; renforcer les actions de prévention, et de traitement pour
faire reculer de façon significative le paludisme ; et renforcer le dépistage et
le traitement de la tuberculose.
L’action gouvernementale, comme vous
pouvez le constater, vise la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le
Développement (OMD) en matière de santé à savoir : réduire la mortalité des
enfants de moins de 5 ans, améliorer la santé maternelle, combattre le VIH/SIDA,
le paludisme et d’autres maladies.
Dans cette perspective, des
initiatives seront bientôt lancées parmi lesquelles :
-la réhabilitation des formations
sanitaires ;
- le recrutement et la formation des
personnels de santé pour renforcer les effectifs et l’élaboration d’une
politique nationale de ressources humaines pour la santé ;
- le renforcement du programme élargi
de vaccination ;
- le renforcement des actions de
distribution de moustiquaires imprégnées pour lutter contre le paludisme;
- l’élargissement des actions de
prévention de la transmission du VIH de la mère à enfant et de prise en charge
par les ARV des personnes atteintes par la maladie du Sida.
*En matière d’éducation et de
formation, les efforts conjugués du Gouvernement et des parents d’élèves ont
permis à
Cependant, des défis importants
restent à relever notamment le manque de personnel enseignant et l’insuffisance
de la formation pédagogique du personnel en place, l’insuffisance et la vétusté
des infrastructures et des équipements, la pénurie de manuels scolaires et de
matériels didactiques, la faiblesse de l’appui pédagogique et du système de
gestion centralisé ; et l’inadaptation des programmes d’enseignement aux
nouvelles donnes du marché du travail et de l’emploi.
Face à ces contraintes, le
Gouvernement s’est fixé comme priorité, d’assurer l’éducation primaire pour tous
à l’horizon 2015 tout en ayant des ambitions pour tous les autres degrés
d’enseignement.
Pour l’enseignement préscolaire, le
Gouvernement encouragera les initiatives de son développement sur base
communautaire et tâchera d’assurer l’amélioration qualitative et quantitative de
son offre.
Au niveau de l’enseignement primaire,
secondaire et technique l’accent sera mis également sur la qualité et l’équité à
tous les niveaux, à travers, la construction de nouvelles salles de classes
modernes, la réhabilitation des salles de classe vétustes, l’équipement des
écoles en tables-bancs ; l’amélioration des conditions d’encadrement des élèves
par le recrutement, la formation et le recyclage des enseignants ; la fourniture
de plus de manuels et matériels scolaires ; l’amélioration des taux de
scolarisation et de rétention des élèves en cours de cycle et la réalisation des
autres actions prévues dans le documents de
Des efforts similaires seront
consentis en direction de l’enseignement supérieur pour le rendre plus
accessible et plus adapter aux exigences du moment. Dans ce cadre, des mesures
appropriées seront prises en vue de:
la poursuite de la refondation des
programmes au niveau des autres établissements de l’Université de Bangui ;
la recherche de financement pour
l’équipement matériel de la scolarité en vue de répondre aux exigences du
système LMD et pour la formation et le renforcement des capacités du personnel ;
la recherche de financement pour
l’amélioration des infrastructures d’accueil des étudiants (construction des
amphithéâtres, de laboratoire et salles de classes et des professeurs.
Une attention particulière sera
également accordée à l’alphabétisation des adultes en vue de créer un
environnement leur permettant d’avoir accès à une éducation afin de mieux
s’intégrer dans leur milieu et de gérer efficacement leurs activités
génératrices de revenus.
Enfin, l’enseignement technique et
professionnel sera renforcer par :
-la redynamisation des formations
courtes pour l’insertion professionnelle en partenariats avec les
maitre-artisans et employeurs du secteur agricole ;
- la rationalisation des filières de
l’enseignement technique classique en partenariat avec l’ACFPE, le Patronat et
le GICA. *Au titre de l’amélioration de l’accès à l’eau potable et aux
infrastructures d’assainissement, l’action gouvernementale à court terme
s’articulera autour du développement de l’approche de gestion intégrée des
ressources en eau, l’amélioration du niveau d’accès des populations à l’eau
potable et aux services d’assainissement par la promotion d’infrastructures
adéquates ; et la sensibilisation de la population sur l’impact d’une bonne
hygiène et de l’assainissement sur la santé.
Un programme de réalisation des
infrastructures couvrant l’ensemble du territoire est déjà mis en place avec
pour objectif d’atteindre un taux de couverture des zones ciblées d’au moins 60
% à l’horizon 2015.
* Dans le domaine de l’habitat, le
Gouvernement est conscient du désir profond de chaque Centrafricain de
construire sa propre maison, quel que soit le niveau de ses revenus. La nouvelle
approche développée depuis l’année dernière qui visait la restructuration des
quartiers informels sera poursuivie. A cet effet, le Gouvernement continuera à
mettre en œuvre la stratégie nationale d’habitat dont les grandes orientations
sont :
- la restructuration des quartiers
la réhabilitation des infrastructures
urbaines ;
la révision des plans d’urbanisme de
référence ;
la révision des textes domaniaux et
fonciers ;
la promotion et la vulgarisation des
matériaux locaux. irréguliers par l’ouverture des voies de pénétration ;
la création et la viabilisation des
lotissements en vue de la construction des logements sociaux ;
Le rôle du Gouvernement sera
déterminant pour impulser la réalisation de ces objectifs avec l’appui du
secteur privé.
*En matière de protection sociale, il
est indéniable qu’une frange importante de la population centrafricaine, sinon
la majorité des centrafricains, est incapable de faire convenablement face aux
évènements imprévus tels que la perte d’emploi, la maladie, les mauvaises
récoltes dues à la vulnérabilité du système de production agricole. La situation
est d’autant plus difficile notamment du fait que le système de sécurité sociale
ne couvre qu’une minorité d’individus, laissant les autres dans une précarité
presque fatale. En outre, même les personnes couvertes par le système de
sécurité sociale ne sont pas totalement à l’abri des surprises, étant entendu
que ce système connaît parfois des défaillances notables. La faiblesse du
pouvoir d’achat et l’effritement de la solidarité familiale ont aussi entraîné
la quasi-disparition de ce qu’on peut considérer comme le système de sécurité
sociale constitué par les membres les plus nantis des familles. Dans ces
conditions, le souci premier du Gouvernement est d’améliorer la protection
sociale des couches pauvres et vulnérables de la population, notamment les
personnes âgées, les personnes handicapées, les enfants d’une manière générale
et plus particulièrement les orphelins et autres enfants rendus vulnérables du
fait du VIH/SIDA. Il devient à cet égard indispensable de concevoir et de mettre
en œuvre une politique de protection sociale orientée principalement vers le
développement de nouvelles stratégies de prise en charge des populations
concernées pour pallier la faiblesse de la solidarité familiale ; le
renforcement des capacités de
D’une manière générale, le
Gouvernement mettra en place un organe de coordination des actions sectorielles
actuellement menées au niveau des départements ministériels en vue de mieux
suivre la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement. Enfin,
il poursuivra dans le domaine de l’action sociale et humanitaire, les opérations
de rapatriement des Centrafricains réfugiés au Sud du Tchad et à l’Est du
Cameroun.
TRES HONORABLE PRESIDENT DE
L’ASSEMBLEE NATIONALE ;
HONORABLES DEPUTES ;
MESDAMES ET MESSIEURS,
S’agissant des autres infrastructures
de base : le Gouvernement va tout mettre en œuvre afin que les projets dont les
financements ont déjà été identifiés puissent démarrer dans les meilleurs
délais.
Ainsi, dans le sous secteur du
Transport Fluvial, des efforts seront poursuivis pour la mise en perspective des
programmes de navigabilité sur les eaux de l’Oubangui et de
Une autre mesure de désenclavement du
pays portera sur la sécurité et la sûreté de l’Aéroport International de Bangui
M’poko.
Concernant les Télécommunications et
les Nouvelles Technologies, l’objectif du Gouvernement reste la modernisation
des télécommunications en RCA et d’atteindre d’ici 2010 un taux de couverture
géographique en téléphonie de 70%, celui de la population de 80% au moins.
Ces projets seront réalisés non
seulement par le concours des opérateurs privés des réseaux cellulaires mais
aussi par
Dans le domaine de
L’objectif le plus urgent est de
répartir progressivement les opérations CCP dans tous les bureaux de la poste de
Bangui et ceux des villes des provinces afin de faciliter le paiement des
salaires des fonctionnaires, le transfert d’argents pour les hommes et femmes
d’affaires.
Cela aura pour avantage d’éviter aux
enseignants, infirmiers, médecins, éléments de force de défense et de sécurité
et autres fonctionnaires d’abandonner leurs postes de travail pour se déplacer
de leurs régions vers Bangui pour percevoir leurs salaires.
*Excellence Monsieur le Président de
l’Assemblée Nationale,
*Honorables Députés,
*Distingués Invités
Le secteur Agricole occupe 75% de la
population active, la promotion de ce secteur sera un moyen efficace de lutte
contre la pauvreté qui sévit en milieu rural. Le secteur agricole reste de ce
fait la première priorité dans les activités de production.
La stratégie du Gouvernement reste la
relance des productions de rente, l’augmentation des productions vivrières et le
développement de l’élevage.
Il s’agira pour le Gouvernement de :
faire améliorer la production
agricole par :
*la production et la diffusion des
semences de qualité en milieu paysan ;
*la mise à la disposition des paysans
des équipements agricoles adéquats et performants ;
*la promotion et la diffusion
d’engrais, des pesticides et de tous les intrants agricoles appropriés ;
*la promotion de l’utilisation de la
traction animale ;
*la redynamisation des programmes
d’encadrement et de vulgarisation des techniques dans toutes les zones de
productions agricoles.
En matière d’Elevage, le Gouvernement
mettra en place une stratégie concertée pour favoriser le retour des éleveurs
peuls partis du pays pour s’installer dans les pays voisins. Il veillera aussi à
leur accueil et réintégration dans leurs zones respectives.
Les capacités d’intervention des
services centraux et régionaux du Ministère en charge de l’Elevage et de
l’Agence nationale de développement de l’élevage(ANDE) seront renforcées par des
moyens logistiques et des équipements adaptés afin de les rendre plus
opérationnels sur le terrain.
Une attention particulière sera
placée sur le suivi des activités des associations socioprofessionnelles du
secteur de l’élevage, notamment les organisations d’éleveurs, des commerçants de
bétail et des bouchers en vue de les voir se renforcer et se redynamiser.
Plusieurs projets identifiés dans le
cadre de la crise alimentaire et du DSRP vont obtenir leurs financements au
courant de l’année 2009 et seront mis à exécution. C’est le cas des projets
suivants :
-« Appui à la sécurisation des moyens
d’existence durable des groupes vulnérables dans le cadre de la flambée des prix
des produits alimentaires en RCA »(ISFP) sur financement conjoint FAO/PNUD pour
un montant de 95 000 dollars américains. Ce projet concerne exclusivement la
seconde campagne de vaccination contre
-« Projet d’urgence d’appui à la
santé animale »dans huit(8) préfectures de
-« Programme global d’élimination de
la peste bovine », qui sera financé par
-« Appui au développement des
productions animales » sur financement de
* Très Honorable Président de
l’Assemblée Nationale,
*Honorables Députés,
*Distingués Invités
Le secteur forestier a eu, par le
passé, une forte contribution à la croissance économique, devra retrouver sa
place avec des mesures énergiques de relance de la production intégrant les
objectifs de préservation, de renouvellement et d’une gestion saine et durable
des ressources. Le Gouvernement veillera à la stricte application des mesures
d’assainissement de la filière forêt.
Ces mesures viseront :
la mise en œuvre effective d’un
nouveau Code forestier et sa vulgarisation ;
l’ouverture des négociations avec
l’union Européenne dans le cadre du processus FLEGT ;
le suivi des mesures de relance de la
filière Bois ;
l’opérationnalité de l’Observatoire
Economique de la filière bois ;
la relecture du code de la pêche et
de l’aquaculture ;
La relecture du code de la faune ;
La définition d’un cadre juridique
pour les activités des Zones Cynégétiques Villageoises(ZCV).
Le Tourisme et l’Artisanat devront
aussi contribuer à la relance de l’économie nationale. C’est pourquoi, le
Gouvernement s’est fixé les objectifs stratégiques suivants :
renforcer le partenariat avec le
secteur privé par la mise en place d’un environnement juridique favorable au
développement des infrastructures touristiques et artisanales tels que le palais
de congrès, cité de tourisme culturel, établissement d’hébergement et de
restauration de type économique ;
développer le tourisme communautaire
et le tourisme de proximité ;
rénover et équiper l’Oubangui Hôtel,
l’Hôtel du Centre et poursuivre la construction des 500 chambres ;
aménager les sites touristiques de
Nzangha-Sangha, Manovo Gounda saint Floris etc…
Le concours technique et financier
des bailleurs de fonds traditionnels sera sollicité pour la réalisation de ces
projets.
Dans le secteur du Commerce, dans le
souci de l’amélioration du climat des affaires, la priorité sera de rétablir la
confiance entre l’Etat et les opérateurs privés par le renforcement du Cadre
Permanent de Concertation Etat/secteur Privé et ensuite, d’améliorer la
performance du guichet unique dont la mission principale est de faciliter les
formalités de création d’entreprise aux nouveaux opérateurs voulant investir en
République Centrafricaine.
* Très Honorable Président de
l’Assemblée Nationale,
*Honorables Députés,
*Distingués Invités
Le Gouvernement accorde une
importance particulière aux problèmes de
C’est pourquoi, le Gouvernement
entend :
Dans le secteur de
mettre en place le Bureau Exécutif
National du Conseil National de
définir un cadre de concertation
institutionnelle en matière d’encadrement et de promotion des jeunes qui aura
pour mission de travailler sur tous les problèmes de développement ;
finaliser l’étude visant la mise en
place d’un Fonds National d’Appui aux initiatives des jeunes ;
finaliser la construction des maisons
de jeunes à Birao, Sibut, Paoua et le 1er arrondissement de
Dans le secteur des Sports :
organiser un forum de validation du
document de politique nationale des sports ;
élaborer et faire adopter les textes
subséquents de loi créant l’Office National de Promotion et de Gestion des
Infrastructures Sportives Publiques.
Dans le secteur de
l’élaboration d’un répertoire des
opérateurs culturels nationaux et étrangers ;
la mise en œuvre du projet de Centre
de Lecture et d’Animation culturelle (CLAC) en RCA ;
la restructuration du Bureau
Centrafricain du Droit d’Auteur(BUCADA).
Je ne puis terminer mon exposé sur
les services publics indispensables sans évoquer l’importance des missions de
facilitation et d’articulation des programmes sectoriels qui incombent aux
départements ci-après :
*
Pour ce faire, le personnel plus
compétent sera redéployé dans nos ambassades.
Il sera aussi question de la révision
de la carte diplomatique et consulaire de
*
Chacun devra se résoudre à accepter
que des mesures hardies soient prises pour que notre Etat soit à la hauteur des
enjeux d’un monde en perpétuelle mutation, où la science et la technique
révolutionnent quotidiennement notre vie. Nous devons dépoussiérer notre
Administration, créer les conditions utiles pour un bon rendement de la fonction
publique, et faire ainsi de notre Administration, un outil efficace au service
du développement. Dans cet esprit, l’Etat devra être plus proche des citoyens,
plus accessible et donc plus efficace. Les services publics doivent s’adapter à
la volonté de tous les Centrafricains afin d’avoir une Administration
disponible, suffisamment à l’écoute de nos compatriotes. Nos concitoyens ne
doivent plus redouter l’idée d’avoir affaire à l’Administration. Elle doit être
à leur service et les aider dans tous les actes de la vie civile et publique.
Mais si l’Administration doit être au service des citoyens, ceux-ci doivent
aussi, et de plus en plus, être de vrais acteurs de l’amélioration du
fonctionnement de l’Etat. Le moment est venu pour que chacun comprenne, que nous
sommes, en tant que citoyens, tous comptables de la bonne marche de notre pays.
Nous devons participer chaque jour à redonner une nouvelle image à notre pays, à
faire preuve de plus de civisme, à montrer quotidiennement notre amour de
La fonction publique centrafricaine
qui en dépit des efforts reste caractérisée par un absentéisme chronique et le
non respect de la déontologie de travail, doit s’améliorer pour devenir
efficace, efficiente et performante. A cet effet, le Gouvernement s’engage à :
faire aboutir la révision du statut
général de la fonction publique ;
finaliser la mise en place de la
procédure simplifiée de gestion administrative et financière du personnel de
l’Etat ;
poursuivre les audits
organisationnels des ministères ;
Poursuivre le processus de mise en
place un système intégré de gestion de ressources humaines de l’Etat ;
poursuivre la vérification de
l’authenticité des diplômes ;
Prendre les textes d’application du
nouveau code du travail ;
Poursuivre le programme de contrat
d’insertion professionnelle des jeunes ;
Poursuivre la restructuration de
*
Enfin, des mesures appropriées seront
prises au sujet de l’émetteur de Bimbo, de la radio rurale, de la télévision
centrafricaine et de l’Agence Centrafricaine de Presse(ACAP).
*Dans le secteur de
Les conditions devront être créées
pour que les citoyens aient confiance dans leur justice.
Les réformes déjà engagées et qui
visent à assurer un meilleur fonctionnement de la justice, une justice moderne
et équilibrée, protectrice des droits et libertés des citoyens et garante d’un
bon fonctionnement des institutions, seront poursuivies afin d’assurer
définitivement dans notre pays le triomphe du droit et de la justice en toutes
circonstances.
Les missions de protection, du
respect des Droits de l’Homme et de la lutte contre l’impunité seront au nombre
des actions que le Gouvernement aura impérativement à mener.
Il s’agira de la promotion d’une
politique d’unité nationale fondée sur la tolérance, la culture de la paix, le
dialogue et le rejet de toute forme d’injustice.
Il sera aussi question d’instauration
d’un service de permanence au niveau du parquet, permettant de multiplier les
visites des centres de détention afin de lutter contre les arrestations
arbitraires.
L’intensification des programmes de
sensibilisation et d’éducation des forces armées centrafricaines (FACA) et
autres sur le respect des Droits de l’Homme sera également poursuivie.
Pour ce qui concerne la lutte contre
l’impunité, le Gouvernement entend poursuivre sa collaboration avec
*Très Honorable Président de
l’Assemblée nationale ;
*Honorables Députés ;
*Distingués invités
E.
Dans ce domaine qui revêt une
importance cardinale pour la stabilité politique et sociale de notre pays, mais
aussi pour la relance véritable du processus de démocratisation, les
recommandations adoptées par le Dialogue Politique Inclusif seront mises en
œuvre pour satisfaire les préoccupations exprimées.
a) Parlant de la préparation des
futures élections générales, il s’agira tout d’abord de mettre en place un
comité ad hoc chargé de la révision du Code Electoral en vue de son adaptation
aux dispositions Constitutionnelles.
Le Gouvernement veillera ensuite à la
mise en place d’une Commission Electorale Indépendante(CEI) qui aura la mission
d’étudier les questions d’organisation pratique et du déroulement des futures
élections en relation avec le Ministère chargé de l’administration du
Territoire.
Le Dialogue Politique inclusif a
souhaité l’organisation des élections municipales au cours de cette année pour
qu’il soit mis fin à l’existence des délégations spéciales qui travaillent
depuis lors en lieu et place des autorités municipales élues.
S’il est vrai que cette préoccupation
a toute son importance, il n’en demeure pas moins que sa mise en œuvre nécessite
d’importants moyens financiers à mobiliser.
C’est pourquoi le Gouvernement mettra
sur pied dans les tous prochains jours, une commission chargée d’étudier la
faisabilité de ce dossier.
b) Concernant
- le respect de la procédure relative
au Haut Conseil de
-le vote et la promulgation d’une Loi
Organique sur les collectivités territoriales et l’adoption des textes
réglementaires subséquents;
-le respect des dispositions de
-le respect et l’application
scrupuleuse des dispositions pertinentes de
c) sur la gouvernance, il sera
procédé à la publication des résultats d’audits réalisés sur la gestion des
secteurs productifs et des poursuites judiciaires seront engagées à l’encontre
des auteurs de détournement car le Gouvernement reste convaincu que la
délinquance financière doit être combattue si l’on veut disposer de ressources
nécessaires au financement de notre développement.
d) sur les partis politiques, le
souhait du Gouvernement est désormais de faire assoir une démocratie dans
laquelle les droits et libertés des citoyens et des acteurs politiques sont
garantis et protégés quotidiennement.
A ce sujet, et puisque nous sommes
devant le Parlement, je voudrais réaffirmer notre volonté et celle du Président
de
A cet effet, le Gouvernement prendra
toutes dispositions pour que les lois de
Mais je tiens à dire que notre pays a
longtemps souffert de l’incompréhension entre ses fils. Nous avons perdu
beaucoup de temps dans de vaines querelles et dans des conflits fratricides qui
n’ont eu comme résultat que de nous éloigner de la recherche des solutions
idoines à nos vrais problèmes.
Désormais, nous devons tourner le dos
à la politique politicienne et nous mettre au travail pour construire les bases
d’un développement durable dont les fruits profiteront à l’ensemble des
centrafricains. Nous devons, pour ce faire, redécouvrir les vertus de la
solidarité et du partage, tendre la main aux plus faibles d’entre nous, assurer
le minimum vital à chaque centrafricaine et à chaque centrafricain, voilà ce qui
devra désormais nous mobiliser.
e) Pour ce qui concerne la situation
sécuritaire, le Gouvernement s’engage à :
- poursuivre la réforme du secteur de
sécurité ;
-faire adopter et à mettre en œuvre
la loi de programmation militaire ;
- mettre en œuvre le programme DDR
conformément à l’Accord Global de Libreville ;
-respecter les accords de paix
conclus avec les ex-groupes armés et à cesser définitivement les hostilités ;
- poursuivre l’identification de
toutes les victimes des différents conflits et évaluer les préjudices subis par
celles- ci. Mais, je tiens à relever que nous devons tous avoir le sens du
respect de la parole donnée. Les différents accords de paix signés doivent être
respectés si nous voulons d’un retour définitif à la paix et à la stabilité tel
que les centrafricains l’ont exprimé et souhaité lors des travaux du DPI.
Les derniers agissements observés
dont le dernier épilogue a été l’attaque le 20 février 2009 de la ville de
Batangafo par les éléments de
C’est pourquoi, le Gouvernement
exhorte le FDPC qui est signataire de l’Accord de paix de Syrte en Lybie et de
l’Accord Global de paix de Libreville à respecter ses engagements.
* Très Honorable Président de
l’Assemblée Nationale,
*Honorables Députés,
*Distingués Invités
Au terme de cette déclaration, je
voudrais vous redire que notre Discours programme s’inscrit dans la droite ligne
du programme politique de son Excellence, le Général d’Armée François BOZIZE
YANGOUVONDA, qui entend réconcilier actions et convictions.
J’ai développé devant vous les
actions que mon Gouvernement entreprendra pour traduire dans les faits les choix
politiques sur lesquels les Centrafricains se sont prononcés lors de l’élection
du Chef de l’Etat en 2005. Vous l'aurez sans doute compris, la tâche est énorme,
le délai court, mais le défi est exaltant et ma détermination sans faille. Le
Gouvernement ne pourra réussir qu’avec le concours de toutes les bonnes
volontés, à commencer par vous Honorables Députés.
Je vous demande solennellement cette
confiance.
Je ne doute pas que vous me
l’accorderez en toute liberté et en toute responsabilité, car je sais que vous
avez pris la mesure des enjeux qui nous attendent et qui doivent trouver une
réponse. Pour finir, permettez-moi de m’adresser à nos compatriotes pour leur
dire : que notre pays vient d’amorcer un tournant décisif depuis la fin du DPI.
Chacun de nous doit contribuer à sa manière à créer les conditions nouvelles de
sécurité et de paix pour faire de notre pays une terre où il fera bon vivre pour
tous. Nous ne devons donc pas relâcher nos efforts. Que Dieu nous aide davantage
à vivre ensemble et à travailler dans la paix, la réconciliation et l’amour de
Je vous
remercie
Samedi 14 Mars 2009 -
13:01
Prospert YAKA
MAÏDE
Source :
http://www.acap-cf.info
Version dans le format pdf à
télécharger :
DISCOURS PROGRAMME DU
PREMIER MINISTRE, CHEF DU GOUVERNEMENT, FAUSTIN ARCHANGE TOUADERA