Arrivée en Centrafrique du corps de
l'ex-président André Kolingba décédé en France : deuil national dès le 26
février jusqu’au 03 mars ;
obsèques nationales et inhumation le 02 mars 2010 à Bangui
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BANGUI (AFP) - jeudi
25 février 2010 - 22h54 -
La
dépouille mortelle de l'ex-président centrafricain André Kolingba décédé le 7
février en France est arrivée jeudi matin à Bangui, une semaine plus tôt que la
date annoncée par le gouvernement centrafricain, a constaté un journaliste de
l'AFP.
L'épouse du défunt,
Mireille Kolingba, accompagnait le corps qui a été débarqué d'un vol Air France
vers 07H00 locales (06H00 GMT) en présence de plusieurs autorités, dont le
président François Bozizé, ainsi que de plusieurs centaines de militants et
curieux encadrés par un dispositif sécuritaire.
Le corps a été
transporté vers la morgue du Centre national hospitalier universitaire de
Bangui.
Aucune explication
n'avait pu être obtenue sur le changement du calendrier diffusé cette semaine
par le gouvernement qui annonçait l'arrivée de la dépouille mortelle d'André
Kolingba le 4 mars, et ses obsèques le 5, au dernier jour d'un deuil national de
sept jours.
Selon un nouveau
programme officiel communiqué jeudi soir, le deuil national a débuté le même
jour et sera observé jusqu'au 3 mars.
"Les obsèques
nationales (...) sont fixées au 2 mars", date retenue également pour son
inhumation.
Un proche du défunt a
indiqué à l'AFP qu'un caveau avait été préparé dans l'enceinte de son domicile à
Bangui.
André Kolingba, ancien
général d'armée, est décédé le 7 février à Paris à l'âge de 73 ans d'un cancer
de la prostate.
Il était arrivé au
pouvoir en 1981 par un coup d'Etat, en renversant le président David Dacko
(1979-1981). En 1987, il avait créé le Rassemblement démocratique centrafricain
(RDC), qui demeure parti unique jusqu'au début des années 1990. La pression de
la rue et des grèves sans précédent dans le pays l'avaient contraint à autoriser
le multipartisme en 1991.
Il s'est maintenu au
pouvoir jusqu'en 1993, date des premières élections démocratiques remportées par
Ange-Félix Patassé (1993-2003). M. Patassé a été renversé par un coup d'Etat de
François Bozizé, actuellement au pouvoir.