OPINIONS
DE L’OPPORTUNUITE POLITIQUE D’UN PROCES A
Avec l’inculpation par le
Procureur Luis MORENO OCAMPO du
Président soudanais, OMAR EL BECHIR, on s’attend à ce qu’un autre responsable
d’un pays sous développé désigné suive... On s’attendait aussi à ce que les
miliciens anti-gouvernementaux soient inculpés, eux, qui ne sont pas des enfants
de cœur, loin s’en faut, les rapports des ONG toutes tendances confondues sont
accablants pour le Dr KHALIL et ses hommes par exemple...Comme d’autres acteurs
majeurs de la crise du DARFOUR réfugiés au TCHAD et ailleurs. Ce n’est pas un
oubli…Et c’est ce qui nous rend sceptique sur les démarches de la CPI de son
Procureur et de ses appendices constituées par la galaxie des défenseurs des
droits de l’homme. Cette première inculpation d’un dirigeant en exercice par la
CPI et présentée comme un tournant dans la lutte contre l’impunité des
tortionnaires et des dictateurs, affaiblit cette même cour qui n’a ni police ni
forces armées pour mettre en œuvre ses décisions. Monsieur OCAMPO n’a aucun
moyen de procéder à l’arrestation d’un chef d’Etat en exercice. Hormis les
réactions politiques hostiles à la dite inculpation même au sein des Nations
Unies de l’Union Africaine, de
Tous les commentateurs et
observateurs ont les yeux tournés vers
La chambre du Conseil belge a reconnu la conformité de la procédure de l’arrestation après que la chambre d’accusation ait rejeté la demande de mise en liberté provisoire sous caution. Le point 17 dudit mandat dit qu’il existe des motifs raisonnables de croire qu’un plan commun entre BEMBA et PATASSE reposant sur le bénéfice pour PATASSE de bénéficier de l’assistance militaire et son maintien au pouvoir , et pour BEMBA une rémunération conséquente.
Ce même mandat d’arrêt reconnait que
d’autres forces extérieures auraient pris part au combat et donc à toutes les
exactions de toute nature dans les faits. Le Général-Président BOZIZE ,
chef de la rébellion en cours avec des mercenaires venus d’ailleurs est
explicitement cité comme coresponsable des crimes de guerre et des violations
flagrantes des droits humains imputés à toutes les forces en présence. En vertu
de l’article 27 des règles de fonctionnement de
Il
faut clarifier à l’opinion une chose :BEMBA est il arrêté du fait de
l’intervention des hommes du MLC aux cotés des loyalistes ou bien suite à une
enquête équitablement menées dans toutes les zones de combats où des exactions
ont été commis de part et d’autre par les forces en présence ? La réalité
semble prouver que tous les protagonistes en fait du territoire centrafricain et
avec certains centrafricains un champ où les mêmes crimes ont été commis par
tout le monde. Il faut souhaiter que ce soit une procédure qui concerne toutes
les exactions commises ça et là sur le territoire nationale aussi bien par les
hommes de BEMBA que ceux les hommes »venus d’ailleurs » du Général
BOZIZE. Nous serons attentifs à ce que ce soit le cas global de toutes les
exactions sans restrictions aucunes et sans complaisance.Dans ce cas ,eh bien il
n’y aura pas que BEMBA et PATASSE pour la manifestation de la vérité.Il faut y
ajouter absolument DEMAFOUTH
et BOZIZE .Et les preuves ne manquent pas ,contrairement aux déclarations du
Procureur DI CAMPO. Il lui suffit de mener seulement une enquête impartiale et
de rencontrer des témoins de cette période sans manœuvre dilatoire et et sans
chercher à dissimuler les responsabilité directes de celui qui à l’époque
assumait la responsabilité de Chef d’Etat major sous l’autorité de son Ministre.
Le bon sens en appelle à une procédure globale sans équivoque.BOZIZE a ouvert
« la boite de Pandore »Tout le monde doit assumer y compris DEMAFOUTH
,le fils spirituel et ancien ministre de la défense et homme fort des services
de renseignements et d’actions ,
Il est nécessaire de faire un retour
, de revisiter l’histoire des
relations entre
En 1965 BOKASSA a mis à prix la tête
du patron des services de sécurité du Président DACKO renversé par un coup
d’état :l’imposant
MOUNOUMBAYE.Un feuilleton digne du far west.Sa tête était estimée à
5 000 000 de FCFA qui seront remis plus tard à des pêcheurs congolais
qui l’ont livré à BOKASSA.Il disparaîtra sans annonce aucune.MOBUTU,alors
Président du Congo arrête lesdits congolais pour n’avoir pas protégé le fugitif
et pour l’avoir « vendu » à celui qui sera plus tard son allié et son
parent L’histoire ne nous dit pas ce que sont devenus les « traîtres »
congolais.
Pendant les événements de KOLWEZI, BOKASSA participera à l’effort de guerre en y envoyant un petit détachement à la limite d’une section.On y retrouve un certain Capitaine BOZIZE à la tête de ce détachement qui participera à sa manière au sauvetage du régime de MOBUTU.Les exactions sur les « Katangais »personne n’en a parlé à cette époque.
Le paradoxe centrafricain voudrait que lors du coup d’état radiophonique de BOZIZE en1982 contre le Général KOLINGBA,une répression aveugle et démesurée sera planifiée et exécutée par ce dernier avec l’appui des éléments de la fameuse division spéciale présidentielle (DSP) de KOTAKOLI (Zaïre) venue en renfort faire le nettoyage dans les quartiers dits « rouges »Miskine,Boyrabe,Gobongo,Combattant.Les mutilés et les morts n’ont jamais fait l’objet d’un questionnement quelconque.
Entre temps,en 1976,les frères OBROU
et autres ont tenté et raté un coup d’état contre le Président à vie,Maréchal de
Centrafrique,Sa Majesté Impériale plus tard BOKASSA 1er.Ils
réussiront à gagner la rive zairoise.La chasse à l’homme ne durera
pas.MOBUTU,Maréchal du Grand ZAIRE les livrera lui-même en les acheminant ligoté
et torturé à bord de son C135 HERCULE.Après une parodie de justice où la messe
était déjà dite,ils seront fusillés avec plusieurs autres comme le lieutenant
ZATAO et le lieutenant GRACE A DIEU,le magistrat MALEOMBHO,l’homme d’affaires
KOSSI…Le colonel ,pilote de l’armée de l’air ,GALLOT qui vit à Paris sera un
véritable revenant rescapé miraculeusement de la campagne d’exécution
« judiciaire »On le donnait mort.On fit le deuil…Dieu l’a
béni !!!MOBUTU a intervenu en sévissant personnellement aux coté de son
« NOKO » cousin, BOKASSA.Jamais personne n’a parlé de crimes ni même
de condamnation même pour l’histoire.
De la période de KOLINGBA, MOBUTU le cousin GBANDJI veille, forme les fameux « EBA » Eléments blindés autonomes dont le chef de corps est le Général KOLINGBA lui-même secondé par un parent, le Colonel KOMELO, qui fera du dialecte gbandji la langue de commandement au sein de ce corps qui avait l’originalité de n’être composé que de parents et d’être formé et entraîné à KOTAKOLI (ZAIRE).
Sous
PATASSE,pressé par
La Centrafrique est le seul pays au
monde où un Président arrive au pouvoir et pour amuser la galerie mène les gens
à un processus de désacralisation en faisant le procès de son prédécesseur. Cela
devient récurent et ne concourt pas à la stabilité et à la paix sociale. Nous ne
pensons pas que ces types de procès soient productifs pour le pays.Cela va
accentuer les rancoeurs.Il n’y a qu’à écouter les déclarations de l’ancien
Ministre de la défense qui panique et raconte n’importe quoi parce qu’il fait
l’actualité par son ralliement à BOZIZE pour obtenir une impunité devant les
tribunaux .Il faut aller vers des arrangements politiques .
Cette loi d’amnistie est
juridiquement nulle.Elle introduit des conditionnalités et pire on y évoque le
principe de la récidive.Une loi amnistie efface la faute, qui dès lors ne peut
plus être évoquée comme ayant existée.Cette une véritable supercherie et je
crois que le Général BOZIZE « prend les enfants du bon Dieu pour des
canards sauvages. »Même, l’ancien Président PATASSE qui est le premier
concerné, en finit par qualifier cette loi de scélérate, en reconnaissant
« son petit frère BOZIZE comme légitime à la surprise générale y compris
pour BOZIZE qui n’en demandait pas tant de celui qu’il déteste et ne souhaite
que l’arrestation immédiate par
Il
n’y a qu’en Centrafrique qu’on peut retrouver une situation aussi
surréaliste !!!!!Il faut pour rassembler autour de ce problème refaire une
nouvelle loi de manière consensuelle .Les discours musclés du Président BOZIZE
ne peuvent ramener la confiance tant il fustige la mauvaise gestion passée donc
il fut un des plus hauts responsables,en criminalisant sans cesse ses
concurrents sans améliorer et loin de là,la situation catastrophique du
pays.Saura-t-il se défaire de ses oripeaux de rebelles et d’officier violent,
pour être un « Pasteur » qui apaise et réconforte ? Son bilan et
sa posture à la tète de l’Etat centrafricain ne laisse aucun doute. Ce Président
là ne veut pas de la paix…Son dernier fait de guerre avec son ministre de la
« propagande « et les thuriféraires du régime nous ramène à l’époque
de son Maitre BOKASSA des années 1970 où des messes de « soutien
indéfectibles » sont périodiquement organisées à la mode hitlérienne pour
masquer les inssuffisances,et l’incapacité du régime à asseoir un véritable
processus de réconciliation et d’apaisement. La provocation, l’insulte
et le sectarisme ont été mis en avant lors de la honteuse marche et meeting
contre la France, la Libye et les seuls mouvements et personnalités qui essayent
d’être critiques envers la dérive totalitaire du régime qui n’a que la brutalité criminelle comme méthode de
réconciliation.
Ce sujet aurait pu faire l’objet de
débat lors des assises du fameux « Dialogue Politique Inclusif » On
l’a soustrait à dessein comme les véritables sujets relatifs à la crise
centrafricaine. Ou le Procureur de
GAZAM BETTY Christophe
Ancien Ambassadeur de
Le 16 juin
2009