POINT DE PRESSE  (BANGUI LE 03 SEPTEMBRE 2009)

 

DECLARATION  LIMINAIRE

 

(Requête de l'Union des Forces Vives de la Nation et des Autres Partis auprès de la Cour Constitutionnelle et les propos liminaires de la conférence de presse animée ce jour à Bangui, 03 septembre 2009)

 

 

Les Partis et Associations politiques signataires de la présente remercient les médias pour leur présence massive à ce point de presse.

 

D’entrée de jeu, nous tenons à lever une équivoque. Il ne s’agit pas d’un point de presse de l’UFVN et de l’entité « Autres Partis », mais d’un collectif de toutes les forces du Progrès qui oeuvrent pour un véritable changement dans notre pays. Son cadre reste ouvert à toutes les sensibilités qui se sentent solidaires de notre combat autour de deux exigences.

 

1)   La première exigence est la restauration de la démocratie par le respect scrupuleux de la Constitution en vue d’instaurer un Etat de droit protecteur des libertés publiques et privées.

 

La constitution du 27 décembre 2004 a été maintes fois violées par le pouvoir actuel : non respect des décisions judiciaires, violation du principe du non cumul des fonctions par le Président de la République etc….

 

Le dernier exemple le plus  flagrant est la promulgation de la loi n°09.009 du 3 août 2009 portant code électoral en violation de la Constitution et au mépris de la décision de la Cour Constitutionnelle qui avait déclaré certaines dispositions de cette loi contraires à la Constitution.

 

Les Partis et Associations signataires de la présente  ont saisi la Cour Constitutionnelle pour demander l’annulation de la loi  portant Code Electoral.

 

Il est évident qu’un Parti responsable ne peut accepter d’aller aux élections avec un Code électoral qui viole la Constitution.

 

Le décret d’application d’un code électoral nul ne saurait servir de support légal à la création d’une Commission Electorale Indépendante (CEI).

 

C’est pourquoi, tout en en exprimant notre ferme détermination à aller aux élections de 2010 dans la transparence, nous suspendons notre participation à la mise en place de la CEI, jusqu’à la décision de la Cour Constitutionnelle.

 

2)       La deuxième exigence vise à privilégier le dialogue, la concertation en vue de préserver la paix  et l’unité nationale qui passent par le respect scrupuleux des recommandations du Dialogue Politique Inclusif dont le consensus est la clé de voûte. La stabilité politique et le retour définitif à la paix sont à ce prix.

 

C’est pourquoi nous lançons solennellement un appel à tous les Partis Politiques, Syndicats, Associations  de se joindre à ce mouvement en gestation pour former un Front dont la plate forme programmatique tourne autour de la défense de la Constitution d’une part et d’autre part le respect des recommandations du Dialogue Politique Inclusif, lesquelles constituent des acquis inaliénables de la lutte du peuple Centrafricain.

 

Nous vous remercions.

 

 

MPPC-CRPS-RDC-FC-ADP-PATRIE-ASD-LONDÖ

 

 

[Source : Martin ZIGUELE - Jeudi 3 Septembre 2009]