QUAND LE CANDIDAT
BOZIZE SE TROMPE
Ce n’est pas dans
mes habitudes de commenter ce que font les autres candidats à l’élection
présidentielle. Je déroge à cette règle parce que BOZIZE et les siens prennent
leurs fantasmes pour de la réalité.
En effet, après
avoir fait languir les siens qui désespéraient de ne pas le voir annoncer sa
candidature à sa succession, usant outrancièrement des moyens de l’Etat, BOZIZE
a enfin annoncé sa candidature. Cette annonce doit désormais rendre le jeu
politique transparent pour tout le monde y compris pour ceux ou celles qui sont
appelés à gérer ces élections dont le « griotisme » n’est plus à
démontrer et laisse planer un doute très sérieux sur leur neutralité dans le
processus électoral en cours. J’en veux pour preuve les récents propos tenus par
le respectable Président du Haut Conseil de
« La
constitution, rien que la constitution ». J’ai cru rêvé en entendant ces
mots sortir de la bouche de son grand fossoyeur et pourfendeur et repris en
chœur par ses sbires. Lorsque BOZIZE appelle au respect strict de la
constitution, je ne puis m’empêcher de me demander à qui il l’adresse ? A
l’opposition politique coupable à ses yeux de torpiller
« La
constitution, rien que la constitution ». D’accord avec lui. Pourquoi ne
donne-t-il pas raison une fois de plus à ceux qui rejettent, au nom du respect
de cette constitution dont il se réclame et dont il est d’ailleurs le garant, le
Décret n° 10.041 du 25 février 2010 portant convocation du corps électoral
entaché d’irrégularités quant à la forme et au fond et le Décret n° 1à.049 du 02
mars 2010, portant découpage des circonscriptions électorales de 2010 sur une
méconnaissance gravissime du RGPH de 2003 validé en 2005 et de la projection du
nombre de la population centrafricaine 7 ans
après ?
« La
constitution, rien que la constitution ». Qui de BOZIZE et de l’opposition
a maintes fois saisi
Le diable n’est
pas toujours celui qu’on croit. Mais comme dit un adage : il vaut mieux
tard que jamais. La classe politique doit se féliciter de cet engouement du
candidat KNK et non moins Président de
A dire vrai, entre
un BOZIZE lisant un discours qu’on lui a préparé et celui s’exprimant
spontanément en sango, c’est le second que je préfère.
Que cela soit dit
entre nous : la constitution et toutes les lois républicaines qui en
découlent ne sont un pis-aller. Elles ne s’appliquent pas quand on le veut et en
fonction de ses intérêts particuliers.
Oui, Monsieur le
Président de
La constitution,
rien que la constitution.
Oui, Monsieur le
Président de
Nous irons aux
élections.
Mais c’est là que
vous vous trompez.
Nous irons à ces
élections non pas parce que vous l’aurez voulu comme vous l’avez exprimé le jour
de l’annonce de votre candidature. Nous irons, vous et nous à ces élections
parce que
A moins que vous ayez décidé de concourir
seul et selon les règles à vous arrêtées.
N’en déplaise aux
« louvoyeurs » qui, par facilité ou par ignorance, accuse à tort ou à
raison l’opposition de faire des « petits » soucis de détail des
sujets de blocage systématique. Ces « petits détails » que nous
voulons voir corriger ne sont pas insignifiants comme on le croit. Ils sont la
clé du succès ou de l’échec. Ce n’est pas pour rien que BOZIZE et son camp se
dépêchent de nous prendre de court. Ils n’ont pas la volonté d’organiser des
élections libres et transparentes. Sinon pourquoi se prendraient-ils comme ils
le font ? Ils le savent. Ils n’ignorent pas que nous aussi nous nous
savons.
Une fois de plus,
laissons
Elois
ANGUIMATE
Candidat Indépendant à l’élection présidentielle de
2010.