Les deux fronts Séléka auraient fait jonction au Kilometre 12. Appel du premier ministre à négocier. Et les victimes civiles de Damara (23 mars 2013)

 


 

Centrafrique : pas d'évacuation des ressortissants français

 

Le Monde.fr avec AFP et Reuters

 

Paris a demandé, samedi 23 mars, l'organisation d'"une réunion d'urgence du conseil de sécurité des nations unies", compte-tenu de l'évolution de la situation en Centrafrique. Le porte-parole diplomatique à la présidence française a ajouté que la France demandait à ses ressortissants de "rester chez eux", une évacuation n'étant pas "pour le moment" ordonnée. Au total, environ 1 250 Français vivent en Centrafrique. Le plan de protection des ressortissants inclut également les ressortissants d'autres pays qui en feraient la demande, a précisé le porte-parole.

Paris a également précisé qu'il ne comptait pas envoyer des renforts militaires, alors que 250 soldats français sont basés dans le pays. "Il n'est pas question que la France s'ingère dans les affaires intérieures d'un pays, comme l'a dit à plusieurs reprises le président François Hollande", a-t-il poursuivi, en précisant que Paris avait pris contact avec l'Union africaine et les organisations régionales pour qu'elles "apaisent" la situation en Centrafrique.

 

AÉROPORT SÉCURISÉ

 

La France a cependant envoyé des troupes à l'aéroport de Bangui face à l'avancée des rebelles du Séléka qui affirment être entrés dans la capitale et disent se diriger vers le palais où se trouve le président François Bozizé. "L'aéroport est désormais sécurisé", a confirmé une source diplomatique française à Paris.

Selon les habitants de la capitale, l'armée régulière conservait samedi soir le contrôle du centre ville où se trouve le palais présidentiel. "Le président Bozizé est toujours au pouvoir", a indiqué le porte-parole du gouvernement, Crépin Mboli-Goumba. "Bangui n'est pas encore tombée", a-t-il ajouté.

Avec la tombée de la nuit, les combats semblaient avoir cessé à Bangui où l'électricité demeurait coupée après la prise de la centrale de Boali par les insurgés. Les rebelles ont relancé les hostilités cette semaine dans le pays et se sont fixé pour but de renverser le président François Bozizé qu'ils accusent de ne pas avoir respecté un accord de paix conclu en janvier, prévoyant leur intégration dans les forces armées.

 


 

Des troupes françaises à Bangui face à l'avancée rebelle

 

PARIS (Reuters), lepoint.fr, 23/03/2013 à 22:46 - La France a envoyé des troupes en Centrafrique pour sécuriser l'aéroport de Bangui face à l'avancée des rebelles du Séléka qui affirment être entrés dans la capitale et disent se diriger vers le palais où se trouve le président François Bozizé.

 

"Une compagnie a été envoyée pour renforcer et sécuriser l'aéroport de Bangui. L'aéroport est désormais sécurisé", a dit une source diplomatique française à Paris.

 

Quelque 250 soldats français se trouvaient dans la capitale centrafricaine avant l'arrivée du nouveau contingent militaire.

 

"Nous avons demandé à nos ressortissants de rester chez eux", a ajouté cette source. Des mesures ont été prises pour protéger les ressortissants français, a indiqué une autre source diplomatique.

 

Le Conseil de sécurité des Nations unies, qui s'est réuni vendredi à la demande de la France, demeure saisi de ce sujet, a précisé le Quai d'Orsay.

 

Les rebelles centrafricains du Séléka sont entrés samedi dans la capitale Bangui et, selon leur porte-parole, ils progressent vers le palais présidentiel tout en menant des combats contre les forces gouvernementales.

 

Selon les habitants de la capitale, l'armée régulière conservait samedi soir le contrôle du centre ville où se trouve le palais présidentiel.

 

"Le président Bozizé est toujours au pouvoir", a indiqué à Reuters le porte-parole du gouvernement Crépin Mboli-Goumba. "Bangui n'est pas encore tombée", a-t-il ajouté.

 

Avec la tombée de la nuit, les combats semblaient avoir cessé à Bangui où l'électricité demeurait coupée après la prise de la centrale de Boali par les insurgés.

 

Les rebelles ont relancé les hostilités cette semaine dans le pays et se sont fixé pour but de renverser le président François Bozizé qu'ils accusent de ne pas avoir respecté un accord de paix conclu en janvier, prévoyant leur intégration dans les forces armées.

DES RÉSISTANCES

 

Un journaliste de Reuters, présent dans les faubourgs nord de la capitale, a vu les combattants du Séléka repousser les unités de l'armée régulière et prendre position dans le quartier autour de la résidence personnelle de Bozizé.

Un responsable a indiqué que le chef de l'Etat se trouvait dans le palais présidentiel situé dans le centre de la ville.

 

Nelson Ndjadder, porte-parole du mouvement, a confirmé l'information, ajoutant qu'un hélicoptère de l'armée utilisé depuis vendredi contre les insurgés avait été abattu.

"Nos deux colonnes se dirigent maintenant vers le palais présidentiel", a-t-il déclaré à Reuters.

 

Un membre de la force africaine de maintien de la paix ayant requis l'anonymat a lui aussi fait état de combats entre les rebelles et l'armée à Bangui et indique également qu'un hélicoptère de combat a été abattu.

"Les rebelles pourraient s'emparer de Bangui ce soir", a-t-il reconnu, précisant que les casques bleus s'occupaient de la sécurité de l'aéroport. "Les combats se poursuivent mais il y a des résistances".

 

Le Séléka, qui regroupe différents groupes d'insurgés, avait réussi une avancée jusqu'aux portes de Bangui l'an passé reprochant à Bozizé de ne pas avoir honoré un engagement de fournir du travail et un salaire aux combattants en échange de l'arrêt des combats.

 

L'Afrique du Sud a dépêché quelque 400 soldats pour entraîner l'armée centrafricaine et selon des sources au sein de la force de maintien de la paix, les Sud-Africains se battraient aux côtés de l'armée régulière.

La radio sud-africaine a rapporté vendredi que Pretoria avait l'intention de renforcer son soutien militaire après une rencontre entre Bozizé et le président Jacob Zuma.

 


 

 

Centrafrique: les rebelles annoncent leur entrée dans Bangui

 

A.K. avec AFP - Le 23/03/2013 à 19:15

Les rebelles centrafricains de la coalition rebelle Séléka ont annoncé samedi leur entrée dans Bangui. Ils demandent au président François Bozizé de quitter le pouvoir. Paris incite les ressortissants français à rester chez eux.

 

En Centrafrique, les rebelles sont entrés dans Bangui samedi. Ils demandent aux Forces armées centrafricaines (Faca) de ne pas combattre. Seconde exigeance: ils réclament le départ du président François Bozizé.

 

"Nos éléments viennent d'entrer au PK 12 (point kilométrique 12 qui marque l'entrée dans Bangui). On appelle les populations à rester chez elles, les Faca à ne pas combattre, et le président Bozizé à partir", a annoncé depuis Paris l'un des porte-parole de la rébellion, Eric Massi. "Nous appelons toutes les forces sur le terrain à ne commettre aucune exaction, aucun pillage ou aucun règlement de compte contre les populations", a-t-il ajouté.

 

"Il y a des détonations aux portes de Bangui", a affirmé le général gabonais Jean Félix Akaga, commandant de la Force multinationale d'Afrique centrale (Fomac). Ces coups de feu ont déclenché un mouvement de panique au sein de la population et de nombreux habitants ont commencé à fuir ou à regagner leurs domiciles en toute hâte, selon des témoignages recueillis à Bangui. Les magasins avaient fermé dès la nuit tombée.

 

Paris demande une réunion d'urgence à l'ONU

 

Conséquence directe de l'arrivée des rebelles, Paris demande une réunion d'urgence au Conseil de sécurité de l'ONU. Si les ressortissants sont invités à "rester chez eux", l'Elysée n'a pas évoqué leur évacuation pour le moment.

 

La rébellion avait lancé une offensive le 10 décembre dans le nord du pays et avait enchaîné victoire sur victoire face aux Faca, avant de stopper sa progression sous la pression internationale à 75 km au nord de Bangui.

 

Des accords de paix signés à Libreville le 11 janvier avaient débouché notamment sur la formation d'un gouvernement d'union nationale formée par le pouvoir de François Bozizé, l'opposition et la rébellion.

 

La rébellion avait annoncé reprendre les armes mercredi, arguant du non respect des accords par le clan Bozizé et déclenché à nouveau les hostilités vendredi. Les rebelles avaient franchi vendredi à la mi-journée les postes de la Fomac pour arriver aux portes de la capitale.

 

Source : bfmtv.com


 

 

Les rebelles annoncent leur entrée dans Bangui (porte-parole)

AFP – 23 mars 2013

 

Les rebelles centrafricains de la coalition Séléka ont annoncé samedi leur entrée dans Bangui, demandant aux Forces armées centrafricaines (Faca) de ne pas combattre et au président François Bozizé de quitter le pouvoir.

"Nos éléments viennent d'entrer au PK 12 (point kilométrique 12 qui marque l'entrée dans Bangui). On appelle les populations à rester chez elles, les Faca à ne pas combattre, et le président Bozizé à partir", a annoncé depuis Paris l'un des porte-parole de la rébellion, Eric Massi.

"Nous appelons toutes les forces sur le terrain à ne commettre aucune exaction, aucun pillage ou aucun règlement de compte contre les populations", a-t-il ajouté.

"Il y a des détonations aux portes de Bangui", a affirmé le général gabonais Jean Félix Akaga, commandant de la Force multinationale d'Afrique centrale (Fomac).

Une source militaire centrafricaine sous couvert de l'anonymat a aussi indiqué que "des coups de feu ont été tirés autour du PK12".

Ces coups de feu ont déclenché un mouvement de panique au sein de la population et de nombreux habitants ont commencé à fuir ou à regagner leurs domiciles en toute hâte, selon des témoignages recueillis à Bangui. Les magasins avaient fermé dès la nuit tombée.

La circulation était quasiment inexistante en début de soirée, hormis les véhicules militaires qui sillonnaient les grandes artères banguissoises.

La rébellion avait lancé une offensive le 10 décembre dans le nord du pays et avait enchaîné victoire sur victoire face aux Faca avant de stopper sa progression sous la pression internationale à 75 km au nord de Bangui.

Des accords de paix signés à Libreville le 11 janvier avaient débouché notamment sur la formation d'un gouvernement d'union nationale formée par le pouvoir de François Bozizé, l'opposition et la rébellion.

La rébellion avait annoncé reprendre les armes mercredi, arguant du non respect des accords par le clan Bozizé et déclenché à nouveau les hostilités vendredi. Les rebelles avaient franchi vendredi à la mi-journée les postes de la Fomac pour arriver aux portes de la capitale.

Le PK 12 était le point limite avant le déploiement des soldats français dans Bangui pour sécuriser ambassade et ressortissants.

 

 

NDLR : Selon une source bien informée, la ville de Bangui est plongée dans l’obscurité. Les rebelles auraient coupé l’électricité à Bangui depuis Boali.

 


Le premier ministre centrafricain craint "un bain de sang" à Bangui

Le Monde.fr avec AFP et Reuters| 23.03.2013 à 16h02• Mis à jour le23.03.2013 à 16h48

Alors que la coalition des insurgés de la Séléka poursuit sa progression vers la capitale Bangui, le premier ministre centraficain, Nicolas Tiangaye, a lancé samedi 23 mars un ultime appel à négocier "pour éviter un bain de sang".

La coalition des insurgés a déclaré ne plus vouloir discuter avec le président Bozizé, un ancien général au pouvoir depuis 2003, et poursuivre sa progression vers la capitale entamée vendredi avec la prise de Damara, un verrou à 75 km au nord de Bangui.

Les rebelles ont déclaré vouloir mettre en place un gouvernement de transition s'ils prenaient Bangui , où une équipe d'union nationale comprenant dirigée par M. Tiangaye, figure de l'opposition au président Bozizé, et comprenant des chefs rebelles a été formée en janvier pour mettre fin à une première crise.

"Le premier ministre demande à nos frères de la Séléka de se mettre en rapport avec le gouvernement d'union nationale pour trouver une solution pacifique", a déclaré à l'AFP le porte-parole du gouvernement, Crépin Mboli Goumba. Il a souligné que les Nations Unies, le département d'Etat américain et le président tchadien Idriss Deby, dont des forces sont présentes en Centrafrique, avaient réaffirmé leur soutien au gouvernement d'union nationale et aux accords signés le 11 janvier à Libreville entre pouvoir, rebelles et opposition politique. "On peut gagner ou perdre une guerre mais il est extrêmement important de gagner la paix", a-t-il conclu.

Samedi à la mi-journée, les troupes de la Séléka avaient progressé depuis le nord sur les deux axes routiers conduisant à la capitale et se trouvaient à moins de 30 km de Bangui, selon l'un de ses porte-parole, Eric Massi, joint à Paris où il réside.

NOUVELLE DONNE

A la faveur de ses succès militaires, la rébellion parait décidée à imposer une nouvelle donne. "Négocier avec le général Bozizé, non. Combien de fois avons-nous négocié avec lui ? Ca ne donne jamais rien", a déclaré le colonel Djouma Narkoyo, un des chefs militaires de la Séléka joint au téléphone par l'AFP depuis Libreville, peu avant l'appel aux pourparlers du gouvernement. L'accord de paix prévoit que M. Bozizé reste au pouvoir jusqu'à la fin de son mandat en 2016.

Le responsable n'a pas voulu dire quand la rébellion envisageait d'entrer dans Bangui mais il a averti que, si elle prenait le pouvoir, elle installerait un nouveau gouvernement. "Nous mettrons en place un gouvernement de transition. Notre chef reste Michel Djotodia", a déclaré le colonel Narkoyo. M. Djotodia, chef politique du Séléka, est vice-premier ministre du gouvernement d'union nationale.

Le colonel Narkoyo a souligné que la Séléka était prête à négocier avec la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale qui avait envoyé des soldats au secours du président Bozizé après le succès de la première offensive rebelle en décembre. Il a appelé "les habitants de Bangui à rester chez eux et ne pas avoir peur".

Ancienne puissance coloniale, la France a 250 militaires à Bangui avec pour mission de protéger ses ressortissants. Un message d'alerte a été adressé aux ressortissants français, invités à restreindre leurs déplacements. "Les dispositions relatives à leur protection seront adaptées en fonction de l'évolution des événements", précise le Quai d'Orsay. Le ministère des affaires étrangères a également appelé toutes les parties "à faire preuve de retenue et à respecter les populations civiles".

 

http://www.lemonde.fr/afrique/article/2013/03/23/le-president-centrafricain-craint-un-bain-de-sang-a-bangui_1853360_3212.html

 

 


 

Centrafrique : les rebelles aux portes de la capitale

Le Samedi 23 Mars 2013 à 16:32

http://www.franceinfo.fr/monde/centrafrique-les-rebelles-progressent-vers-la-capitale-928991-2013-03-23

En Centrafrique, une deuxième colonne rebelle, venant du nord-ouest, progressait samedi vers Bangui, ouvrant un nouveau front pour les forces gouvernementales déjà aux prises avec les insurgés au nord-est de la capitale. Le gouvernement s'est dit ouvert à des négociations. Mais les rebelles refusent pour le moment d'en entendre parler. Paris invite ses ressortissants à la vigilance.

Des négociations pour "éviter un bain de sang" à Bangui, la capitale du pays. C'est l'appel qu'a lancé samedi le Premier ministre centrafricain Nicolas Tiangaye aux rebelles du Séléka qui ne cessent de se rapprocher de la capitale en dépit de la riposte des forces gouvernementales.

Un porte-parole des rebelles a annoncé que les combattants avaient pris le contrôle de Bossembélé, à 160 km au nord-ouest de la capitale. Il a également ajouté qu'une autre colonne du Séléka se trouverait à seulement trente kilomètres au nord-est de Bangui.

Les rebelles ne veulent plus négocier

A la faveur de ses succès militaires, la rébellion semble décidée à imposer une nouvelle donne. La coalition des insurgés a déclaré ne plus vouloir discuter avec le président François Bozizé, un ancien général arrivé au pouvoir par un coup d'Etat en 2003.

Les rebelles ont au contraire annoncé vouloir poursuivre leur progression vers la capitale. Vendredi, les insurgés se sont emparés de la ville de Damara, un verrou situé à 75 km au nord de Bangui.

Ils ont déclaré vouloir mettre en place un gouvernement de transition s'ils prenaient Bangui. En janvier, une équipe d'union nationale comprenant Nicolas Tiangaye, figure de l'opposition, et des chefs rebelles avait été formée pour mettre fin à une première crise.

Fin de la trêve

Le 11 janvier des accords avaient été signés à Libreville entre pouvoir, rebelles et opposition politique après de nombreux heurts entre l'armée centrafricaine et les rebelles en décembre.

L'accord de paix prévoit notamment que François Bozizé reste au pouvoir jusqu'à la fin de son mandat en 2016.

Le Séléka a annoncé cette semaine qu'il rompait la trêve, jugeant insuffisantes et trop tardives les concessions faites par le président centrafricain.

Les ressortissants français invités à restreindre leur déplacement

En France, le ministère français des Affaires étrangères a appelé toutes les parties "à faire preuve de retenue et à respecter les populations civiles".

Un message d'alerte a été adressé aux ressortissants français, invités à restreindre leurs déplacements. "Les dispositions relatives à leur protection seront adaptées en fonction de l'évolution des événements", précise le Quai d'Orsay.

 


 

RCA - Article publié le : samedi 23 mars 2013 - Dernière modification le : samedi 23 mars 2013

 

Evénements en RCA: suivez la situation en direct

Par RFI

 

Les événements s’accélèrent en République centrafricaine ce samedi 23 mars. Les troupes de la coalition rebelle de la Seleka continuent de progresser. Sur l'axe Damara-Bangui, les rebelles ne seraient désormais plus qu'à quelques dizaines de kilomètres de Bangui. Dans cette zone, et selon un porte-parole des rebelles, des combats avec des militaires sud-africains ont éclaté en fin de matinée. La Seleka avance aussi sur un autre axe, plus à l'ouest. Selon des témoins, les rebelles auraient passé Boali vers midi, à une centaine de kilomètres de Bangui. La capitale se vide et la sécurité a été renforcée autour du palais du président François Bozizé.

Les horaires sont donnés en temps universel (TU).

16h30 : Parfait Mbaye, vice-Premier ministre chargé des Affaires étrangères répond au général Jean-Félix Akaga.

 

Parfait Mbaye

Vice-Premier ministre centrafricain chargé des Affaires étrangères

 

Sur le plan militaire, il faut avoir à l’esprit que la Seleka a traversé les lignes de la Micropax, cela signifie que les lignes de front entre la Micropax et la Seleka sont très confondues. Donc c’est très difficile d’avoir une précision lorsque vous êtes sur le terrain pour avoir des tirs de précision.

23/03/2013 par Laurent Correau

 

 

15h45 : A Damara même, en milieu de matinée, un hélicoptère des forces armées centrafricaines a bombardé les éléments de la force d'Afrique centrale. Bilan de la Fomac : un civil est mort, et 6 personnes blessés. Le responsable de la Fomac, le général Jean-Félix Akaga, condamne et dit ne pas comprendre une telle attaque.

 

Jean-Félix Akaga

Responsable de la Fomac

Je condamne avec la plus grande énergie cette attaque-là parce qu’il n’y avait pas de raison que nous soyons attaqués parce que nos positions étaient clairement connues et identifiées. Nous considérons que c’est une attaque délibérée et qui aurait pu coûter la vie à nos hommes et on ne peut pas l’accepter.

 

23/03/2013 par Cyril Bensimon

 

 


 

 

Une deuxième colonne rebelle progresse vers Bangui

 

23-03-2013 à 15h31

par Paul-Marin Ngoupana

BANGUI (Reuters) - Venant du nord-ouest, une deuxième colonne rebelle progressait samedi vers Bangui, ouvrant un nouveau front pour les forces gouvernementales déjà aux prises avec les insurgés au nord-est de la capitale centrafricaine.

Un porte-parole du Séléka, coalition d'opposition qui accuse le président François Bozizé de ne pas respecter l'accord de réconciliation signé en janvier à Libreville, a annoncé à Paris que les combattants rebelles avaient pris le contrôle de Bossembélé, à 160 km au nord-ouest de la capitale.

Le porte-parole, Eric Massi, a ajouté qu'une autre colonne rebelle se trouvait à seulement trente kilomètres au nord-est de Bangui.

Des habitants de Bossembélé ont fait état de violents combats dans la ville, au sud de laquelle se trouve une importante base militaire. L'un d'eux, Jean-Claude Sambia, a affirmé que les insurgés avaient pris le contrôle de la localité, ce que le gouvernement centrafricain n'a pas confirmé.

L'accord de janvier prévoyait l'intégration des combattants du Séléka dans l'armée gouvernementale, ce qui n'a toujours pas été fait - un retard qui a été l'une des raisons de la reprise des hostilités.

Vendredi, les hommes du Séléka ont pris Bossangoa, la ville natale du président Bozizé, à 300 km au nord-ouest de Bangui.

Dans la capitale, les commerces ont rouvert et la circulation a repris samedi matin, après la panique qui avait vidé les rues la veille à l'annonce de l'approche d'une colonne rebelle venant du nord-est.

 

INFORMATIONS CONTRADICTOIRES

 

La radio d'Etat a annoncé vendredi soir que le président Bozizé, de retour d'un voyage en Afrique du Sud, avait obtenu de son homologue Jacob Zuma un renforcement du contingent sud-africain actuellement en Centrafrique, qui compte 400 hommes.

Le chef de l'Etat centrafricain dirige les opérations militaires contre les rebelles de son palais, a-t-on précisé de source autorisée à Bangui.

Le porte-parole du gouvernement, Crépin Mboli-Goumba, a affirmé que les forces loyalistes, appuyées par un hélicoptère, avaient repoussé vendredi la colonne rebelle du nord-est au-delà de la ville de Damara, à 75 kilomètres de Bangui, que les insurgés venaient d'occuper.

"L'armée centrafricaine combat depuis ce matin les rebelles entre Damara et Sibut", a-t-il déclaré samedi. Sibut se trouve à 180 km de la capitale.

Le porte-parole a précisé que les soldats du contingent sud-africain stationné à Bangui n'étaient pas intervenus dans les combats.

"Nous sommes ouverts à des négociations, la porte est ouverte à condition que les exigences des rebelles soient raisonnables", a-t-il souligné.

A Paris, Eric Massi a reconnu que le Séléka avait perdu du terrain après la contre-attaque des gouvernementaux appuyés par un hélicoptère vendredi. Mais, a-t-il affirmé, les forces rebelles ont ensuite repris leur progression et ne se trouvent plus qu'à une trentaine de kilomètres au nord-est de Bangui.

Le ministère français des Affaires étrangères a appelé toutes les parties "à faire preuve de retenue et à respecter les populations civiles".

 

INQUIÉTUDE AU CONSEIL DE SÉCURITÉ DE L'ONU

 

Un message d'alerte a été adressé aux ressortissants français, invités à restreindre leurs déplacements. "Les dispositions relatives à leur protection seront adaptées en fonction de l'évolution des événements", précise le Quai d'Orsay.

Le Conseil de sécurité des Nations unies a exprimé ses fortes préoccupations et a "condamné toutes les tentatives de déstabilisation de la République centrafricaine". Les 15 pays membres du Conseil ont appelé à la fin des combats.

La force africaine déployée l'an dernier en Centrafrique avait fait de Damara une "ligne rouge" à ne pas franchir pour les combattants du Séléka, mais elle n'est pas intervenue lorsque les insurgés ont pris la ville vendredi.

"Les hommes de la force régionale d'Afrique centrale qui étaient cantonnés à Damara se sont enfuis. Seuls les militaires tchadiens sont restés et ont discuté avec les insurgés", a témoigné Bienvenue Yakessé, un habitant joint au téléphone par Reuters.

Un haut responsable de la force de paix régionale a fait valoir que son mandat ne lui permettait pas d'intervenir à moins d'être elle-même attaquée.

Le Séléka a annoncé cette semaine qu'il rompait la trêve, jugeant insuffisantes et trop tardives les concessions faites par François Bozizé, lui-même parvenu au pouvoir en 2003 à la faveur d'un coup d'Etat.

Avec Ange Aboa à Abidjan; Jean-Loup Fiévet, Bertrand Boucey, Julien Dury et Guy Kerivel pour le service français

http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20130323.REU0340/une-deuxieme-colonne-rebelle-progresse-vers-bangui.html

 


 

 

Centrafrique: le Premier ministre appelle à «éviter un bain de sang»

 

Par AFP - Libération

Face à l’arrivée des rebelles de la Séléka aux portes de Bangui, le Premier ministre Nicolas Tiangaye, figure de l’opposition au président François Bozizé, a lancé samedi un ultime appel à négocier «pour éviter un bain de sang» dans la capitale centrafricaine.

Les rebelles de la Séléka avaient toutefois déclaré peu auparavant ne plus vouloir négocier avec le président Bozizé, un ancien général au pouvoir depuis 2003. Ils ont déclaré vouloir mettre en place un gouvernement de transition s’ils prenaient Bangui, où une équipe d’union nationale a été formée en janvier pour mettre fin à une première crise.

«Le Premier ministre demande à nos frères de la Séléka de se mettre en rapport avec le gouvernement d’union nationale pour trouver une solution pacifique et éviter un bain de sang», a déclaré à l’AFP le porte-parole du gouvernement, M. Crépin Mboli Goumba.

«Il y a eu la déclaration des Nations unies, du département d’Etat américain, du président tchadien Idriss Deby, tous rappellent l’importance de l’application des accord de Libreville (signés le 11 janvier antre pouvoir, rebelles et opposition politique) et le rôle du gouvernement d’union nationale», a précisé M. Mboli Goumba, opposant au président Bozizé.

«On peut gagner ou perdre une guerre mais il est extrêmement important de gagner la paix», a-t-il conclu.

La rébellion a toutefois paru décidée à imposer une nouvelle donne à la faveur de ses nouveaux succès militaires.

«Négocier avec le général Bozizé, non. Combien de fois avons-nous négocié avec lui? Ca ne donne jamais rien», a déclaré le colonel Djouma Narkoyo, un des chefs militaires de la Séléka joint au téléphone par l’AFP depuis Libreville.

L’accord de paix prévoit que M. Bozizé reste au pouvoir jusqu’à la fin de son mandat en 2016.

Le responsable n’a pas voulu dire quand la rébellion marcherait sur Bangui, notant seulement que «la nuit a été calme. Il n’y a pas eu de coups de feu».

Mais il a ajouté que si elle prenait le pouvoir la rébellion installerait un nouveau gouvernement.

«Nous mettrons en place un gouvernement de transition. Notre chef reste Michel Djotodia», a déclaré le colonel Narkoyo.

La rébellion avait retenu M. Djotodia, chef politique du Séléka et vice-Premier ministre du gouvernement d’union nationale ainsi que quatre autres ministres issus de ses rangs dimanche à Sibut, à 160 km de Bangui où ils étaient allés rencontrer les rebelles.

On ignore actuellement où se trouvent les ministres.

«Ne pas verser de sang»

Des responsables de l’ONU ont prévenu que les exécutions sommaires et violations des droits de l’homme se généralisaient à mesure que les tensions s’intensifiaient entre les rebelles et le président Bozizé.

Le président tchadien, puissant voisin, a lui aussi averti sur RFI que «nous ne pouvons accepter une prise du pouvoir par les armes, nous ne pouvons pas accepter non plus la remise en cause du gouvernement qui a été formé après Libreville.

«Il faudra arriver à une solution sans verser du sang», a-t-il dit. Mais il a dit ne pas vouloir intervenir en RCA, soulignant les différences avec l’envoi de soldats tchadiens au Mali en début d’année contre les jihadistes dans le cadre d’une opération validée par l’ONU.

«Il ne faut pas faire l’amalgame» entre le Mali et la Centrafique, a-t-il souligné, «il faut qu’ils (les Centrafricains) se comprennent entre eux, qu’ils arrêtent la violence, surmontent les difficultés et mettent en exécution les accords de Libreville».

Accusant le président Bozizé de ne pas respecter les accords, la coalition rebelle a repris les hostilités et a dit avoir franchi vendredi le verrou de Damara, à 75 km au nord de Bangui.

Le colonel Narkoyo a souligné que la Séléka était prête à négocier avec la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale qui avait envoyé des soldats au secours du président Bozizé après le succès de la première offensive rebelle en décembre.

«Si les chefs d’Etat de la CEEAC le demandent nous sommes prêts à les rencontrer et discuter», a-t-il dit.

Il a appelé «les habitants de Bangui à rester chez eux et ne pas avoir peur. Nous n’en avons pas après les populations; Nous en avons après les militaires».

Il a aussi demandé au président sud-africain Jacob Zuma qui dispose aussi d’hommes en Centrafrique «de retirer ses troupes» dont on ignore le nombre.

A Bangui, la situation était calme mais les habitants vivaient dans l’angoisse. «La nuit a été été pénible. On était sur le qui-vive guettant toutes les informations», a expliqué un employé de bureau.

La France a 250 militaires à Bangui avec pour mission de protéger la communauté française de cette ville de moins d’un million d’habitants.

23032013 15h30

 


 

 

Centrafrique : les rebelles à moins de 30 kilomètres de la capitale

Mis à jour le 23/03/2013 | 15:20 , publié le 23/03/2013 | 14:18

 

"Bangui la coquette" sera-t-elle cueillie par les rebelles samedi 23 mars ? Les troupes de la coalition rebelle de la Séléka seraient à moins de 30 km de la capitale centrafricaine samedi à la mi-journée, progressant depuis le nord sur les deux axes routiers conduisant à la capitale centrafricaine, selon l'un de ses porte-parole Eric Massi.

"Bangui la coquette" sera-t-elle cueillie par les rebelles samedi 23 mars ? Les troupes de la coalition rebelle de la Séléka seraient à moins de 30 km de la capitale centrafricaine samedi à la mi-journée, progressant depuis le nord sur les deux axes routiers conduisant à la ville, selon l'un de ses porte-parole Eric Massi.

"Nos éléments ont pris Boali", à moins de 50 km de Bangui sur le premier axe routier, et "ont dépassé le PK (point kilométrique) 30" sur le deuxième, avançant vers les deux entrées de la ville. Une route sur un axe nord-ouest, où se situe la localité de Boali et la ville de Bossangoa, mène vers Bangui à l'ouest. Une autre, sur un axe nord-est, y conduit depuis les villes de Sibut et Kaga Bandoro.

Le gouvernement demande d'éviter le "bain de sang"

"Ils sont en mouvement sur l'ensemble de leurs positions", a affirmé le porte-parole joint par téléphone depuis Paris où il réside. Un chef militaire de la Séléka, le colonel Djouma Narkoyo, avait affirmé vendredi que les rebelles avaient forcé le verrou de Damara, à 75 km au nord de Bangui, entre Sibut et la capitale. "Le commandement de Séléka lance un appel à ses forces ainsi qu'aux Forces armées centrafricaines, et notamment dans la capitale, pour que l'ordre et la discipline règnent, qu'aucune exaction ne soit faite sur les populations. Aucun pillage, vol, viol au cours de la journée en cas d'affrontement. Pour nous l'essentiel c'est que nos troupes soient disciplinées", a ajouté le porte-parole.

Le gouvernement d'union nationale du Premier ministre Nicolas Tiangaye a appelé samedi les rebelles de la Séléka à discuter pour éviter "un bain de sang".

Francetv info avec AFP