Les
candidats aux élections
République Centrafricaine
Présidentielles
de
2011 Unité
– Dignité – Travail
Jean
Jacques DEMAFOUTH
Martin
ZIGUELE
Innocent
Justin WILITE
DECLARATION
DES CANDIDATS AUX ELECTIONS PRESIDENTIELLES DE 2011
Depuis
la mise en place de
Le
Président de
De
même, la gestion unipersonnelle et opaque des fonds de
Le
processus électoral centrafricain tel qu’il se déroule aujourd’hui n’est ni
transparent, ni légal ni équitable et nous en voulons pour preuves les éléments
irréfutables suivants :
Le
minimum que l’on est en droit d’attendre d’une Commission réellement
indépendante est qu’elle soit en mesure de planifier ses activités et de réunir
en toute liberté les moyens pouvant lui permettre de les mettre en œuvre.
Or,
est établi et de manière officielle et régulière, que seul le Président François
BOZIZE décide des orientations et des activités de
Pour
preuve, en ce qui concerne le dépôt des candidatures aux élections législatives
et présidentielle, le Président de
Pour démontrer que
La
violation systématique du code électoral
A ce jour, il est difficile de savoir sur quelle base juridique les élections
sont préparées dans notre pays. Toutes les exigences du Code électoral en
matière de délais et de fonctionnement sont systématiquement et impunément
violées. Lorsque des clarifications ou des remises en conformité du processus
par rapport à la loi sont exigées par les parties intéressées, c’est le
Président de
En
décrétant unilatéralement et illégalement le refus de l’informatisation des
listes électorales, le Président BOZIZE qui exerce directement une pression
insupportable sur
En
outre deux types de cartes d’électeurs circulent dans le pays. Dans un premier
temps, devant notre surprise de voir des cartes d’électeurs délivrés aux
personnes recensées, il nous a été assuré qu’elles sont considérées, compte tenu
de l’urgence comme de simples récépissés. Mais aujourd’hui, il : nous est
demandé de considérer ces cartes « récépissés » comme des cartes
d’électeurs définitives. Comment contrôler et annihiler les fraudes patentes sur
les cartes en deux modèles distincts ? Nous apprenons maintenant que les
électeurs ne disposant pas de cartes mais inscrits, peuvent voter avec tous
types de preuves d’identité. Comment empêcher les votes multiples sans s’être
donné les moyens techniques d’empêcher les multiples inscriptions ?
L’article
62 du Code électoral précise que le nombre et la localisation des bureaux de
vote doit être publiée dans un délai de 60 jours avant le début de la campagne
électorale, or l’arrêté du Ministre en charge des élections date du 31 décembre
2010.
Comment
sont désignés les Présidents et les deux assesseurs des bureaux de vote ?Il
est aujourd’hui de notoriété publique que le Président de
L’impossibilité
de circuler sur le territoire
Il existe une autre réalité, c’est celle des barrières routières qui sont une
véritable calamité pour les populations et pour les partis politiques opposés au
régime du Président François BOZIZE.
En plus de servir comme check point de racket sur les routes, les barrières
tenues par les soldats servent à filtrer les hommes politiques dont les
déplacements à l’intérieur du pays deviennent de fait des risques pour leur
propre vie.
Dans ces conditions, comment peut-on oser parler de campagnes électorales,
lorsque seuls les hommes du pouvoir ont le droit de circuler, tandis-que les
leaders de l’opposition sont systématiquement empêchés de se
déplacer ? Comment dès lors parler de démocratie ?
Les
mouvements de rébellions
Le programme Désarmement-Démobilisation-Réinsertion a été mis en place dans le
but de pacifier l’ensemble du territoire national, afin de favoriser la tenue
d’élections libres et transparentes. Le gouvernement n’a toujours pas présenté à
ce jour le plan de réinsertion des ex-combattants des mouvements de rébellion
signataires de l’Accord de Paix de Libreville. De même, il refuse d’ouvrir le
dialogue avec les autres mouvements de rébellion, non signataires de cet Accord
de Paix. A ce jour la lumière n’a toujours pas été faite les 8 milliards de
francs CFA, destinés au Programme du DDR et dont la gestion est directement
faite par le Président de
Dans ces conditions, comment les partis politiques peuvent-ils librement se
rendre dans les zones occupées et battre correctement campagne ? A moins de
vouloir exclure une partie de la population du processus électoral, les
élections, pour être valables doivent être organisées sur l’ensemble du
territoire national.
Au regard de tout ce qui précède :
Nous,
Emile Gros Raymond NAKOMBO, Jean Jacques DEMAFOUTH, Martin ZIGUELE et Innocent
Justin WILITE,
candidats à l’élection présidentielle de 2011, considèrerons que pour qu’il y
ait des élections libres et transparents, il est absolument urgent que les
mesures ci-après soient prises :
Premièrement,
pour l’indépendance de
-
Que
-
Que le chronogramme des opérations électorales soit repris sous la direction de
la personnalité neutre, nouveau président de
Deuxièmement,
pour la sécurité des électeurs
-
Que les forces de défense et de sécurité de
-
Que toutes les barrières routières illégales soient supprimées, afin de
permettre à tous les partis politiques de circuler en toute liberté sur
l’ensemble du territoire national.
-
Que les élections soient reportées, de manière consensuelle, prenant en compte
toutes les considérations précitées.
Troisièmement,
pour la transparence des opérations de vote
-
Qu’il soit prévu le déploiement des observateurs internationaux dans le maximum
possible de bureaux de vote sur l’ensemble du territoire national afin d’éviter
la fraude.
-
Que le transport des urnes et des procès-verbaux soit assuré par
Nous,
Emile Gros Raymond NAKOMBO, Jean Jacques DEMAFOUTH, Martin ZIGUELE et Innocent
Justin WILITE,
candidats à l’élection présidentielle de 2011, réaffirmons que la seule prise en
compte des mesures correctives proposées ci-dessus, peuvent concourir
véritablement à l’organisation d’élections libres et transparentes. Dans le cas
contraire, nous déciderons de notre retrait du processus électoral, car ce
processus serait soustrait de toutes conditions légales devant en assurer la
transparence.
Fait à Bangui, le 4 janvier 2011