Centrafrique: des diamantaires
reconnaissent avoir financé
En 1981, les diamants de Bokassa
avaient sérieusement contribué à la perte de Valéry Giscard d’Estaing. Cette
année, les petites pierres dont regorge le sous-sol de
La rancœur peut parfois être aussi
dure que le diamant. En saisissant, en 2008, les pierres et les fonds des
collecteurs et des bureaux d’achats, François Bozizé s’est créé de nombreux
ennemis.
Ces biens n’ont jamais été
restitués. Cinq ans plus tard, Victor Kombot Naguemon, l’un des principaux
acteurs du secteur, qui occupe désormais à la présidence les fonctions de
ministre conseiller aux mines, ne décolère pas contre François Bozizé.
« On peut appeler cela purement
et simplement du racket », accuse-t-il. « On ne peut se permettre, au nom d’un
Etat, de prendre des biens qui appartiennent à autrui ! D’autant que, jusqu’à
maintenant, personne ne connaît la destination des diamants et des fonds qui ont
été saisis », affirme le diamantaire.
« Si l’on reproche à des
opérateurs économiques de commettre des impairs, il y a une justice. Et la
justice doit effectivement juger les personnes si elles ont commis des erreurs.
Mais on ne peut pas, au nom d’un Etat, se comporter comme un voyou »,
ajoute-t-il.
Si Victor Kombot Naguemon assure
n’avoir jamais versé de subsides à
Rfi.fr - Mercredi 10 Avril
2013