Le gouvernement (GUN) de Nicolas Tiangaye : composition

 


Le Président de la République centrafricaine François Bozizé a signé, dimanche 3 février, le Décret N° 13.035 de nomination des membres du gouvernement d'union nationale placé sous la direction de Nicolas Tiangaye.

 

1 - Premier ministre, Chef du Gouvernement, Ministre des Finances et du Budget, Me Nicolas Tiangaye ;

2 - 1er Vice-premier ministre, Ministre de la Défense nationale, de la restructuration de l’Armée, des anciens combattants et des victimes de guerre, Michel Am Nondroko Djotodjia ;
3 - 2ème Vice-premier ministre, Ministre des Affaires Etrangères, de l’intégration africaine, de la Francophonie et des Centrafricains de l’étranger, Colonel Parfait Anicet Mbay ;

4 - Ministre d’Etat chargé de l’Economie, du Plan et de la coopération internationale, Enoch Derant Lakoue ;

Ministres

5 - Ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, Léon Diberet ;
6 - Ministre de la Sécurité, de l’Emigration-Immigration et de l’ordre public, Josué Binoua ;
7 - Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, chargé de la réforme judiciaire, Jacques Mbosso ;
8 - Ministre des Postes, Télécommunication et des Nouvelles Technologies, Me Henri Pouzere ;
9 - Ministre des Eaux, Forets, Chasse et Pêche, de l’Environnement et de l’Ecologie, Mohamed Moussa Daffhane ;
10 - Ministre du développement des projets miniers et énergétiques, Prince Emilien YEGUIDA Danguéné ;
11 - Ministre de la Géologie, de la recherche minière et de l’Hydraulique, Herbert Djono Ahaba ;
12 - Ministre du développement rural, Mme Aimée Dorothée Malenzapa ;
13 - Ministre des Transports et de l’aviation civile, Theodore Jousso ;
14 - Ministre de la Santé publique, de la population et de la lutte contre le VIH/Sida, Dr Marie-Madeleine Nkouet ;
15 - Ministre de l’Equipement, des travaux publics et du désenclavement, Me Crépin Mboli Goumba ;
16 - Ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Marcel Loudegué ;
17 - Ministre de la communication, de la promotion de la culture civique et de la réconciliation nationale, Christophe Gazam Betty ;
18 - Ministre de la Fonction publique, du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale, Sabin Kpokolo ;
19 - Ministre du commerce et de l’Industrie, Amalas Amias Aroune ;
20 - Ministre du développement du Tourisme et de l’Artisanat, Abakar Sabone ;
21 - Ministre de la promotion de petites et moyennes entreprises et de l’amélioration du climat des affaires, Joachim Kokaté ;
22 - Ministre des affaires sociales, de la solidarité nationale et de la promotion du Genre, Mme Marie-Madeleine Moussa Yadouma ;
23 - Ministre de l’Urbanisme, du cadastre et de la réforme foncière, André Ringui Le Gaillard ;
24 - Ministre de l’Habitat, du logement et de la reconstruction des édifices publics, Davy Yama ;
25 - Ministre de la Jeunesse, des Sports, des arts et de la culture, Edouard Patrice Ngaissona ;
26 - Ministre chargé du Secrétariat général du Gouvernement et des relations avec les Institutions, Maurice Yondo ;

Ministres Délégués

27 - Ministre Délégué aux finances, chargé du Budget, Dieudonné Tokofeissé ;
28 - Ministre Délégué à la Défense nationale, chargé de la reconstruction de l’Armée et du programme de Désarmement, Démobilisation et de Réintégration (DDR), Général de Division Antoine Gambi ;
29 - Ministre Délégué à l’Economie, au plan et à la coopération internationale, chargé des pôles de développement, Christophe Mbremaidou ;
30 - Ministre Délégué au développement rural, chargé de l’élevage Joseph Bendounga ;
31 - Ministre Délégué à l’Education nationale chargé de l’enseignement fondamentale et confessionnelle, Djibrine Sall ;
32 - Ministre Délégué à l’Urbanisme, chargé de la réforme foncière, Honoré Douba ;
33 - Ministre Délégué aux Eaux et Forêts, chargé de l’Environnement et de l’Ecologie, Michel Doko



Nicolas Tiangaye, PM et ministre des Finances de la République Centrafricaine (Analyse)

Par Lucie Nkouka avec agences - 04/02/2013 - Journaldebangui.com

Après des semaines d’attente, le président a finalement signé le décret de nomination de la nouvelle équipe d’union nationale qui conduira les destinées du pays

Comme prévu dans les accords de Libreville conclus entre le gouvernement et les rebelles de la Seleka. Le Premier ministre, a fait son choix d'un gouvernement que le président François Bozizé a entériné. Ce gouvernement est finalement mis en place 15 jours après la nomination de maître Nicolas Tiangaye au poste de Premier Ministre et dès cette semaine du 4 février les passations de service vont commencer. Le gouvernement de transition formé, compte 33 membres, dont un Premier ministre, deux vice-premiers ministres, un ministre d'état, 22 ministres et sept ministres délégués. La nouvelle équipe du 3 février 2013 est issue des cinq entités, tel que définies par les Accords politiques signé le 11 janvier dernier à Libreville. Il s'agit de la coalition Séléka, l'opposition démocratique, les politico-militaires non armés, la société civile et la majorité présidentielle.

 

Un gouvernement équilibré et d’union nationale?

Le Premier ministre Nicolas Tiangaye, issu de l'opposition démocratique, cumule avec le portefeuille de la finance. Il est assisté d'un délégué, Dieudonné Tokofeissé. Le 1er vice-Premier ministre, Michel Dotodjia, également le Ministre de la défense nationale, de la restructuration de l'armée et des anciens combattants et des victimes de guerre, a pour Ministre délégué le général de division, Antoine Gambi, ministre sortant des affaires étrangères est affecté au programme DDR désarmement, démobilisation, réinsertion des ex-combattants. Celui- ci est issu de la majorité présidentielle. Le 2e vice-Premier ministre, le colonel Anicet Parfait Mbaye est de la majorité présidentielle. Ministre sortant du développement des Transports, il s'occupe désormais des affaires étrangères, de l'intégration africaine, de la francophonie et des Centrafricains de l'Etranger.

Le président du Parti Social Démocrate (PSD), Enoch Dérant Lakoué, qui fait partie de la mouvance présidentielle, assure le poste du ministre d'Etat chargé de l'Economie, du plan et de la coopération. Me Henry Pouzere, issu de l'opposition démocratique, va désormais occuper le ministère des Postes, Télécommunications et des Nouvelles technologies. Il succède Karim Meckassoua. Le leader de la CPJP Mohamed Moussa Dahfane, membre de la coalition de Séléka, est nommé ministre des eaux, forêts, chasse et pêche, de l'environnement et de l'écologie. Josué Binoua, le porte parole qui avait du gérer la situation au plus fort de la crise quitte l'Administration du Territoire pour la sécurité, l'immigration-émigration et l'ordre public. Jacques Mbosso conserve le ministère de la Justice, Gardes des Sceaux, chargé de la réforme judiciaire. Prince Emilien Yéguida Danguéné est nommé ministre du Développement des projets miniers et énergétiques; tandis que le ministère de la Géologie, des recherches minières et de l'hydraulique revient à Herbert Djono Ahaba de l'UFDR, membre de la Séléka. Dorothée Aimée Malenzapa de la mouvance présidentielle, remplace Fidèle Ngouandjika au Ministère du développement rural et Joseph Bendounga du parti "MDREC", entre comme ministre délégué au développement rural, chargé de l'élevage, il est membre de l'opposition démocratique. Dr Marie Madeleine Nkouet est nommée au Ministère de la Santé publique, de la population et de la lutte contre le VIH-SIDA. Alors que Théodore Jousso conserve son portefeuille des transports et de l'aviation civile.

Autres nouveaux membres du gouvernement sont entre autres Marcel Loudégué de la Mouvance Patassé (opposition) nommé Ministre de l'Education nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique; Christophe Gazambeti, porte-parole de la coalition Séléka, nommé ministre de la communication, de la culture civique et de la réconciliation nationale; le Syndicaliste Sabin Kpokolo, de la société civile, nommé au Ministère de la Fonction publique, du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale. Le ministère du commerce sera géré par Amalas Amias Haroun, tandis qu'au développement du tourisme et de l'artisanat, il y a Abakar Sabone, leader du MLCJ de groupe politico-militaire non armée. Joachim Kokaté également du politico-militaire non armé, est nommé à la tête du ministère des petites et moyennes entreprises. Marie Madeleine Moussa Yadouma, assure le poste des affaires sociales et de la famille. L'ancien porte-parole du FDPC politico-militaire non armée, André Ringui Le Gaillard, devient Ministre de l'urbanisme ; Davy Yama député de la nation membre de la majorité présidentielle occupe le poste du ministère de l'Habitat, et Edouard Patrice Ngaïssona, également de la mouvance présidentielle est ministre de la Jeunesse, du Sports, des Arts et à la Culture. Maurice Yondo entre comme Ministre chargé du secrétariat général du Gouvernement.

Seleka, composée de cinq groupes rebelles, qui accusent le président Bozizé de n'avoir pas appliqué un précédent accord de paix en 2007, avait lancé une offensive éclaire, s'emparant successivement des principales villes du pays. À la mi-janvier, le président François Bozizé avait accepté la formation d'un gouvernement d'union nationale alors que la coalition des rebelles s'était emparée d'une dizaine de villes lors d'une offensive éclaire et menaçait Bangui, la capitale. En contrepartie, la rébellion et l'opposition acceptaient, entre autres, que le président Bozizé achève son mandat qui se termine en 2016. Il s'était emparé du pouvoir en 2003 avec le soutien du président tchadien Idriss Deby. Maître Tiangaye, chef de la Convention républicaine pour le progrès social, dans l'opposition, a été nommé premier ministre le 17 janvier, avec le soutien de la Seleka, une coalition de mouvements rebelles. Selon les termes de l'Accord politique de Libreville, ce gouvernement d'union nationale dispose d'un mandat d'une année renouvelable. Les élections législatives sont prévues en 2014.

 



 

RCA : la Seleka demande des aménagements dans le nouveau gouvernement

RFI, mardi 05 février 2013


Le chef d’état-major de la Seleka, le général Issa Issaka (d) et le chef des opérations, le général Arda Hakouma à Famara, le 18 janvier 2013. - AFP PHOTO / PATRICK FORT

En Centrafrique, la rébellion de la Seleka clarifie sa position suite à l'annonce d'un gouvernement d'union nationale ce dimanche 3 février. Elle ne claque pas la porte du processus de paix de Libreville, mais demande des « aménagements techniques » dans l'équipe présentée par le président Bozizé. En attendant de tels aménagements, dit-elle, ceux qui ont été désignés pour être ses ministres ne prendront pas leur fonction.

Christophe Gazambeti, porte-parole de la Seleka, précise dans l’interview accordée à RFI : « Nous ne nous retrouvons pas de manière quantitative et qualitative dans ce gouvernement. »

 

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