LETTRE OUVERTE
Aux compatriotes
centrafricains,
A l’opinion internationale,
A
Au Président de
Nous
Le constat est amer…La république
centrafricaine a, une fois de plus, été ralentie sinon freinée dans son
développement par un putschiste totalitaire, tribaliste, vicieux, intéressé.
BOZIZE n’a pas libéré le peuple centrafricain comme il le prétendait ; il s’est
plutôt libéré. N’oublions pas qu’il est ancien forçat…
BOZIZE YANGOUVONDA
François à la tête du pays a passé le plus clair de son temps à détourner denier
public sur denier public, enrichir illicitement sa famille, régner en dictateur,
fouler au pied les textes y compris la constitution qu’il a fait rédiger à sa
mesure…
Un dirigeant si peu scrupuleux ne pouvait que s’attendre à une
telle chute qu’il a lui-même causée depuis sa prise de pouvoir car comment
comprendre le fait que l’armée d’une nation réduite à seulement deux mille
hommes BOZIZE va précipiter huit cents hommes à une retraite anticipée ? Comment
comprendre qu’un partenaire multilatéral (L’Union Européenne) débourse avec
largesse de l’argent pour régler ces retraités prématurés et BOZIZE donne aux
concernés une infime partie gardant par de vers lui la part du lion, dont la
mesure d’accompagnement versé a été indument retenue ?
Quand il a fallu
recruter pour renforcer les FACA réduits à néant, déficitaires, affaiblis et
décadents, BOZIZE s’est arrangé à ne prendre que les jeunes de sa tribu. C’est
la promotion 2O12 constituée de 5OOO soldats. Hâtivement formés à Bouar, ils
sont envoyés au front, dans la guerre déclenchée par la coalition SELEKA. Sans
surprise, ils sont matés, écrasés comme des mouches : faute d’expérience et
surtout de bonne formation adéquatement militaire. Pour aller au front, il faut
des soldats aguerris, expérimentés….Ces soldats-là, ce sont ceux qu’on a
précipités à la retraite forcée par erreur ou plutôt par peur du coup d’Etat,
aussi pour conserver le pouvoir pour l’éternité.
Personne ne pense à
leur faire appel ou de penser à leur contentieux. Voilà quand son régime est en
danger au point de chute, il fait recourt aux militaires et gendarmes maltraités
de son armée pour barrer la route à la coalition SELEKA. Moins de quinze anciens
sont allés s’inscrire, dont deux tués sur le terrain et d’autres tués par les
proches du Président déchu pendant leur fuite. L’armée incompétente,
déficitaire, défaillante est battue à plate couture. La coalition SELEKA a
poursuivi la lutte jusqu’à s’emparer de la capitale et du pouvoir abandonné par
BOZIZE.
Les compétences individuelles ne manquent pas. La nouvelle
équipe dirigeante pensera certainement à eux pour combler le déficit criard dans
le rang des FACA. Car on nous a vus à l’œuvre et la récompense, c’est la monnaie
de singe avec laquelle BOZIZE nous a payés. Traqués, inquiétés, extorqués,
malmenés, arrêtés, emprisonnés avec les journalistes qui ont osé parler de nous…
Un mémoire explicatif écrit à cet effet a fait le tour du monde. Ses
pairs Présidents sont intervenus pour lui faire entendre raison mais ce fut
peine perdue car il s’est entêté et a refusé de rendre le sou confisqué. La
conséquence logique de cet entêtement, c’est son départ aujourd’hui ! Car nous
avons contribué efficacement par différentes manifestations et des écrits dans
les média, dans lesquels l’opinion internationale a pris acte afin de
verrouiller les aides au régime BOZIZE.
Que les compatriotes
centrafricains acceptent que les français reviennent nous épauler car ils sont
nos parrains et nos alliés historiques sans lesquels il ne nous est pas aisé de
progresser et d’évoluer. Car BOZIZE et ses proches ont poussé les centrafricains
à haïr les Français, voilà les conséquences car nous sommes loin des Français.
A l’impossible nul n’est tenu. Aussi faudrait-il non seulement les
ramener dans le rang des FACA mais aussi faire intervenir les Eléments Français
d’Assistance Opérationnelle (EFAO) dont ils sont tributaires ; leur assistance
militaire doit être étendue sur un délai raisonnable afin de mettre la paix
définitive dans notre pays. Nous sollicitons leur présence dans tous les corps
militaires comme formateurs et conseillers techniques en guise des observateurs.
Il va sans dire que tous nos partenaires aussi bien bilatéraux que
multilatéraux sont cordialement invités à secourir la nation tout entière pour
la relever du trou abyssal où elle est plongée malgré elle par un piètre général
à la tête d’une piétaille qu’il considérait comme une armée…
A vous
Excellence Monsieur le Président de
Excellence, les conséquences corrigent mieux que les
conseils, nous vous prions d’observer les raisons qui avaient provoqué les
débandades historiques des hommes de BOZIZE qui se faisaient plus fort avec ses
compatriotes :
- « i mou na mënë » c'est-à-dire « nous avons accédé
au pouvoir par le sang », celui qui veut le pouvoir, fait pareille ;
- «
Votre temps est fini maintenant c’est le notre» ;
- « les tu me connais » ;
- L’abus de pouvoir de ses proches et violation des droits de la personne
humaine ;
- L’indiscipline et non respect de la hiérarchie dans l’armée ;
- Radiation et mise en retraite haineuse des fonctionnaires alors que ceux
qui méritaient la retraite sont encore en fonction ;
- L’injustice ;
-
Les arrestations arbitraires ;
- Les opérations hibou ;
- Des maisons
d’arrêt parallèle ; et autres.
Ces actes ont provoqué la division, et
l’incompétence de l’armée.
Excellence, le Collectif des Retraités Militaires
et Gendarmes (CRMG) promotion 2009-2010 y compris les militaires radiés sont
prêts à vous aider et nous vous demandons la poursuite judiciaire du Président
déchut et de son fils Francis BOZIZE l’auteur de détournement de notre argent
débloqué par l’Union Européenne. Nous vous prions d’approcher l’Union Européenne
afin d’examiner littéralement notre sort car d’entre nous plusieurs sont déjà
mort et leurs familles sont dans la désolation.
Ceci est notre pierre de
reconstruction que nous apportons afin d’éviter les erreurs du passé. De facto
comme de jure, ce coup de force se justifie pleinement raison pour laquelle nous
le prenons comme un mal nécessaire. Le condamner serait un péché, il vaut mieux
l’approuver pour nous permettre d’avancer.
Fait à Bangui le 01 Avril
2013
Le Représentant du CRMG Le Représentant des Militaires
Radiés Le Rapporteur
Pour signature, les Responsables : Grade,
Nom-Prénom
Sergent Chef ZEBAY Théophile
Capitaine KOYANGBO YONCRA-OCRA
Matthieu Wenceslas
Sergent MBOYO
Meshac