Les propositions du président sud-africain Jacob Zuma lors sommet extraordinaire de la CEECA tenu à N’Djamena le 3 avril 2013 pour une sortie de crise en Centrafrique

 

A la recherche de solution pour sauver la République Centrafricaine de la situation chaotique, trois propositions ont été avancées le président Jacob Zuma dont une a été enregistrée favorablement : le retrait de la troupe du sol centrafricain. Cependant les deux autres n’ont pu retenir l’attention des ses pairs présents à N’Djamena :

- Scénario 1 : mettre hors jeu Michel Djotodia en le remplaçant par le président de l'Assemblée nationale, Célestin Leroy Gaombalet.

- Scénario 2 : Michel Djotodia et le premier ministre Nicolas Tiangaye étaient évincés au profit d'un conseil presidentiel composé de 4 ou 5 personnalités dotées de tous les pouvoirs de l'éxécutif.

Le Sommet en a décidé autrement. En conséquence, les deux points de vue ainsi formulés par la délégation dirigée par Jacob Zuma furent rejetés au profit de la décision finale où Tiangaye et Djotodia intègent le processus du règlement global des conflits.

 


 

Centrafrique : le président sud-africain, Jacob Zuma échoue à se faire entendre sur le processus de transition

 

Par RFI - samedi 06 avril 2013

 

Jacob Zuma a annoncé le retrait des forces sud-africaines qui sont à Bangui à l'issue du sommet à N'Djamena consacré à la crise centrafricaine. En Afrique du Sud l'opposition et l'opinion publique alimentent la polémique sur l'humiliation infligée à l'armée sud-africaine et réclament des explications sur la décision d'envoyer des soldats pour soutenir le président Bozizé. Défaite militaire, mais aussi diplomatique, Pretoria n'est pas parvenue à faire entendre son point de vue dans l'élaboration du processus de transition.

 

La semaine dernière, en marge du sommet des Brics de Durban, Jacob Zuma a réuni autour de lui plusieurs chefs d'Etats africains, notamment le Congolais Sassou Nguesso, le Tchadien Idriss Deby et le Premier ministre éthiopien, Hailemariam Desalegn, qui préside l'Union africaine. Objectif : discuter de la nouvelle donne centrafricaine créée par l'arrivée au pouvoir du chef rebelle de la Seleka.

 

Selon nos sources, le numéro Un sud-africain, appuyé par l'Union africaine, a tenté d'imposer un schéma destiné à mettre hors jeu Michel Djotodia en le remplaçant par le président de l'Assemblée nationale, Célestin Leroy Gaombalet. Une formule déjà appliquée pour la transition malienne. Mais l'idée a été rejetée. Le président de l'Assemblée centrafricaine est, en effet, un partisan pur et dur de Francois Bozizé et de son parti le Kwa Na Kwa (KNK, « le travail seulement le travail » en sango).

 

Plusieurs schémas pour mettre hors jeu Michel Djotodia : échec

 

Un deuxième schéma a alors été élaboré pour être présenté au sommet de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC), mercredi dernier, le 27 mars 2013, à NDjamena : Michel Djotodia et le premier ministre Nicolas Tiangaye étaient évincés au profit d'un conseil presidentiel composé de 4 ou 5 personnalités dotées de tous les pouvoirs de l' éxécutif.

 

Ce montage a également été repoussé par la CEEAC et les représentants de l'Union européenne et de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) présents a Ndjamena.

 

Le maintien du tombeur de Francois Bozizé et de son Premier ministre pour conduire la transition à Bangui risque d'être interprété comme un revers diplomatique pour Jacob Zuma, le numéro Un sud-africain.