Qui est Michel Djotodia, le nouvel homme fort de Centrafrique ?

 


 

Centrafrique : Michel Djotodia, un ancien prisonnier béninois

Bénin - Cotonou le 27 mars 2013 -  http://www.koaci.com/articles-81188

Michel Djotodia

Michel Djotodia (ph Patrick Fort AFP) 

 

Le chef de la rébellion centrafricaine Michel Djotodia dont les éléments contrôlent le pays depuis dimanche dernier et qui se pose en successeur du président François Bozizé a séjourné à la prison civile de Cotonou et même dans les faubourgs de Cotonou. 


Membre du conseil mondial de l’église du Christianisme céleste, la présence répétée du président déchu, de Bangui François Bozizé n’est pas une information au Benin. Mais les révélations qui sortent de certaines indiscrétions à l’endroit du nouveau maitre de la Centrafrique sont plutôt surprenantes. KOACI.COM append que Michel Djotodia a séjourné sur la terre de Béhanzin pendant un long moment il y a quelques années. Des indiscrétions révèlent qu’il aurait vécu dans un faubourg de Cotonou appelé Atropkocodji (une vingtaine de kilomètres du centre ville) où il se serait marié à une béninoise et a eu deux enfants. 


Pendant son séjour à Cotonou, Michel Djotodia passait selon les informations le clair de son temps à critiquer le pouvoir Bozizé au cours de ses rencontres informelles. Il n’a pas fallu plus de temps pour que Bangui réclame sa tête à ses amis béninois. Suspecté donc comme ennemie d’un ami du Benin, à savoir le président François Bozizé, le chef de l’Ufd et ensuite Séléka aurait eu des démêlées avec des autorités. Une chose qui lui aurait couté quelques jours à la Prison civile de Cotonou. Dès sa libération, il aurait été éconduit du Bénin pour le Gabon. Au pays des Bongo, aussi il aurait eu maille à partir avec certaines personnes. Il sera également obligé de quitter ce pays pour le Tchad où il a certainement profité pour préparer son coup et ses offensives de décembre à janvier dernier. Sa femme béninoise attends son coup de fils depuis qu’il s’est auto proclamé président de la Centrafrique. Ainsi comme Ange Félix Patassé, François Bozizé , Michel Djotodia a aussi un amour pour le Benin sauf que lui, a posé des actes que les autorités béninoises n’ont pas bien appréciées. 

Sékodo

 


 

Koacinaute : Qui est le nouvel Homme fort de Bangui ?

Par kautcha | 26/03/2013 - koaci.com

 

Michel Djotodia et François Bozizé

Michel Djotodia et François Bozizé


Koacinaute le 26 mars 2013 - Depuis ce dimanche 24 Mars 2013, Michel Djotodia est le nouvel homme fort de Bangui, il a chassé du pouvoir l’ex putschiste, François Bozizé. Mais le chef de la rébellion de l’ex « SELEKA », n’est pas un novice de la vie politique Centrafricaine. Michel Djotodia qui est né en 1949 dans la Vakaga (Oubangui Chari), est un homme politique et militaire. Il a crée en 2006 l’Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement (UFDR), pendant la guerre civile en Centrafrique. Après quoi, il s’est exilé au Bénin. En 2008, il est arrêté puis relâché par Bozizé, après avoir accepté les accords de paix avec le gouvernement.


Mais Djotodia, qui a essuyé avec insuccès sa volonté de briguer un poste à l’hémicycle, Centrafricain, est nommé Consul de Centrafrique auprès du Soudan du Sud. L’ex diplomate, fera au cours de sa mission diplomatique, la connaissance, des rebelles Tchadiens. Il décide alors de s’inspirer de leur stratégie. Ce stratège militaire se refugie au Sud-Darfour pour bâtir son armée. Son, union avec la Convention des patriotes pour la justice et la paix, va faire naitre la « SELEKA » qui veut dire en langue locale, ‘Alliance’’.

A la longue, de multitudes de groupes viendront grossir leur rang.

Après avoir fait asseoir une armée et monter une branche politique solide, Djotodia amorce une offensive à partir de son nord-est natal, contre le régime de Bozizé, qu’il finit par renverser le dimanche 24 mars 2013, ce dernier prend la fuite pour trouver refuge au Cameroun.

 

Donatien Kautcha

 

 


 

Michel Djotodia, nouveau maître de la Centrafrique

Le Point.fr - 26/03/2013

Le chef de la rébellion Séléka a annoncé lundi qu'il allait suspendre les institutions du pays et légiférer par ordonnances pendant trois ans.

Le nouvel homme fort de Centrafrique, le chef de la rébellion Séléka Michel Djotodia, a annoncé lundi qu'il allait suspendre les institutions du pays et légiférer par ordonnances pendant trois ans, au lendemain d'un coup de force condamné par la communauté internationale. "J'estime nécessaire de suspendre la Constitution du 27 novembre 2004, de dissoudre l'Assemblée nationale ainsi que le gouvernement. Pendant cette période de transition qui nous conduira à des élections libres, crédibles et transparentes, je vais légiférer par ordonnances", a déclaré Michel Djotodia dans un discours très attendu devant la presse.

Si ce dernier ne s'est pas explicitement autoproclamé président de la République, il se pose clairement en nouveau maître du pays. "En respectant l'esprit des accords de Libreville, je vais reconduire le Premier ministre (Nicolas Tiangaye), chef du gouvernement d'union nationale dans ses fonctions", a-t-il déclaré. L'accord de paix signé le 11 janvier à Libreville mettait en place un gouvernement d'unité nationale composé du clan au pouvoir, des rebelles et de l'opposition. Mais les rebelles affirment qu'il n'a pas été respecté par le régime Bozizé.

Ancien diplomate

"Nous nous engageons à conduire désormais les destinées du peuple centrafricain pendant cette période de transition consensuelle de trois ans conformément aux accords politiques de Libreville", a-t-il ajouté avant d'énumérer les principaux objectifs du prochain gouvernement, notamment "restaurer la paix". "Michel Djotodia est le nouveau président, c'est acquis. L'opposition le reconnaît", a pour sa part déclaré le porte-parole du gouvernement d'union nationale Crépin Mboli Goumba, opposant au régime Bozizé.

Âgé d'une soixantaine d'années, Michel Djotodia est un ancien fonctionnaire et diplomate - il a notamment été consul de Centrafrique au Soudan - qui avait basculé dans la rébellion, en devenant l'un des principaux animateurs depuis 2005. Le Conseil de sécurité de l'ONU a "fermement condamné la prise de contrôle par la force" en République centrafricaine et a "demandé la restauration de l'ordre constitutionnel" et l'application des accords de Libreville, dans une déclaration adoptée lundi soir.

Condamnations internationales

L'Union africaine a suspendu lundi la participation de la Centrafrique à l'organisation. Elle a également imposé des sanctions contre sept responsables de la coalition rebelle Séléka, dont Michel Djotodia. Les États-Unis ont condamné lundi "la prise du pouvoir par la force de la coalition rebelle de la Séléka et la nomination d'un président par la Séléka hors d'un cadre constitutionnel", sans toutefois appeler au retour au pouvoir du président Bozizé. Paris a condamné "le recours à la force ayant abouti à la prise de pouvoir" en Centrafrique.

L'Union européenne a qualifié d'"inacceptable" le changement "par la force" du gouvernement en Centrafrique et appelé à "cesser immédiatement toutes les hostilités, à faire preuve de retenue et à contribuer au rétablissement de l'ordre public". Michel Djotodia a annoncé l'instauration d'un couvre-feu de 19 heures à 6 heures et des patrouilles pour sécuriser la capitale, toujours en proie à la violence et aux pillages. Témoignant de la confusion qui règne dans la ville, deux Indiens ont été tués lundi par erreur par des soldats français chargés de la protection de l'aéroport de Bangui, a annoncé lundi soir le ministère français de la Défense, qui a déploré "un drame".

Bavure française

Un autre Indien et un Tchadien ont également été blessés, a-t-on ajouté. Les forces françaises sont intervenues "dans une situation particulièrement confuse contre trois véhicules" qui menaçaient de pénétrer dans l'aéroport alors même qu'elles venaient d'être l'objet de tirs d'origine inconnue", écrit le ministère. Le Premier ministre indien Manmohan Singh a fait part mardi de sa "profonde tristesse" après la mort de ses deux compatriotes. Singh a précisé avoir reçu une lettre du président français François Hollande lui faisant part de ses regrets et lui assurant qu'une enquête serait menée.

L'ONG Médecins sans frontières (MSF) affirme dans un communiqué avoir été victime de pillages et de vols, et demande "un accès immédiat aux soins de santé pour la population". "En raison de la forte violence et de l'insécurité qui régnaient à Bangui, les opérations de MSF ont été gravement perturbées et des blessés dans un état critique n'ont pu être opérés", déplore l'ONG. Une journaliste d'une radio privée a rapporté que des rebelles étaient venus piller les locaux, repartant avec "du matériel, mais aussi des véhicules". "Nous ne pouvons plus travailler dans ces conditions", a-t-elle confié sous couvert d'anonymat.

Bozizé réfugié au Cameroun

De nombreuses patrouilles rebelles circulaient lundi dans les rues de Bangui, tirant en l'air avec des kalachnikovs. Les magasins restaient fermés et les habitants se déplaçaient à pied, souvent en petits groupes. Le président déchu François Bozizé a fui Bangui pour se réfugier au Cameroun, "où il se trouve actuellement dans l'attente de son départ vers un autre pays d'accueil", a annoncé la présidence camerounaise lundi. Au moins treize militaires de la force sud-africaine qui avait été déployée en Centrafrique ont été tués et 27 blessés dans des combats pendant la prise de Bangui par les rebelles, a indiqué le président Jacob Zuma, en annonçant le maintien pour l'instant du reste des troupes sur place.

La rébellion avait lancé une première offensive le 10 décembre dans le nord du pays et enchaîné victoire sur victoire face aux forces gouvernementales désorganisées, avant de stopper sa progression sous la pression internationale à 75 km au nord de Bangui.

 

 


 

Qui est le nouveau président de Centrafrique, Michel Djotodia ? Qui sont les rebelles du Séléka ?

 

franceinfo.fr le Lundi 25 Mars 2013

 

C'est le nouvel homme fort du pays, qui s'est auto-proclamé président : Michel Djotodia est le chef du Séléka, une coalition hétéroclite de différentes factions rebelles qui accusent le régime de ne pas respecter l'accord de Libreville, signé en janvier dernier.

"C'est la misère, tout simplement, qui nous a poussé à prendre les armes, c'est tout" : voilà comment Michel Djotodia, lors d'un entretien donné à RFI, justifie le coup d'Etat qui l'a porté au pouvoir en Centrafrique. 

 

Qui est Michel Djotodia ?

Originaire du nord-est du pays, Michel Djotodia a la soixantaine. Par le passé, il a tenté, sans succès, de se faire élire comme député - il s'est présenté deux fois aux législatives dans la préfecture de Vakaga. 

C'est un ancien fonctionnaire, un ancien diplomate. Il a notamment été consul de Centrafrique au Soudan du Sud. Il y a fait la connaissance des rebelles tchadiens, et décidé de suivre leur exemple.

Il fonde alors, en 2006,  l'Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR), est brièvement arrêté au Bénin, puis se réfugie au Sud-Darfour d'où il peut construire l'armée qui le mène au pouvoir.

 

Qui sont les rebelles de la Séléka ?

La Séléka signifie "Alliance", en langue Sango, la langue de la Centrafrique. Elle désigne à l'origine l'alliance de deux groupes dissidents : l'UFDR donc, menée par Michel Djotodia, et la CPJP, la Convention des patriotes pour la justice et la paix.

D'autres groupes hétéroclites sont venus se greffer à la rébellion, ce qui lui a permis de grossir les rangs... et d'arriver à prendre sans trop de difficultés le contrôle du pays.

 

Pourquoi ont-ils pris les armes ?

La Séléka demande que l'accord, signé à Libreville le 11 janvier dernier, entre le camp du président désormais déchu, François Bozizé, et les rebelles, soit respecté.

Cet accord prévoyait la formation d'un gouvernement d'union nationale, dirigé par l'opposition ; des élections libres et ransparentes devaient se tenir dans les trois ans ; et les forces rebelles devaient être intégrées à l'armée régulière, ce qui n'est jamais arrivé.