Centrafrique : 3 morts dans des heurts à Gobongo (quartier du 4e arrondissement de Bangui)

 

Par lefigaro.fr avec AFP - Mis à jour le 10/05/2013 à 15:26

 

Trois personnes ont été tuées dans la nuit de hier à aujourd'hui à Bangui dans des heurts entre civils et éléments de l'ex-rébellion du Séléka (au pouvoir), selon une source policière.


Un membre du Séléka "à bord d'un véhicule a heurté mortellement jeudi en fin d'après-midi un jeune de 17 ans au quartier Gobongo", à la sortie nord de la capitale centrafricaine, a indiqué cette même source, qui a requis l'anonymat.


Le chauffard a pris la fuite à pied, provoquant la fureur des habitants qui ont alors "érigé des barricades sur la voie publique pour protester contre la mort du jeune".


"Venus récupérer le véhicule et dégager la voie, d'autres éléments de Séléka se sont heurtés aux manifestants et ont ouvert le feu, tuant deux personnes et blessant deux autres", selon la même source.


Le président Michel Djotodia s'est rendu sur les lieux "pour apaiser la tension", suivi ce matin du ministre de la Sécurité Nourelddine Adam qui a remis "une aide" de 200.000 FCA (300 Euros) aux parents de la victime pour les obsèques.


Aujourd'hui, le calme semblait revenu à Gobongo où la circulation était rétablie, alors que les habitants vaquaient à leurs occupations.


Le quartier Gobongo se situe dans le 4ème arrondissement tout comme Boy-rabe, théâtre de violents affrontements entre hommes du Séléka et habitants le 15 avril, ayant fait plusieurs victimes.


La situation sécuritaire et économique demeure extrêmement tendue à Bangui depuis l'arrivée au pouvoir du Séléka il y a six semaines. Les habitants y dénoncent la poursuite des pillages et exactions des ex-rebelles à l'encontre des populations civiles.

Mercredi, le Premier ministre Nicolas Tiangaye a annoncé avoir demandé aux forces françaises à Bangui d'appuyer la force multinationale d'Afrique centrale (Fomac) pour sécuriser la capitale.

 

[NDLR : une femme et son jeune enfant, un habitant protestant qui fut abattu à bout portant]

 


 

 

Centrafrique : 26 éléphants massacrés par des braconniers dans la réserve de Dzanga

Par lefigaro.fr avec AFP - Mis à jour le 10/05/2013 à 15:49

 

Au moins 26 éléphants ont été massacrés lundi par des braconniers dans le site classé au patrimoine mondial de l'humanité de Dzanga Bai, au sud-ouest de la Centrafrique, selon un communiqué du WWF vendredi.


"Au moins 26 éléphants ont été massacrés (...) après l'entrée de 17 individus armés de kalachnikov dans cette réserve unique d'éléphants", rapporte l'ONG.


Les braconniers "se sont présentés comme faisant partie des forces du gouvernement de transition (Séléka)", au pouvoir depuis six semaines, ajoute l'ONG.


Mardi, le WWF avait déjà alerté les médias de la présence de ces braconniers dans le parc, appelant "la communauté internationale à aider à rétablir la paix et l'ordre en République centrafricaine qui a été secoué par la violence et le chaos depuis le début de l'année" et à aider "à préserver ce site unique du patrimoine mondial".


L'Afrique centrale est régulièrement frappée par des opérations de braconnage.


En février 2012, au moins 300 éléphants ont été tués pour leur ivoire dans le parc national de Bouba N'Djidda (nord du Cameroun).