Le Premier
ministre Nicolas TIANGAYE fait appelle à
Les conditionnalités de
Le
Premier ministre Nicolas Tiangaye a demandé l'appui de
Centrafrique: le Premier ministre en appelle à
RFI - mercredi 17
avril 2013 à 17:20
Le Premier ministre de
Certains
attendaient avec impatience une déclaration du chef du gouvernement, qui était
silencieux depuis les troubles de ce week-end. Les pillages et les tirs ont fait
une vingtaine de morts et mardi il y a eu le lynchage d'éléments de
Nicolas Tiangaye s'est donc exprimé,
mardi soir, dans un message radio télévisé. Il a lancé un appel à
Pour
L'armée française déjà présente à
Bangui
Quant-à la demande d'appui de
Le Premier ministre lance donc un
appel pour que cette mission soit élargie. Une preuve que
Centrafrique: le pays
demande l'aide de
Le Premier ministre centrafricain
Nicolas Tiangaye et un soldat de
BANGUI,
Par AFP, 17/04/2013 à
19:35 - Pour mettre fin
aux violences et pillages incessants, le nouveau pouvoir issu de la rébellion en
Centrafrique a appelé à l'aide
Dans un message
radio-télévisé, le Premier ministre Nicolas Tiangaye a demandé mardi soir
"l'appui" de
"De nombreuses familles ont été atteintes dans leur
chair, en connaissant des pertes en vies humaines et des pillages de tous
ordres. Ces faits affectent la cohésion sociale et (...) l'unité
nationale", a déploré M. Tiangaye, issu de l'ancienne opposition au
président déchu François Bozizé.
"Mais il faut mettre en place des autorités
légitimement reconnues, ce qui n'est pas le cas du président
actuel", a souligné M. Fabius à l'Assemblée
nationale.
L'anarchie
s'installe
Depuis la prise de
Bangui par la coalition Séléka le 24 mars, le nouveau pouvoir n'arrive pas
établir l'ordre dans la capitale, se montrant incapable de juguler l'anarchie
que l'offensive rebelle n'a pas manqué de générer dans un pays fragile et parmi
les plus pauvres du monde.
De nombreux
habitants vivent dans la peur des pillages et de l'insécurité, mais sont aussi
excédés par le comportement d'anciens rebelles.
Pendant le week-end,
une vingtaine de personnes ont trouvé la mort dans des heurts entre ex-rebelles
et habitants de deux quartiers de la capitale. Sept hommes du Séléka ont
également été tués, dont l'un au moins a été lynché par la foule en
colère.
Dans son allocution,
le Premier ministre a appelé "tous les
représentants des pouvoirs publics, (...) les chefs de quartiers, les chefs des
villages, les leaders d'opinion" à s'impliquer pour "la sensibilisation de la
population".
Mardi, dans une
première annonce visant à juguler les pillages, le nouveau président Michel
Djotodia, chef du Séléka, avait promis un renfort de 500 hommes à la police et
500 autres à la gendarmerie, ainsi que le casernement des combattants du
Séléka.
Cette mesure a pour
but de retirer des rues les ex-insurgés en armes, dont beaucoup n'hésitent pas à
piller et commettre des exactions. Il doit aussi permettre d'arrêter les
individus se faisant passer pour des combattants du
Séléka.
Le principal parti
de l'ancienne opposition, le Mouvement de libération du peuple centrafricain
(MLPC), a dénoncé l'impuissance du nouveau pouvoir.
Dans un communiqué,
le MLPC s'est indigné que "depuis plus de
trois semaines, les éléments incontrôlés du Séleka" mais aussi des
milices d'autodéfense pro-Bozizé "continuent de commettre d'une manière dramatique, des
exactions insoutenables".
"de mal en
pis"
"Pillages à grande échelle, destructions de biens,
viols, tortures et exécutions sommaires, séquestrations et enrôlement d'enfants
soldats créent l'insécurité généralisée, les déplacements massifs des
populations, le blocage des activités
économiques".
"Malgré les engagements pris par les nouvelles
autorités (...), la situation va de mal en pis", s'est alarmé le
MPLC.
Le porte-parole du
gouvernement, Crépin Mboli-Goumba, issu lui aussi de l'ancienne opposition, a
demandé aux pays d'Afrique centrale d'envoyer 1.000 soldats pour aider à
rétablir l'ordre.
Le sujet devrait
être débattu lors d'un nouveau sommet extraordinaire des chefs d'Etats d'Afrique
centrale, jeudi à N'Djamena, en présence du président d'Afrique du Sud, Jacob
Zuma.
Le 3 avril, un
premier sommet de
Suivant ce schéma,
M. Djotodia a été désigné président samedi par un Conseil de transition pour
diriger le pays pendant les 18 prochains mois.
Toutefois, de nombreux acteurs
régionaux se montrent sceptiques sur l'envoi d'une force en Centrafrique:
"Qui a les hommes' Qui va
payer' Qui va les entretenir'", s'interroge une source diplomatique
africaine, "lassée de
toujours devoir aider le même pays".
Par RFI
- lundi
15 avril 2013 à 19:46
Bangui sort, ce lundi 15 avril, d'un
week-end chaotique. Une vingtaine de personnes ont été tuées. Selon des
témoignages recoupés par RFI, des pillages et des tirs ont été commis par des
éléments de
Au moins
vingt personnes ont été tuées, samedi et dimanche, dans la capitale centrafricaine. Les
affrontements ont eu lieu lors d’opérations de
Selon des témoins joints par RFI,
des hommes de
Des diplomates reconnaissent avoir
eu l'impression que plus personne, à Bangui, ne contrôlait plus rien ce
week-end. Pour les responsables de
Joint par RFI, Crépin Mboli Goumba,
porte-parole du gouvernement, a annoncé l’arrivée « très prochaine » de renforts
de
Ceci dit, a assuré le gouvernement
centrafricain, il n’y a pas que des éléments de
Les habitants quittent
Bangui
Les habitants de Bangui sont
exaspérés. Ce qu'ils craignaient le 24 mars, lors de la prise du pouvoir par
Suite aux affrontements meurtriers
de ce week-end, des quartiers entiers se sont vidés de leurs habitants. Beaucoup
ont quitté Ouango pour se réfugier de l'autre côté du fleuve. D’autres
habitants, comme ceux de Boy-Rabe, se sont quant à eux réfugiés par dizaines à
l'hôpital de l'Amitié où ils ont passé la nuit dans les chambres des malades ou
dans les couloirs.
D'après un habitant de ce quartier,
joint ce lundi par RFI, il est encore trop tôt pour y retourner.
« Ce matin, ils ont barricadé toute la
voie du quatrième arrondissement ; des militaires sont entrés dans le quartier
et ont tiré en l’air », a-t-il rapporté, avant de déplorer que
sa maison avait été pillée la veille. « Ils ont absolument tout pillé. Ils ont tout
pris », a affirmé ce témoin.
Toutefois, dans l’après-midi de ce
lundi, la tension semblait être retombée, selon la confirmation de Georges
Georgiantas, chef de la délégation du Comité international de
Des éléments que même
leurs propres chefs semblent avoir des difficultés à contrôler.
« Ce
n'est pas étonnant, car
La rébellion s'est
nourrie, au fil de sa marche vers Bangui, de recrutements effectués dans les
différentes localités. Jusqu'à il y a quelques jours, des jeunes rejoignaient
encore la troupe rebelle. Cela a fait de
« Depuis
le départ, cette rébellion a été une opportunité pour de nombreux combattants de
gagner de l'argent en pillant ou en espérant être intégrés dans
l'armée
», explique, de son côté, un chercheur spécialisé sur
Différentes sources expliquent, quant à elles, qu'à ces Centrafricains se sont ajoutés des combattants venus du Tchad ou du Soudan, attirés - eux aussi - par l'appât du gain. « Des véhicules transportant des biens pillés ont été vus remontant vers le nord du pays. Où pensez-vous qu'ils allaient ? », s'interroge l'un des contacts de RFI.