L’ancien président Bozizé visé par une enquête pour violations des droits de l’Homme

 


  

RCA : enquête sur François Bozizé

BBC, 4 mai, 2013 - 15:06 GMT

La justice centrafricaine a ouvert une enquête sur les violations des droits humains, qui auraient été commises, selon elles, par l'ancien président François Bozizé et ses proches.

 

L’enquête annoncée couvrira la durée du régime de le président déchu ainsi que la période après le coup d'Etat qui l'a renversé le 24 mars.

 

L’annonce été faite par le ministre centrafricaine de la justice, Arsène Sendé, qui a fait état d’"assassinats, de séquestrations, détentions arbitraires et tortures, des destructions et incendies des maisons d'habitation, des enlèvements, exécutions sommaires et extra-judiciaires, l'incitation à la haine et au génocide, les crimes économiques, et d’actes de nature à compromettre la paix civile".

 

Arsène Sendé a notamment mentionné les assassinats de 119 personnes qui auraient été exécutées sommairement par la garde rapprochée de François Bozizé.

 

Par ailleurs, selon le ministre centrafricain, une dizaine de présumés membres de la Séléka ou proches de la coalition rebelle qui a chassé Bozizé du pouvoir, ont été exécutée le 23 mars, la veille de la prise Bangui, par un officier de la garde rapprochée de François Bozizé.

 


 

L'ex-président Bozizé visé par une enquête pour violations des droits de l’Homme

France 24 avec l’AFP 04/05/2013

 

Le parquet de Bangui a ouvert une enquête contre le président déchu François Bozizé et ses proches pour violations des droits de l'Homme. L'ancien homme fort de la Centrafrique, renversé par un coup d'État le 24 mars, a fui le pays.

 

Plus d’un mois après sa fuite de la Centrafrique, l’ex-président François Bozizé est rattrapé par la justice. D'après une annonce le 4 mai du ministre de la Justice Arsène Sendé, le parquet de Bangui a ouvert une enquête pour violations des droits de l'Homme commises par le chef d’État déchu et ses proches durant son régime et après le coup d'État de la Séléka qui l'a renversé le 24 mars.

"J'ai donné des instructions au procureur général près la Cour d'appel de Bangui, parce que des crimes et autres graves violations des droits humains ont été commis, et continuent de l'être, par l'ex-président François Bozizé, les éléments de sa garde rapprochée et certains de ses proches", a ainsi déclaré Arsène Sendé.

 

Assassinats, séquestrations, tortures…

 

Et le ministre de dresser une liste de violations : "assassinats, arrestations, séquestrations, détentions arbitraires et tortures, destructions et incendies des maisons d'habitation, enlèvements, exécutions sommaires et extra-judiciaires, incitation à la haine et au génocide, crimes économiques, actes de nature à compromettre la paix civile".

Parmi les cas d'assassinats, 119 personnes auraient été exécutées sommairement par la garde rapprochée de François Bozizé, menée par le capitaine Eugène Ngaïkosset surnommé "le boucher de Paoua", selon Arsène Sendé.

Ce dernier a également évoqué le cas du colonel Charles Massi, ancien ministre et chef de la rébellion centrafricaine Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP), "arrêté début 2010 au Tchad et remis aux autorités centrafricaines, puis exécuté par la garde rapprochée du président Bozizé".

 

Exécutions de proches de la Séléka

 

D'après Arsène Sendé, une dizaine de personnes, supposées appartenir à la coalition Séléka ou être proches de ses dirigeants, ont également été exécutées le 23 mars, veille de la prise de Bangui, par un officier de la garde rapprochée de François Bozizé au cimetière de Ndrès, dans le nord-est de la capitale.

L'ancien président Bozizé, 66 ans, lui-même arrivé au pouvoir par les armes en 2003, avait été élu président en 2005 et réélu en 2011 au terme d'un scrutin très critiqué par l'opposition. Après l'entrée des rebelles dans la capitale centrafricaine, il s'est réfugié au Cameroun. Depuis sa fuite, Bangui est en proie aux pillages et des renforts de la Force multinationale d'Afrique centrale (Fomac) sont attendus prochainement pour tenter de ramener la sécurité dans la capitale

 


  

CENTRAFRIQUE. L'ex-président Bozizé visé par une enquête

Le Nouvel Observateur avec l’AFP - 04-05-2013 15h47

 

Le parquet de Bangui a ouvert une enquête sur les violations des droits de l'Homme commises durant son régime et après le coup d'Etat qui l'a renversé.

 

Le parquet de Bangui a ouvert une enquête sur les violations des droits de l'Homme commises par le président déchu François Bozizé et ses proches durant son régime et après le coup d'Etat qui l'a renversé le 24 mars, a annoncé le ministre de la Justice Arsène Sendé à la radio nationale samedi

"J'ai donné des instructions au procureur général près la Cour d'appel de Bangui, parce que des crimes et autres graves violations des droits humains ont été commis, et continuent de l'être, par l'ex-président François Bozizé, les éléments de sa garde rapprochée et certains de ses proches", a déclaré Arsène Sendé.

Le ministre a évoqué "des assassinats, des arrestations, séquestrations, détentions arbitraires et tortures, des destructions et incendies des maisons d'habitation, des enlèvements, exécutions sommaires et extra-judiciaires, l'incitation à la haine et au génocide, les crimes économiques, et des actes de nature à compromettre la paix civile".

 

Arrivé au pouvoir par les armes

 

Parmi les cas d'assassinats, le ministre a cité ceux de 119 personnes qui auraient été exécutées sommairement par la garde rapprochée de François Bozizé, menée par le capitaine Eugène Ngaïkosset surnommé "le boucher de Paoua (ville du nord-ouest)".

Il a également évoqué la disparition en 2010 du colonel Charles Massi, ancien ministre et chef de la rébellion centrafricaine Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP). Il a été "arrêté en début 2010 au Tchad et remis aux autorités centrafricaines, puis exécuté par la garde rapprochée du président Bozizé", a déclaré le ministre.

Selon lui, une dizaine de personnes, supposées appartenir à la coalition Séléka - rébellion qui a pris le pouvoir et renversé le président Bozizé - ou être proches de ses dirigeants, ont également été exécutées le 23 mars (la veille de la prise de Bangui) par un officier de la garde rapprochée de François Bozizé au cimetière de Ndrès, dans le nord-est de la capitale.

L'ancien président Bozizé, 66 ans, lui-même arrivé au pouvoir par les armes en 2003, avait été élu président en 2005 et réélu en 2011 au terme d'un scrutin très critiqué par l'opposition. Après l'entrée des rebelles dans Bangui fin mars, il s'est réfugié au Cameroun.