La Charte constitutionnelle de
Transition en République Centrafrique. Promulgation du 18 juillet 2013 et
interrogation
- La Charte adoptée et
promulguée
- La charte
paraphée ; signée et promulguée par le président de la transition, Michel
Djotodia
-
Point de vue : NON A UNE CHARTE INSTITUANT
UN POUVOIR DE DROIT DIVIN EN CENTRAFRIQUE
La charte constitutionnelle de
transition, que viennent de rendre publique les autorités transitoires en
Centrafrique, institue un « POUVOIR DE DROIT DIVIN ». Selon les
dispositions de l’Article
24 de ladite charte, « La prestation de serment du Chef de l’Etat de la
Transition devant la Cour Constitutionnelle de Transition intervient dès la
prestation de serment des membres de la Cour Constitutionnelle de
Transition.
Lors
de sa prestation de serment, découvert la main gauche posée sur la Charte
Constitutionnelle et la main droite levée, le Chef de l'Etat prête le serment
ci-après devant la Cour Constitutionnelle de Transition siégeant en audience
solennelle » :
«
MOI… (Nom et prénoms du Chef de l’Etat de la Transition),
JE JURE DEVANT DIEU ET DEVANT LA NATION D'OBSERVER SCRUPULEUSEMENT LA
CHARTE CONSTITUTIONNELLE DE TRANSITION, DE GARANTIR L'INDEPENDANCE ET LA
PERENNITE DE LA REPUBLIQUE, DE SAUVEGARDER L'INTEGRITE DU TERRITOIRE, DE
PRESERVER LA PAIX, DE CONSOLIDER L'UNITE NATIONALE, D'ASSURER LE BIEN-ETRE DU
PEUPLE CENTRAFRICAIN, DE REMPLIR CONSCIENCIEUSEMENT LES DEVOIRS DE MA CHARGE
SANS AUCUNE CONSIDERATION D'ORDRE ETHNIQUE, REGIONAL, RELIGIEUX OU
CONFESSIONNEL, DE NE JAMAIS EXERCER LES POUVOIRS QUI ME SONT DEVOLUS PAR LA
CHARTE CONSTITUTIONNELLE DE TRANSITION ET LES LOIS DE LA REPUBLIQUE A DES FINS
PERSONNELLES ET DE N'ETRE GUIDE EN TOUT QUE PAR L'INTERET NATIONAL ET LA DIGNITE
DU PEUPLE CENTRAFRICAIN » .
Comment peut-on « remplir consciencieusement les devoirs de sa
charge sans aucune considération d’ordre religieux ou confessionnel quand on
tient son pouvoir en même temps de dieu qui est une considération d’ordre
confessionnel? ». CONTRADICTION VOLONTAIRE DES REDACTEURS
OU…
En imposant de jurer devant
DIEU, la charte crée un pouvoir de droit divin, ce qui signifie que c’est par la
volonté de Dieu que le président
transitoire est arrivé à ses fins, à savoir s’emparer du pouvoir qui appartient
au PEUPLE CENTRAFRICAIN (NATION).
Le Comité
d’Action pour la Conquête de la Démocratie en Centrafrique (CACDCA) rappelle à
l’ensemble des responsables et des acteurs politiques centrafricains, à toutes
celles et tous ceux qui sont attachés au respect de la souveraineté de tout
peuple de définir librement ses orientations politiques, que la Centrafrique est un pays laïc où il
n’est pas question, de manière insidieuse, d’introduire des références et des considérations
d’opportunité religieuse dans les institutions de l’Etat censées assurer la
concorde nationale et garantir la cohésion du peuple centrafricain. La
Constitution, même transitoire, loi fondamentale de la République
centrafricaine, est et ne peut qu’être l’EXPRESSION DE LA VOLONTE DU
PEUPLE.
Aujourd’hui
on impose une prestation de serment devant Dieu pour, demain, imposer qu’une
religion puisse se charger d’organiser un culte destiné à faire respecter ladite
volonté divine.
Pour le Comité d’Action pour la
Conquête de la Démocratie en Centrafrique (CACDCA), la démocratie exige que les
convictions personnelles, l'appartenance à une religion, à une famille
idéologique ou politique relèvent de la sphère privée. La République laïque
récuse donc toute religion officielle comme toute orthodoxie d'État. Elle se
préserve également de toutes les pressions anciennes ou nouvelles, explicites ou
insidieuses, du cléricalisme et de tous les
totalitarismes.
Le Comité d’Action pour la Conquête de
la Démocratie en Centrafrique(CACDCA) rappelle aux membres du Conseil National
de Transition, qui ne pensent qu’à leur avenir alimentaire, que le peuple
centrafricain est le seul dépositaire de toute souveraineté, même s’il en a été
spolié jusqu’à ce jour par des aventuriers qui pendant plus d’un demi siècle se
sont permis d’en user et d’en abuser injustement, occupant différents postes à
la tête de notre pays.
Le
mardi 23 juillet 2013 au matin, plusieurs dizaines de porcs ont été abattus par
arme de guerre, par les mercenaires envahisseurs de la Séléka, basés dans la
localité de GALO, située à
Désormais, l’élevage porcin est
interdit dans toute la commune de GALO. Tout éleveur de porcs qui ne se pliera
pas à cet ordre, sera sanctionné par les sbires de ce soit disant officier. Pour
joindre l’acte à la parole, plusieurs dizaine de porcs ont été abattus ce mardi
matin 23 juillet 2013, par les mercenaires envahisseurs de la
Séléka.
C’est une panique totale, après que
les mercenaires envahisseurs de la Séléka ont investi les quartiers de GALO et
ouvert le feu sur les porcs en divagation dans cette commune. Il est également
interdit à la population de
consommer la chaire des porcs, d’ailleurs abattus par des
Kalachnikovs.
Pour éviter de perdre la totalité
de leurs animaux, plusieurs habitants de GALO sont contraints de les transférer
dans d’autres villages. La population affirme que les mercenaires envahisseurs
de la Séléka veulent par ce fait, appliquer, en Centrafrique, la loi islamique
qui interdit la consommation de la viande de porc.
La vente de la viande de porc et de
la viande boucanée a été interdite sur les marchés de la ville de KAGA-BANDORO
(centre-nord) une semaine auparavant. Une mesure prise par les mercenaires
envahisseurs de la Séléka, basés dans cette localité et qui se sont attribués
les postes de responsabilité dans cette ville. Des commerçants de la viande de
porc et de la viande boucanée sont chassés du marché par des mercenaires
envahisseurs de la Séléka avec la complicité de certains membres de la
communauté musulmane de cette ville.
Plusieurs véhicules et motos des
particuliers sont emportés par les
mercenaires envahisseurs dits SELEKA à GALO. On signale également que le
véhicule d’un centre religieux a été pris de force par ces hommes en arme, qui
ont par la suite changé la peinture en couleur militaire.
« Les mercenaires envahisseurs
de la Séléka ont érigé des barrières sur les pistes rurales afin de racketter
les passants qui viennent s’approvisionner en vivre chaque semaine au marché de
GALO », a témoigné un habitant.
Un officier de la Séléka a
réquisitionné le véhicule d’un chef de la sécurité d’une société de construction
routière, pour évacuer les biens volés ou pillés, vers le TCHAD. « Nous
vivons au quotidien des menaces, des exactions et toutes formes de violences
perpétrées par les éléments de la Séléka », se plaignent les populations
abandonnées aux mains de ces mercenaires envahisseurs.
Le Comité d’Action pour la Conquête de
la Démocratie en Centrafrique (CACDCA) exige des autorités transitoires qu’elles
procèdent immédiatement à l’arrestation des personnes qui se sont érigées en
officiers pour imposer aux Centrafricains de renoncer à leurs habitudes
alimentaires multimillénaires qu’ils tiennent de leurs
ancêtres.
Le Comité d’Action pour la Conquête de
la Démocratie en Centrafrique (CACDCA) en appelle à la Communauté des Etats
d’Afrique Centrale (CEAC), à l’Union Africaine (UA), à l’Union Européenne (UE),
aux Nations Unies (NU) pour qu’elles puissent s’engager résolument aux côtés du
peuple centrafricain qui mérite qu’on lui vienne en aide comme les peuples
syrien ou palestinien et autres qui sont au centre des préoccupations de la
communauté internationale.
Pour le Bureau du
CACDCA
Le Président
Le Secrétaire général
PASSEMA ENDJIAGO F.
LOUBANGUI Fred
cacdca@hotmail.com
fredloubangui@yahoo.fr
Mob. : 06 85 65 61 19
Mob. : 06 85 69 67 71
Le Conseiller Politique, Porte-parole
MACKANAMO Brice-Martial
Mob. : 06 50 85 01 15