Le 25 JUILLET 2013
NON
A UNE CHARTE INSTITUANT UN POUVOIR DE DROIT DIVIN EN
CENTRAFRIQUE
La charte constitutionnelle de transition, que
viennent de rendre publique les autorités transitoires en Centrafrique, institue
un « POUVOIR DE DROIT DIVIN ». Selon les dispositions de
l’Article
24 de ladite charte, « La prestation de serment du Chef de l’Etat de la
Transition devant la Cour Constitutionnelle de Transition intervient dès la
prestation de serment des membres de la Cour Constitutionnelle de
Transition.
Lors
de sa prestation de serment, découvert la main gauche posée sur la Charte
Constitutionnelle et la main droite levée, le Chef de l'Etat prête le serment
ci-après devant la Cour Constitutionnelle de Transition siégeant en audience
solennelle » :
«
MOI… (Nom et prénoms du Chef de l’Etat de la Transition),
JE
JURE DEVANT DIEU ET DEVANT LA NATION D'OBSERVER SCRUPULEUSEMENT LA CHARTE
CONSTITUTIONNELLE DE TRANSITION, DE GARANTIR L'INDEPENDANCE ET LA PERENNITE DE
LA REPUBLIQUE, DE SAUVEGARDER L'INTEGRITE DU TERRITOIRE, DE PRESERVER LA PAIX,
DE CONSOLIDER L'UNITE NATIONALE, D'ASSURER LE BIEN-ETRE DU PEUPLE CENTRAFRICAIN,
DE REMPLIR CONSCIENCIEUSEMENT LES DEVOIRS DE MA CHARGE SANS AUCUNE CONSIDERATION
D'ORDRE ETHNIQUE, REGIONAL, RELIGIEUX OU CONFESSIONNEL, DE NE JAMAIS EXERCER LES
POUVOIRS QUI ME SONT DEVOLUS PAR LA CHARTE CONSTITUTIONNELLE DE TRANSITION ET
LES LOIS DE LA REPUBLIQUE A DES FINS PERSONNELLES ET DE N'ETRE GUIDE EN TOUT QUE
PAR L'INTERET NATIONAL ET LA DIGNITE DU PEUPLE CENTRAFRICAIN »
.
Comment
peut-on « remplir consciencieusement les devoirs de sa charge sans aucune
considération d’ordre religieux ou confessionnel quand on tient son pouvoir en
même temps de dieu qui est une considération d’ordre confessionnel? ».
CONTRADICTION VOLONTAIRE DES REDACTEURS OU…
En
imposant de jurer devant DIEU, la
charte crée un pouvoir de droit divin, ce qui signifie que c’est par la volonté
de Dieu que le président
transitoire est arrivé à ses fins, à savoir s’emparer du pouvoir qui appartient
au PEUPLE CENTRAFRICAIN (NATION).
Le Comité d’Action pour la
Conquête de la Démocratie en Centrafrique (CACDCA) rappelle à l’ensemble des
responsables et des acteurs politiques centrafricains, à toutes celles et tous
ceux qui sont attachés au respect de la souveraineté de tout peuple de définir
librement ses orientations politiques, que la Centrafrique est un pays laïc où il
n’est pas question, de manière insidieuse, d’introduire des références et des considérations
d’opportunité religieuse dans les institutions de l’Etat censées assurer la
concorde nationale et garantir la cohésion du peuple centrafricain. La
Constitution, même transitoire, loi fondamentale de la République
centrafricaine, est et ne peut qu’être l’EXPRESSION DE LA VOLONTE DU
PEUPLE.
Aujourd’hui on impose une
prestation de serment devant Dieu pour, demain, imposer qu’une religion puisse
se charger d’organiser un culte destiné à faire respecter ladite volonté divine.
Pour le Comité d’Action pour la Conquête de la
Démocratie en Centrafrique (CACDCA), la démocratie exige que les convictions
personnelles, l'appartenance à une religion, à une famille idéologique ou
politique relèvent de la sphère privée. La République laïque récuse donc toute
religion officielle comme toute orthodoxie d'État. Elle se préserve également de
toutes les pressions anciennes ou nouvelles, explicites ou insidieuses, du
cléricalisme et de tous les totalitarismes.
Le Comité d’Action pour la Conquête de la Démocratie
en Centrafrique(CACDCA) rappelle aux membres du Conseil National de Transition,
qui ne pensent qu’à leur avenir alimentaire, que le peuple centrafricain est le
seul dépositaire de toute souveraineté, même s’il en a été spolié jusqu’à ce
jour par des aventuriers qui pendant plus d’un demi siècle se sont permis d’en
user et d’en abuser injustement, occupant différents postes à la tête de notre
pays.
Le
mardi 23 juillet 2013 au matin, plusieurs dizaines de porcs ont été abattus par
arme de guerre, par les mercenaires envahisseurs de la Séléka, basés dans la
localité de GALO, située à
Désormais, l’élevage porcin est
interdit dans toute la commune de GALO. Tout éleveur de porcs qui ne se pliera
pas à cet ordre, sera sanctionné par les sbires de ce soit disant officier. Pour
joindre l’acte à la parole, plusieurs dizaine de porcs ont été abattus ce mardi
matin 23 juillet 2013, par les mercenaires envahisseurs de la
Séléka.
C’est une panique totale, après que
les mercenaires envahisseurs de la Séléka ont investi les quartiers de GALO et
ouvert le feu sur les porcs en divagation dans cette commune. Il est
également interdit à la population
de consommer la chaire des porcs, d’ailleurs abattus par des
Kalachnikovs.
Pour éviter de perdre la totalité
de leurs animaux, plusieurs habitants de GALO sont contraints de les transférer
dans d’autres villages. La population affirme que les mercenaires envahisseurs
de la Séléka veulent par ce fait, appliquer, en Centrafrique, la loi islamique
qui interdit la consommation de la viande de porc.
La vente de la viande de porc et de
la viande boucanée a été interdite sur les marchés de la ville de KAGA-BANDORO
(centre-nord) une semaine auparavant. Une mesure prise par les mercenaires
envahisseurs de la Séléka, basés dans cette localité et qui se sont attribués
les postes de responsabilité dans cette ville. Des commerçants de la viande de
porc et de la viande boucanée sont chassés du marché par des mercenaires
envahisseurs de la Séléka avec la complicité de certains membres de la
communauté musulmane de cette ville.
Plusieurs véhicules et motos des
particuliers sont emportés par les
mercenaires envahisseurs dits SELEKA à GALO. On signale également que le
véhicule d’un centre religieux a été pris de force par ces hommes en arme, qui
ont par la suite changé la peinture en couleur militaire.
« Les mercenaires envahisseurs
de la Séléka ont érigé des barrières sur les pistes rurales afin de racketter
les passants qui viennent s’approvisionner en vivre chaque semaine au marché de
GALO », a témoigné un habitant.
Un officier de la Séléka a
réquisitionné le véhicule d’un chef de la sécurité d’une société de construction
routière, pour évacuer les biens volés ou pillés, vers le TCHAD. « Nous
vivons au quotidien des menaces, des exactions et toutes formes de violences
perpétrées par les éléments de la Séléka », se plaignent les populations
abandonnées aux mains de ces mercenaires envahisseurs.
Le Comité d’Action pour la Conquête de la Démocratie
en Centrafrique (CACDCA) exige des autorités transitoires qu’elles procèdent
immédiatement à l’arrestation des personnes qui se sont érigées en officiers
pour imposer aux Centrafricains de renoncer à leurs habitudes alimentaires
multimillénaires qu’ils tiennent de leurs ancêtres.
Le Comité d’Action pour la Conquête de la Démocratie
en Centrafrique (CACDCA) en appelle à la Communauté des Etats d’Afrique Centrale
(CEAC), à l’Union Africaine (UA), à l’Union Européenne (UE), aux Nations Unies
(NU) pour qu’elles puissent s’engager résolument aux côtés du peuple
centrafricain qui mérite qu’on lui vienne en aide comme les peuples syrien ou
palestinien et autres qui sont au centre des préoccupations de la communauté
internationale.
Pour le Bureau du CACDCA
Le
Président
Le Secrétaire général
PASSEMA ENDJIAGO F.
LOUBANGUI Fred
cacdca@hotmail.com
fredloubangui@yahoo.fr
Mob. : 06 85 65 61 19
Mob. : 06 85 69 67 71
Le
Conseiller Politique, Porte-parole
MACKANAMO
Brice-Martial
Mob. : 06 50 85
01 15